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Voir l'erreur comme impersonnelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1970


Séparer toujours l'erreur de la personne constitue un point capital de la démonstration en Science Chrétienne. Les vilains traits de caractère, les pensées erronées, la maladie et la discorde ne représentent jamais l'homme. Ce sont de fausses prétentions au sujet de l'homme. Il est essentiel de comprendre cela clairement dans le traitement mental scientifique.

Aussi longtemps que nous identifions les pensées fausses ou la discorde avec une personne, il est très difficile de détruire ces erreurs métaphysiquement. Si nous les revendiquons comme nôtres, nous perdons de vue la capacité spirituelle que nous avons de nous en débarrasser. Si nous les identifions avec quelqu'un d'autre, il peut alors sembler que nous n'avons aucun contrôle sur ces erreurs, même si elles paraissent nous causer du tort. Dans un cas comme dans l'autre, nous entretenons une fausse idée de l'homme.

Mais si nous considérons les suggestions du mal comme des mensonges impersonnels au sujet de l'homme, il est évident que nous pouvons, dans l'optique de la Vérité, les anéantir — au seuil même de notre propre conscience. Nous faisons ainsi un pas décisif en avant en vue de nous libérer, nous-mêmes et les autres. Mrs. Eddy nous dit: « Rendre scientifiquement impersonnel le sens matériel de l'existence — plutôt que de s'attacher à la personnalité — telle est la leçon d'aujourd'hui. » Miscellaneous Writings, p. 310;

Les suggestions du mal recherchent un témoin qui puisse leur accorder identité et puissance. Ce n'est qu'au moyen d'une telle identification que ces suggestions sont capables de prendre pied dans la conscience et se donner une apparence de réalité et d'action. Si nous surveillons notre pensée soigneusement, nous découvrirons peut-être que nous acceptons comme tout particulièrement nôtres différentes suggestions subtiles qui ont pour objet de nous limiter, nous déprécier, nous affaiblir, nous vieillir et nous condammer. Il nous faut être spirituellement éveillés; alors nous ne nous prêterons pas à l'entendement mortel qui dessine sur la pensée des modèles de nature négative et destructive.

Combien de fois les suggestions du mal s'approprient le mot « je » et se présentent à nous comme des impulsions qui provienent de notre propre pensée ! Surveillez bien les pensées à qui vous permettez d'utiliser le mot « je » pour s'identifier ! Le mal est un trompeur, un imposteur, prétendant être quelque chose ou quelqu'un qu'il n'est pas. Christ Jésus déclara que le diable est un menteur et « qu'il n'y a point de vérité en lui ». Jean 8:44 (version synodale) ; Trop souvent nous forgeons nos propres chaînes et nous nous emprisonnons nous-mêmes en acceptant comme nos propres pensées des conclusions fausses et limitatives nous concernant.

Ce qui est nécessaire c'est de nous identifier nous-mêmes scientifiquement en tant qu'homme, le reflet de Dieu. De cette façon nous pouvons nous libérer de l'esclavage de la mauvaise pratique, ou l'influence mentale du mal, qu'elle provienne de nos propres pensées ou des pensées d'autrui.

Christ Jésus identifiait l'homme correctement. Mrs. Eddy explique clairement la méthode de guérison que Jésus utilisait et cette méthode s'applique de façon efficace aussi bien en priant pour nous-mêmes que pour les autres. Elle écrit: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l'homme est pur et saint. » Science et Santé, p. 476;

La Science fait briller devant nous la vérité de la perfection de l'homme et de ses possibilités illimitées en tant qu'idée individualisée de Dieu. Cette merveilleuse révélation de la nature de l'homme apporte une vue entièrement nouvelle de nous-mêmes et des autres. Elle nous permet de détruire les suggestions diaboliques de la mauvaise pratique et de nous élever au-dessus des mesquineries du sens personnel, c'est-à-dire du sens de l'homme en tant que personne matérielle.

Il est également important en Science d'abandonner un sens personnel du bien, la croyance que le bien a son origine en une personne. La personnalité matérielle est erronée, qu'elle paraisse bonne ou mauvaise. Jésus s'empressa de rejeter le sens personnel des choses, même lorsque celui-ci lui attribuait le bien. Répondant à un homme qui s'adressait à lui en l'appelant « bon maître », il lui dit: « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul. » Marc 10:18; Christ Jésus exerça le pouvoir spirituel le plus puissant que le monde ait jamais connu. Et pourtant il dit avec humilité: « Je ne puis rien faire de moi-même. » Jean 5:30; C'est à Dieu qu'il rendit gloire: « Le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. » 14:10;

Parallèlement à cette attitude, on découvre qu'en Science Chrétienne ce n'est pas la personnalité humaine qui guérit. Savoir que seule la Vérité divine, l'Amour, guérit, voilà qui fortifie aussi bien le praticien que le patient. La Vérité, comprise, agissant au moyen de ses lois éternelles, détruit la discorde humaine. Le rôle du praticien de la Science Chrétienne consiste à être un transparent pour la Vérité. Il devient un transparent pour la Vérité en purifiant sa conscience, en comprenant ce qu'est la Vérité et en exprimant l'esprit du Christ guérisseur.

Il est donc de la plus haute importance, si nous voulons guérir les malades et prouver en d'autres manières la domination que Dieu a donnée à l'homme, que nous nous élevions au-dessus d'un sens personnel du bien comme du mal. La Science Chrétienne souligne que c'est le fait de nous considérer comme une personnalité matérielle qui nous limite.

Cependant, il faut se garder de certains faux concepts concernant l'impersonnalité. La Science n'encourage pas cette attitude froide et impersonnelle que l'on rencontre parfois dans notre société moderne hautement organisée; elle révèle plutôt Dieu en tant qu'intelligence et Amour surabondant, conscient de chacune de Ses idées, les estimant, les appréciant et les aimant tendrement.

Il n'est pas non plus question, en Science, de ravaler l'homme au rang de simple vacuum ou de zéro. La fausse humilité ou la dépréciation de soi n'est pas l'esprit véritable du Christ. En Science, nous échangeons le sens matériel limité et égoïste de personnalité pour le vrai sens de l'individualité majestueuse de l'homme en qualité de pur reflet de Dieu. Nous reconnaissons la splendeur, la bonté et la gloire de l'homme en tant que la ressemblance individuelle de Dieu. Comme l'écrit Mrs. Eddy: « La compréhension de son individualité spirituelle rend l'homme plus réel, plus formidable dans la vérité, et le met à même de vaincre le péché, la maladie et la mort. » Science et Santé, p. 317.

La méthode scientifique de dépersonnaliser le mal n'a pas comme seul résultat de nous libérer des concepts erronés que nous entretenons de nous-mêmes. Elle nous permet simultanément de transformer radicalement notre façon de voir les autres et par conséquent nos relations humaines. Cette méthode ouvre le chemin nous permettant de prouver notre maîtrise sur les discordes et les entraves qui chercheraient à s'imposer dans nos relations avec autrui.

Si nous pensons aux autres comme à des personnalités humaines désagréables, nous souffrons de nos propres concepts erronés. Si nous prêtons à quelqu'un des défauts tels que la malice ou la haine, l'égoïsme ou la malhonnêteté, le manque de considération ou la cruauté, nous accordons une identité à ces maux. Nous croyons qu'ils sont réels et qu'ils ont un témoin. La tentation est alors de craindre ces maux parce qu'ils nous semblent au-delà de notre contrôle. En pareil cas, il est vraiment difficile d'aimer son prochain.

La solution scientifique consiste à ne plus voir son prochain à travers la lentille du sens personnel, mais à commencer à voir la vérité spirituelle au sujet de l'homme. Quelles que puissent être les vilaines faiblesses que le sens personnel prête à quelqu'un, celles-ci ne font pas partie de l'homme; elles ne représentent qu'une fausse prétention au sujet de l'homme que Dieu a créé. Grâce à cette optique, nous dépersonnalisons les faiblesses ou erreurs. Nous pouvons alors en nier la validité, les réduire à néant, parce qu'elles n'ont pas de place dans l'Entendement infini, l'Entendement qui inclut tout et que l'homme reflète.

Le monde croit en bien des entendements personnels. Il considère ces prétendus entendements, ou personnalités, comme la synthèse du sens personnel — formée d'opinions humaines, d'égoïsme, de sensibilité, d'hérédité, de haines, d'amours et de désirs, d'animosités, de préjugés et d'intérêts personnels — toute la gamme des traits de caractère de la personnalité matérielle. Prenons certaines de ces personnalités, réunissons-les sur le plan du foyer, de l'école, de l'église, des affaires ou du pays, et qu'allons-nous trouver ? Scissions, désunions, désaccords, tensions, pressions, conflits, animosités, craintes, frustrations, maladies. Un piteux étalage ! Et tout cela, pour avoir accepté dans la conscience l'erreur fondamentale qui prétend à l'existence de bien des entendements — le concept qui se fonde sur des personnalités terrestres bonnes et mauvaises, et séparées de Dieu !

Quels sont les faits spirituels ? L'homme n'est pas une personnalité matérielle faisant preuve de traits de caractère mortels et négatifs; il est l'image pure de l'Entendement déifique qui gouverne tout. Il ne constitue pas la synthèse du sens personnel, mais l'idée composée de l'Esprit, l'Ame, sans un seul élément ou trait de caractère, impulsion ou caractéristique qui soit dissemblable à l'Amour suprême. Il est le témoin conscient, dans chaque cas, du Principe infini, Dieu. Partout où l'homme se trouve, il n'y a pas de scission mais plutôt l'union, pas de désunion mais au contraire l'unité, pas de désaccord mais uniquement la coopération, pas de tension mais de bonnes relations, pas de pression mais plutôt le déroulement, pas de conflit mais l'harmonie, pas d'animosité mais plutôt l'amour, pas de frustration mais l'accomplissement, pas de maladie mais la vie, la santé et la paix.

Lorsque nous portons nos regards au-delà des apparences extérieures et voyons l'homme réel créé par Dieu là même où une personnalité mortelle pécheresse paraît être, nous pouvons alors exprimer de l'amour envers cet homme. Ceci peut exiger de notre part que nous transformions radicalement l'idée que nous avions au sujet de notre famille, de nos amis, de notre employeur ou de nos collègues dans les affaires. Mais pareil éveil spirituel apporte à la conscience un flot d'inspiration pure. La Science nous montre comment atteindre cette compréhension et réaliser les possibilités qu'elle offre.

Travaillant et priant afin de voir l'homme au lieu d'une personnalité matérielle, nous apprenons à détacher de l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes et des autres ces vilaines suggestions de méchanceté et de crainte qui glacent le cœur. Nous apprenons à les traiter comme des erreurs impersonnelles — des prétentions du mal quant à l'homme, n'ayant ni origine, ni réalité, ni place, ni activité au sein de l'omniprésence de Dieu. Nous apprenons à les traiter comme nous traiterions le magnétisme animal, cette prétention imaginaire selon laquelle il pourrait exister, en dehors de Dieu, un esprit du mal agissant, une intelligence mauvaise; nous affirmons le fait que l'Entendement omniscient est Dieu, le bien infini, et que dans Son omniprésence aucun dessein ou stratagème du mal ne peut réussir, prétendre à un pouvoir quelconque ou obtenir un témoin. L'homme reflète cet Entendement. Être conscient de l'unité de l'homme avec l'Entendement en tant que l'idée de l'Entendement, avec le Principe déifique en tant que témoin de ce Principe, avec l'Esprit en tant qu'image et ressemblance de Celui qui est « le Tout-aimable » — tout cela fournit une protection totale contre les flèches de l'erreur.

Cette compréhension atteste que toutes pensées mauvaises et tous desseins mauvais — quelles que soient leur nature et leur prétendue identité — n'ont ni élément d'impulsion, ni action, ni origine, ni identité, ni moyens de transmission, ni effet — parce que ces pensées et ces desseins sont absolument prohibés de par la loi de Dieu. C'est cette compréhension sur laquelle se base notre démonstration d'immunité complète qui nous protège contre les mensonges les plus agressifs et les plus perfides du mal. Mieux on comprendra l'unité et la totalité de l'Entendement infini, mieux on s'approchera en pensée de cet Entendement unique ou Principe, et plus on reconnaîtra aisément la nature impersonnelle et l'impuissance des prétentions du mal. De ce fait, les relations humaines connaîtront une unité et une harmonie plus grandes.

Si dans vos relations avec les autres il semble y avoir de la discorde, de la malveillance ou de la tension, demandez-vous si vous faites en sorte de vraiment dépersonnaliser l'erreur. En agissant fidèlement ainsi et puis en niant l'erreur comme l'enseigne la Science Chrétienne, vous pourrez vous prévaloir scientifiquement de la loi invincible de Dieu. Les nuages se dissiperont. A la place de l'hostilité et du tumulte, vous trouverez dans vos affaires l'évidence vivifiante du fait qu'en réalité l'être scientifique implique que l'Amour se déroule de façon perpétuelle.

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