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L'amour — l'art de communiquer

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1970


Les gouvernements et les collectivités d'affaires dépensent des millions d'heures de travail et de dollars à essayer d'enseigner à leurs cadres supérieurs et à leurs employés l'art de communiquer. Des techniques de toutes sortes ont été mises en œuvre et cependant ce besoin béant persiste. Un grand fait, que l'humanité omet de voir, un fait qui illumine les enseignements de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce., est que la véritable communication n'a pas pour base d'essayer d'amener plusieurs entendements à s'entendre à l'unisson. La véritable communication a pour base un Entendement, l'Amour divin, s'exprimant lui-même en tant que Tout-en-tout.

Nous ne pouvons véritablement communiquer que ce que nous avons démontré de l'Amour divin dans notre vie quotidienne. Communiquer de cette façon n'est pas simplement prononcer des paroles. C'est vivre l'amour. Un employeur tyrannique, un membre d'église critique, une mère ou un père chicanier, un adolescent rempli de propre justice et qui n'écoute pas, ne communique jamais réellement. Ces personnes peuvent parfois causer une effervescence spontanée, mais rarement peuvent-elles élever et guérir.

La couleur des pensées que nous entretenons à notre propre sujet détermine, dans une large mesure, comment nous évaluons les autres et établissons un rapport entre eux et nous. Si les pensées que nous entretenons au sujet de nous-mêmes sont des pensées de petitesse et de manque, des pensées par lesquelles nous attribuons à toutes choses un début et une fin, nous sommes susceptibles d'imputer aux autres les mêmes limitations. C'est important, par conséquent, de se demander: Que suis-je ? Quelle est l'altitude mentale à laquelle je vis et j'agis ? Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit à une filiale de l'Église du Christ, Scientiste: « En tant qu'active fraction d'une totalité formidable, la bonté identifie l'homme avec le bien universel. Ainsi, chaque membre de cette église peut s'élever au-dessus de la question souvent répétée: "Que suis-je ?" jusqu'à la réponse scientifique: "Je suis capable de communiquer la vérité, la santé et le bonheur, et c'est là mon roc de salut et ma raison d'être." » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 165;

Aujourd'hui « la question souvent répétée: "Que suis-je ?" » est appelée la crise de l'identité. Comment est-ce que je m'identifie ? Est-ce comme un mortel plus ou moins aimant, ayant des difficultés à communiquer le bien aux autres ? Ce n'est pas là une identification scientifique parce que cela relie l'homme au manque. Notre travail est de reconnaître la plénitude de l'économie de Dieu, de nous voir nous-mêmes et de voir les autres en tant que les êtres parfaits et spirituels que nous sommes réellement. Cette identification scientifique entraînera de plus grandes poussées d'intérêt et d'investigation dans la vraie Science de l'être et dans la façon de la vivre. Cette façon de voir et de connaître scientifiquement, guérit.

Où doit commencer cette façon de voir ? Ici même, par le numéro un, par nous-mêmes. Nous nous tournons vers l'Amour pour la réponse. La façon dont nous communions avec l'Amour détermine celle dont nous communiquons avec les autres et ce que nous leur communiquons. Le Scientiste Chrétien vigilant refuse de communiquer des commérages. Il reçoit de Dieu toutes ses informations concernant l'homme.

Nous prions pour démontrer davantage de la Science de la Vie à ceux qui nous sont chers, à notre prochain, au monde — notre monde. Et nous pouvons refuser de permettre que la timidité, l'apathie, l'indifférence nous empêchent de le faire. Nous pouvons penser et agir au-delà de ces suggestions. Nous pouvons cesser de nous identifier nous-mêmes en tant que personnes corporelles ayant de la difficulté à faire quelque chose pour les autres. Au lieu de cela nous pouvons voir la dimension infinie de l'Entendement, où l'homme, en tant que propre expression de Dieu, est éternellement maintenu. Cet Entendement se manifeste sous forme de cet amour qui voit au-delà de la pauvreté et de la maladie, de la guerre et de la destruction, et trouve le fait spirituel qui conduit à l'élimination de ces erreurs. Comprendre ceci nous aide à éviter de tenter de faire le bien de façon ignorante et nous désigne un travail qui est spécifique et fructueux.

En communiquant l'un avec l'autr e, avec notre église et avec le monde — notre monde, nous ne sommes pas en train d'essayer de communiquer ou de démontrer quelque chose qui est absent — santé absente, protection absente, paix absente. Nous sommes en train de démontrer ce que nous savons être présent et vivant — Emmanuel ou « Dieu avec nous ». Ainsi nous voyons que ce n'est pas un état de choses mais un sens des choses qui a besoin d'être changé. Laissons notre sens refléter le Christ, la Vérité, en action. Laissons la divinité embrasser chaque tâche, chaque réunion de comité, chaque service de l'église, et le transformer en une éclatante opportunité de voir Dieu présent et en action. Sur l'autoroute, à la maison avec notre famille, dans le magasin parlant avec les vendeurs, au bureau avec le personnel, prenons chaque circonstance banale et faisons-en un événement sacré en voyant que l'Amour et sa ressemblance est la seule présence.

De cette façon, notre vie communique une histoire magnifique. Nous pouvons refuser de penser à nous-mêmes en tant que personnes mortelles qui utilisent la Science Chrétienne pour exécuter un travail qui en vaut la peine ou pour accomplir une bonne action. La Science n'est pas un timbre-poste que nous mettons sur un paquet d'efforts humains que nous expédions afin d'accomplir une certaine tâche ou d'apporter une guérison. Ce n'est pas une chose extérieure que nous nous approprions lorsqu'un problème se présente. C'est ce que nous vivons et aimons sans cesse.

Et la Science ne change pas l'homme réel; la Science le révèle. C'est pourquoi c'est une telle joie. Nous n'avons pas la fausse responsabilité de changer qui que ce soit, même pas nous-mêmes, mais ce que nous devons faire, c'est de nous voir et d'être nous-mêmes — ce moi que Dieu a fait. Et lorsque avec amour nous prenons la détermination d'être ce que nous sommes déjà, cela signifie que nous rejetons le vieil homme et ses œuvres. Nous abandonnons les fausses habitudes de pensées, les modèles de comportement axés sur le moi, et en laissant le Christ, la nature spirituelle de l'homme, apparaître de plus en plus comme étant notre nature, et dans nos rapports avec les autres, nous revêtons le nouvel homme.

Dans notre tâche de communiquer nous ouvrons notre cœur et les portes de notre église à notre localité et au monde. Dans l'un de ses poèmes, Mrs. Eddy dit:

Mon monde est sorti de l'Esprit
En un jour éternel. Miscellaneous Writings, page de citations;

Trouvons-nous notre monde dans l'Esprit ? Et à moins que cela ne soit le cas, pouvonsnous réellement espérer l'aider ? Voyonsnous que chacun des moindres détails de la création de Dieu se range sous la loi intelligente de l'Esprit constructif, et opère conformément à cette loi ? De quelle autre façon pouvons-nous arriver à donner la preuve tangible de moins de crimes dans notre localité, de moins de violence dans le cœur des hommes ?

Dans le courant de nos journées chargées, arrêtons-nous souvent et prenons le monde — notre monde — dans nos bras, exactement comme une mère le ferait pour son petit. Encerclons-le de notre amour, lui disant de ne pas avoir peur mais de s'éveiller au pouvoir de Dieu qui l'aime d'un salut éternel. Le monde, notre monde, Lui appartient.

L'apôtre Jean déclare: « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » Jean 3:16; Nous aussi nous devons tellement aimer le monde que lorsque nous communiquons avec autrui, cet amour soit à l'origine de cette action. Nous aimons l'humanité. Nous éprouvons de la sollicitude pour l'humanité. C'est cela qui nous pousse à agir.

L'amour se communique. Les paroles de Christ Jésus résonnent encore au long des siècles: « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » 13:35.

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