L'apôtre Pierre fit la recommandation suivante: « [Soyez] toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous » (I Pierre 3:15). De nombreuses guérisons et plusieurs expériences merveilleuses, modestes et plus importantes, pourraient donner la raison de « l'espérance qui est en [moi] ». Toutefois, quand on me demande une preuve du pouvoir guérisseur de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce. — et elle guérit si elle est correctement mise en pratique — je pense toujours à une certaine guérison.
Il y a environ vingt ans, nous vivions dans un État où il était obligatoire de vacciner les bébés avant leur premier anniversaire. Quand j'emmenai l'enfant pour son premier vaccin, le docteur proposa de prendre un rendez-vous chez un orthopédiste au plus tôt. Voyant mon air surpris, le médecin expliqua assez brusquement que les deux pieds de l'enfant étaient tournés en dedans à la suite d'une difformité congénitale (il avait autrement dit les pieds bots,) et ceci non parce qu'il était né prématurément comme je l'avais cru tout d'abord. Il poursuivit en disant qu'un talon semblait ne pas avoir d'articulation et que par conséquent l'enfant ne pourrait jamais le plier ou le bouger normalement. Comme je refusai de prendre un rendez-vous, il m'avertit de la responsabilité que j'assumais. Il expliqua que, bien que l'enfant resterait toujours handicapé, son état pourrait s'améliorer si l'on commençait immédiatement le traitement approprié.
Mon mari, qui à l'époque n'était pas Scientiste Chrétien, me donna toutefois l'autorisation d'avoir recours à la Science Chrétienne et de faire traiter notre fils. J'écrivis tout de suite à un praticien de la Science Chrétienne demeurant dans une ville éloignée, et lui demandai de l'aide en précisant que nous ne disposions que d'un peu plus de trois semaines avant notre prochaine visite au médecin pour le deuxième vaccin. Je dois admettre que le problème me paraissait alors énorme et effrayant. Je ne pourrai jamais oublier la lettre que le praticien m'écrivit et dans laquelle il me posait notamment les deux questions suivantes: « Pourquoi attendre trois semaines ? Pourquoi pas aujourd'hui ?» Je ne serais jamais assez reconnaissante pour cette réponse qui m'a donné beaucoup d'inspiration.
Après m'avoir assuré qu'il avait commencé à traiter l'enfant, il me recommanda de faire ma part en étudiant deux citations tirées des œuvres de notre Leader, Mary Baker Eddy. Les voici: la première extraite du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 2): « Nous attendons-nous à changer la perfection ? » et la deuxième de Miscellaneous Writings (p. 277): « Aucun témoignage des sens matériels ne peut m'empêcher d'avoir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. »
Pendant la semaine qui suivit, j'étudiai et priai en m'inspirant continuellement de ces deux citations. Je n'avais eu aucune autre religion. J'avais suivi le cours d'instruction quelques années auparavant. Jamais, cependant, je n'avais dû affronter une telle difficulté et jamais, j'en suis sûre, je n'avais appelé Dieu à l'aide avec autant de ferveur. Le témoignage matériel semblait tout d'abord écrasant, mais vers la fin d'une semaine j'étais convaincue que quel que fût l'aspect des pieds du bébé, sa vraie nature exprimait la perfection divine, et je savais que la réalité de ce fait spirituel serait manifestée. J'en étais tellement persuadée que je demandai au praticien d'interrompre le traitement parce que je savais qu'il avait fait son travail et qu'ensuite c'était à moi d'en être convaincue.
Le jour où nous dûmes retourner chez le médecin pour la deuxième piqûre, je ne craignais plus que le docteur examine l'enfant et je n'appréhendais plus que celui-ci puisse être handicapé. Ses petits pieds étaient encore tournés en dedans, mais cela n'avait pas d'importance. Je fus bien sûr très heureuse quand le docteur me dit qu'il regrettait de ne pas avoir photographié les pieds du bébé auparavant, qu'il ignorait ce que nous avions fait, mais que, quelle que soit la nature du traitement, nous devions continuer. Il ajouta que, bien que l'enfant soit encore loin d'être rétabli, son état s'était tellement amélioré que le traitement lui semblait tout aussi efficace que des soins orthopédiques. Il maintint cependant son pronostic, en répétant que le garçon serait handicapé.
Pendant les trois années qui suivirent, je priai dans l'expectative, déclarant que l'enfant était parfait parce que Dieu le connaissait comme tel. Il commença à marcher vers l'âge normal, bien qu'en boitillant encore. Son état ne cessait de s'améliorer; ses pieds se redressaient et se fortifiaient. La promesse de Jérémie (32:27) m'encouragea beaucoup: « Voici, je suis l'Éternel, le Dieu de toute chair. Y a-t-il rien qui soit étonnant de ma part ? »
Plusieurs passages de Science et Santé me donnèrent l'assurance que l'enfant ne pouvait manquer de guérir complètement. Presque toute la page 162 semblait nous être directement adressée ! En voici quelques lignes: « En appliquant les règles de la Science dans la pratique, l'auteur a rétabli la santé dans les cas les plus graves de maladies aiguës et chroniques. Les sécrétions ont été changées, la structure a été renouvelée, des membres raccourcis ont été allongés, des jointures ankylosées ont été assouplies, et des os cariés ont été rendus à leur état normal. »
Un jour, j'eus tout à coup, l'impression que le travail de prière était terminé et, en effet, l'enfant marchait, courait et grimpait comme tous les autres petits garçons. Ses pieds étaient droits et l'articulation du talon devenue souple. Moins de dix ans plus tard, nous eûmes la confirmation qu'il était complètement guéri. Faisant partie d'une petite équipe de base-ball où il jouait comme attra- peur, il pouvait tout à fait bien s'accroupir et se balancer sur la pointe des pieds, se camper sur les talons et courir avec souplesse. Depuis, il a pris part aux exercices et aux défilés d'une école militaire et il a été musicien dans une fanfare militaire. Il a également travaillé comme aide-serveur dans un grand restaurant pendant plusieurs étés. Il remplit maintenant son devoir dans l'armée de notre pays, en parfaite condition physique, et, pour citer ses paroles, « sans avoir mal aux pieds ». L'examen médical complet qu'il dut subir pour pouvoir s'enrôler dans l'armée de l'air révéla qu'il était en parfaite santé.
Est-il surprenant que cette guérison donne la « raison de l'espérance qui est en [moi] »? Dans la même épître où il nous enjoint d'être toujours prêts à donner la raison de notre espérance, Pierre nous exhorte ainsi: « Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu » (I Pierre 4: 10).
Depuis le jour où mon fils a été libéré de ce qui le condamnait à une activité limitée, mon plus grand désir a été d'associer mon prochain à l'étude de cette Science merveilleuse, d'acquérir une plus grande compréhension spirituelle et de servir la cause de la Science Chrétienne de toutes les manières possibles. Je suis particulièrement reconnaissante d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale, et des occasions merveilleuses de pouvoir travailler avec d'autres personnes « comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu ».
Sarasota (Floride), U.S.A.
