La Science Chrétienne enseigne qu'il n'y a qu'un Entendement. L'homme qui est l'image et la ressemblance de cet Entendement divin, ne se réclame pas d'un entendement personnel, séparé de Dieu. En tant qu'idée ou reflet de l'Entendement, il ne peut s'opposer à une autre idée émanant de cet Entendement universel. Mrs. Eddy écrit: « Avec un même Père, Dieu, toute la famille des hommes seraient frères; et avec un même Entendement, Dieu, le bien, la fraternité des hommes se composerait d'Amour et de Vérité, et aurait l'unité du Principe et le pouvoir spirituel qui constituent la Science divine. » Science et Santé, p. 469;
Les Scientistes Chrétiens, dans le monde entier, travaillent et prient pour être libérés de la suggestion qu'il existe plusieurs entendements, afin de progresser dans la vérité de l'être pour être de plus en plus à même d'abandonner le sens personnel du « moi ».
Penser et agir exclusivement en se fondant sur le fait qu'il n'y a qu'un Dieu, être toujours inspiré de toutes les manières par l'Entendement divin, telle est notre démonstration ultime, à laquelle nous devons parvenir pas à pas, ici-bas ou dans l'au-delà. Agir comme si la vérité absolue était déjà totalement démontrée sur ce plan d'existence, ce n'est pas penser dans l'absolu mais penser par abstractions. Cette attitude peut nous amener à croire que nos opinions humaines sont divinement inspirées et à vouloir les imposer à d'autres sous le nom d'autorité divine. Une telle attitude empêcherait tout progrès individuel. La variété dans l'expression individuelle de la Vie, variété rendue évidente par la liberté et la croissance individuelle, préserve de la médiocrité et conduit également à la cohésion qui est l'expression d'un seul Principe. Les idées individuelles se complètent les unes les autres, afin d'exprimer ainsi la totalité de la création.
Par la Science Chrétienne, Mrs. Eddy nous a donné la révélation de la Vérité pour notre époque. Les démonstrations merveilleuses du pouvoir guérisseur de la Vérité, surmontant le péché, la maladie et la mort dans l'existence de chacun, nous montrent qu'en tant que Scientistes Chrétiens nous marchons dans le droit chemin. C'est le chemin du salut pour toute l'humanité. Considérés individuellement, les premiers pas semblent grands, mais collectivement, ils paraissent plus modestes.
Pour cette tâche immense qui nous attend, nous avons besoin de structure administrative dans nos églises. Quand cette tâche sera accomplie, l'église militante deviendra l'église triomphante et nous n'aurons plus besoin d'organisation. Mais, à l'heure actuelle, nous ne pouvons absolument pas nous en passer; et Mrs. Eddy, en sa qualité de Leader, nous a montré la façon dont nous atteindrons avec le plus d'efficacité notre but qui est d'acquérir un même esprit afin de sauver l'humanité.
Dans un des Statuts du Manuel de L'Église Mère de Mrs. Eddy, nous lisons: « Dans la Science Chrétienne, chaque église filiale sera nettement démocratique dans son gouvernement, et aucuen personne, ni aucune église ne s'immisceront dans ses affaires. » Man., Art. XXIII, Sect. 10; Dans une église filiale le conseil d'administration ne dirige pas les membres. L'assemblée des membres est souveraine. Cela ne veut pas dire que le conseil et les autres officiers de l'église ne peuvent pas prendre leurs propres décisions dans l'exercice de leurs fonctions; mais cela veut dire que la confiance qui leur a été faite par les votes des autres membres implique que, lorsqu'ils s'acquitteront des tâches qui leur ont été dûment assignées, les décisions prises seront le résultat de leur démonstration des directives divines. Parfois des décisions sont prises en fonction des opinions ou sont le résultat d'un examen purement technique de la situation. Dans certaines circonstances, les membres ont le droit, par un vote de la majorité, de corriger les décisions prises par le conseil.
Le fonctionnement démocratique d'une administration demande que les individus se sentent responsables et qu'ils soient coopératifs. C'est à la fois un privilège et un devoir. Par exemple, ne pas assister à une assemblée de notre église, c'est éviter de faire ce devoir et renoncer en même temps aux privilèges que donne une forme démocratique de gouvernement. Cette forme de gouvernement exige de nous une discipline personnelle plus grande que la simple obéissance à un ordre reçu. C'est aussi la seule garantie du progrès individuel. Le progrès collectif ne peut naître que de la somme des progrès individuels. C'est pourquoi il serait inutile de vouloir imposer, par la volonté humaine, une décision et une exigence peut-être meilleures au sujet d'un problème donné, avant que la majorité des membres ne soit prête à faire ce pas. Une chaîne ne peut pas être plus solide que son chaînon le plus faible.
Notre progrès individuel nous permet de percevoir de plus en plus les belles harmonies de la vie spirituelle. A notre faculté actuelle de perception, un sens plus large de santé se manifeste par la guérison. Reconnaître la vérité absolue améliore notre concept de l'activité et de la fraternité parmi les hommes. Par voie de conséquence, cet état d'esprit se manifeste, sur ce plan d'existence, par des situations ou des emplois que nous remplissons avec succès, ou par une meilleure coopération avec nos collègues, ou par d'harmonieuses relations avec autrui dans nos affaires ou notre famille, et également par une amélioration de notre travail d'église.
Christ Jésus disait, en parlant de devoirs traditionnels: « C'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses. » Luc 11:42. L'essentiel est de continuellement progresser dans la vérité, lutter en s'aidant par la prière et purifier notre caractère. Ceci est une chose. Mais les autres choses, les pas humains, ne doivent pas être négligés. En ce qui concerne notre travail pour l'église, un gouvernement de forme démocratique est d'une importance décisive. L'administration démocratique des églises filiales, ordonnée par Mrs. Eddy, aplanit notre chemin de telle sorte que, grâce à nos progrès spirituels, nos pas seront guidés en toute sécurité.
    