En examinant ce que la Science Chrétienne signifie pour moi depuis de si nombreuses années, je me trouve face à deux sentiments différents: d'une part, une profonde gratitude pour tous les bienfaits que j'ai eus en l'étudiant; de l'autre, ma stupéfaction devant la lenteur qui a caractérisé ma mise en application des lois divines qu'elle enseigne. Page 459 de Science et Santé Mrs. Eddy nous dit: « Ne jugez pas des progrès futurs de la Science Chrétienne par les progrès déjà faits, de crainte que vous ne soyez vous-même condamné pour avoir négligé de faire le premier pas. » Mes premiers pas n'ont rien de très spectaculaire, mais j'espère, en racontant quelques-unes des bénédictions que j'ai eues, pouvoir apporter quelque encouragement au lecteur.
Peut-être que le plus grand de ces bienfaits, c'est le merveilleux point de vue que l'étude régulière de la Science Chrétienne m'a donné sur Dieu, sur l'humanité et sur l'univers. Il m'a rendu si précieux la Bible, les Leçons- Sermons du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne et tout l'ensemble de la littérature de la Science Chrétienne.
Il y a quelques années, je devins quasiment sourd d'une oreille. Je me sentis tout d'abord plein de crainte et fort apitoyé sur mon propre sort; mais je me servis de ce que j'avais appris en Science pour surmonter ces pensées décourageantes, et niai la croyance erronée selon laquelle les facultés de l'Entendement peuvent en rien diminuer. A mesure que je me reconnaissais en tant que fils de Dieu, et en deux mois environ, mon ouïe redevint tout à fait normale.
Un des facteurs qui a rendu cette démonstration de la vérité plus facile, c'est que la Science Chrétienne m'avait appris à ne pas discuter de mes difficultés avec autrui, puisque cela ne faisait que les faire paraître plus réelles. Personne ne remarqua le problème auquel j'avais à faire face et je n'en avais parlé à personne. Quand Néhémie entreprit de rebâtir les murailles de Jérusalem, il se fit un devoir d'être aussi discret que c'était humainement possible. Dans cet ordre d'idées, j'aimerais dire combien j'admire spécialement cette caractéristique de notre mouvement où l'on évite de parler des symptômes de maladies et de les décrire, ce qui nous épargne bien des désagréments et des souffrances.
Je ne saurais être assez reconnaissant pour l'inspiration, la persévérance et l'esprit de sacrifice que manifesta Mrs. Eddy et qui lui permit d'écrire comme elle le fit. Bien qu'ayant lu un nombre incalculable de fois tant de ces passages de Science et Santé qui sont si connus, je crois qu'ils continuent à gagner en valeur et en importance à nos yeux à mesure que nous les comprenons et les utilisons davantage. La grande littérature ne peut guère subir de plus rude épreuve.
Il fut un temps où je m'imaginais bêtement que nos périodiques religieux étaient inutiles pour ainsi dire, puisqu'aussi bien ils ne pouvaient être que tout au plus l'écho de ce que Mrs. Eddy a dit d'une manière plus concise. J'ai vite compris que je m'étais trompé et à présent je les lis tous avec avidité, et je trouve souvent un article ou un témoignage qui m'aide à surmonter l'un ou l'autre problème en cours. Comme Mrs. Eddy l'a prescrit dans le Manuel de L'Église Mère (Art. VIII, Sect. 14), ces périodiques sont véritablement « rédigés avec compétence, et marchent de pair avec le temps. ». « Ce sera le privilège et le devoir de chaque membre, qui en a les moyens, de s'abonner aux périodiques qui sont les organes de cette Église; et il sera du devoir des Directeurs de s'assurer que ces périodiques soient rédigés avec compétence, et marchent de pair avec le temps. »
Depuis de nombreuses années le Christian Science Monitor m'est une source d'inspiration; je regrette seulement de ne pas avoir su l'apprécier plus tôt, il m'eût été d'un grand secours au lycée et à l'université.
J'ai une grande dette de reconnaissance envers Dieu pour les multiples manifestations du bien qui découlent de L'Église Mère, une église qui éveille vraiment les humains du rêve de la vie dans la matière jusqu'à la démonstration de la vie en Dieu, l'Esprit, telle que Christ Jésus la vécut.
Loughborough (Leicestershire), Angleterre
