Nous intéressons-nous assez à la Vie éternelle ? C’est là une question susceptible de provoquer, de la plupart des mortels, une réponse marquant leur totale insouciance du sujet. Cette réponse serait probablement de ce type-ci: « Que gagnerions-nous à y penser ? Le Dieu éternel a-t-Il besoin de nous pour Se maintenir ? »
Il est vrai que la Vie éternelle peut se passer de nos pensées humaines et qu’elles n’ont rien à lui offrir qui puisse l’aider. Mais nos pensées ont besoin du vrai concept de l’éternité, comme les oiseaux ont besoin du ciel, tandis que l’inverse n’est pas vrai. Bien que cela ne puisse sembler se vérifier, nous avons plus besoin de l’éternité de la Vie que du total des années que nous croyons nous être dévolues sur terre. En approfondissant notre sens de Dieu en tant que l’éternel Un, notre estime pour la Vérité et la Vie se développera jusqu’à nous rendre conscients de la joie universelle dont l’infini est rempli par l’effet de l’Amour divin.
Nous devrions prendre l’habitude de nous considérer nous-mêmes comme les témoins ou les reflets de l’éternité, au lieu de nous soumettre automatiquement à la croyance illégitime que nous sommes des mortels, croyance qui est à la base de tous nos revers, malheurs, et désespoirs.
Le sentiment de notre immortalité nous trouble-t-il ? Notre éternité devrait, au contraire, nous paraître naturelle, puisque Dieu, notre unique créateur, est le Seigneur de toute éternité. Ne pouvons-nous pas sentir, dès maintenant, que dans l’éternité où nous nous trouvons à présent, nous n’avons pas d’autre moyen d’être conscients de l’existence qu’en reflétant Dieu, la source de toute vie ?
Aujourd’hui même, ou dans un million d’années, l’important est et sera toujours que nous sommes les enfants de Dieu, de l’éternel bien. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne: « La Vérité éternelle détruit ce que les mortels semblent avoir appris de l’erreur, et l’existence réelle de l’homme en tant qu’enfant de Dieu est mise en lumière. La Vérité démontrée est la vie éternelle. L’homme mortel ne pourra jamais s’élever au-dessus des débris temporels de l’erreur, la croyance au péché, à la maladie et à la mort, avant d’apprendre que Dieu est la seule Vie. La croyance que la vie et la sensation sont dans le corps devrait être vaincue par la compréhension de ce qui constitue l’homme en tant qu’image de Dieu. » Science et Santé, p. 288;
Ce qui est éternel est réel et la Vie éternelle ne comporte rien qui soit voué à la destruction. C’est là le sort de la matière. De ces axiomes il ressort que, n’étant pas matérielle, l’existence éternelle est spirituelle et, par conséquent, invisible aux sens matériels. Et l’invisible contient pour nous plus de réalités favorables que les illusions visibles. C’est ce qui amena l’apôtre Paul à dire: « Lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » II Cor. 4:16–18;
Quand Jésus prononça ces mots: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira », Jean 8:32; il savait que la vraie signification de l’éternité libérerait ceux qui reconnaissent que Dieu est Tout, ce Dieu qui est Tout et qui les unit toujours dans l’harmonie de Sa présence.
Pénétré de la conviction que la Vie éternelle est toujours avec nous, l’apôtre Paul proclama: « Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Rom. 6:23.
