Peuples et nations, depuis des siècles, se sont servis de moyens diplomatiques douteux ainsi que de guerres destructrices, et soi-disant indispensables, afin d’obtenir et de maintenir leur indépendance. Ils continuent à agir de la sorte. Mais ils trouvent à présent que leur indépendance ne suffit plus. Hommes et femmes de bonne volonté commencent un peu partout à s’apercevoir qu’il leur faut davantage que l’indépendance pour subsister en un monde qui évolue si rapidement. Il faut l’action en commun. Et bien des gens s’éveillent au fait qu’il n’existe pour y parvenir qu’un seul moyen certain qui coordonne et unifie: accepter et souscrire à ce lien d’amour et de véritable bonté dont la Bible enseigne que la source se trouve dans le Principe, l’Amour, généralement appelé Dieu.
Bon nombre de ces hommes et femmes à l’esprit clairvoyant sont de toute évidence animés par cet amour envers Dieu et l’homme à Son image qu’ont entrevu voyants spirituels et prophètes depuis les temps les plus reculés de l’histoire et qu’ils soutenaient fermement être la base de la fraternité. Dans sa lettre aux fidèles de Rome, l’apôtre Paul résume succinctement les résultats qu’amène l’obéissance à cette loi d’amour: « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Rom. 8:28;
Aux Scientistes Chrétiens qui se sentent véritablement « appelés selon son dessein », appelés à soutenir ceux qui sont capables d’aider à établir la fraternité internationale, Mrs. Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a fourni la base solide requise pour une œuvre de prière efficace. Elle écrit: « Un Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations; constitue la fraternité des hommes; met fin aux guerres; accomplit ces paroles de l’Écriture: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même ;” annihile l’idolâtrie païenne et chrétienne, — tout ce qui est injuste dans les codes sociaux, civils, criminels, politiques et religieux; établit l’égalité des sexes; annule la malédiction qui pèse sur l’homme, et ne laisse rien subsister qui puisse pécher, souffrir, être puni ou détruit. » Science et Santé, p. 340;
Voilà l’affirmation puissante d’un grand fait, savoir, l’unité de Dieu, omnipotent et omniprésent, et par conséquent l’union, l’unité de l’identité distinctive de l’homme avec Dieu, en tant que l’expression même de Son être. C’est là une puissante base aussi bien pour les affirmations que nous faisons dans un esprit de prière pour nous-mêmes que pour la manière dont nous considérons nos voisins, qu’ils soient proches ou éloignés. N’avons-nous pas démontré individuellement, avec des preuves notables à l’appui, que la certitude de notre inséparabilité d’avec le seul Dieu a contribué à unifier nos relations avec ceux qui sont près de nous, avec nos familles, nos associés et nos confrères ? Et ne pouvons-nous pas alors, en toute confiance, présumer que notre prochain, même éloigné, bénéficie de même de la reconnaissance de tels faits ? Nous pouvons être certains que notre prière scientifique lui donnera la conviction qu’il est à même de percevoir et d’utiliser les idées que Dieu, qui est Entendement, déroule continuellement dans la conscience humaine réceptive. Nous apprenons tous les jours qu’une attitude ferme basée sur la prière bénit tous ceux sur qui notre pensée repose. A ce propos, Mrs. Eddy nous rassure en ces termes: « Les bonnes pensées sont une armure impénétrable; revêtus de cette armure vous êtes entièrement à l’abri des attaques de l’erreur quelle qu’en soit la nature. Et non seulement vous êtes vous-mêmes en sécurité, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en bénéficient. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210;
Mrs. Eddy a enseigné aux Scientistes Chrétiens qu’en priant pour se guérir eux-mêmes ou pour guérir les autres, ils doivent se tourner vers les paroles et les œuvres de notre Guide, Christ Jésus. Et ils le suivent dans leur désir — ce désir juste qu’est la prière — de voir tous les humains en qualité de fils du seul Dieu, en qualité de frères par conséquent. Tout en reconnaissant promptement le fidèle disciple convaincu, Jésus ne refusa pas de convertir le sceptique, ni celui qui temporairement avait été séduit par de faux dieux ou des raisonnements douteux au sujet du bien. C’est à la dimension de l’humanité tout entière qu’il comprenait sa mission. En parlant de ceux qui avaient perçu en lui le Christ, la vraie idée de Dieu, il dit: « Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent. » Jean 10:13, 14. Et il ajouta: « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. »
Les prédictions de Jésus sont des promesses. Ceux qui le suivent fidèlement les acceptent comme telles. Il a prévu que l’amour envers Dieu, la source de tout bien, viendra finalement à bout de l’antagonisme entre les humains et de la haine que ceci engendre. Il a prévu que l’humanité entière serait finalement unie en un bercail commun. Pour y arriver, il nous a donné la règle que constituent ses commandements d’aimer Dieu pardessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. En notre ère, Mrs. Eddy a révélé à nouveau ce que notre Guide a prévu et promis quant à l’unité et la solidarité humaines; pour y parvenir, elle nous donne les règles utilisables qui sont basées sur la Science Chrétienne démontrable.
Les Scientistes Chrétiens alertes se consacrent profondément à leur désir de prouver que leurs prières et leur exemple d’amour fraternel rendent le jour plus proche où il n’y aura qu’ « un seul troupeau, un seul berger ». Ils sont heureux d’en apercevoir les signes avant-coureurs dans les nombreux accords internationaux, politiques, économiques et culturels en vigueur aujourd’hui et qui étaient impensables il y a quelques années. La prière qui reconnaît la présence et la disponibilité d’un Dieu infini, le bien, a véritablement commencé à unifier les hommes et les nations.
    