Alors que j’étais en bonne santé et tout à fait heureuse, on me présenta la Science Chrétienne. Toute jeune, j’avais senti en moi s’éveiller les idéaux humains que m’avait légués une éducation basée sur l’amour du beau et du bien. J’avais donc tout naturellement et d’emblée un esprit ouvert à l’idée de la totalité du bien; mais je n’acquis que petit à petit un sens plus profond qui me permettait de nier vigoureusement la réalité du mal et d’adopter joyeusement et sans crainte une attitude ferme qui assure la destruction du mal. Jetant un coup d’œil en arrière sur les leçons de nombreuses années écoulées, je vois avec reconnaissance avec quel amour Dieu m’a toujours guidée jusqu’ici, même lorsque je n’étais qu’une modeste débutante en Science. J’aimerais raconter quelques-unes de mes expériences et guérisons.
Trois jours après avoir rencontré la Science Chrétienne sur mon chemin, j’en avais déjà grand besoin. Mon mari rentra de son travail à une heure inhabituelle ce jour-là; il s’étendit sur le lit et quelques instants après entrant dans la chambre je fus épouvantée. Pâle et glacé, il respirait à peine. Ce n’est que quelques heures après que la praticienne, qui avait donné la Science Chrétienne à ma mère et à moi-même, arriva à la maison. Jamais je n’oublierai l’assurance et la joie avec laquelle elle m’expliqua que c’était là une merveilleuse occasion de démontrer la vie. Elle nous donna au moyen de la prière un traitement en Science Chrétienne pendant lequel mon mari revint lentement à lui. Le lendemain, il était debout. Peu après, nous comprîmes ce qui avait provoqué cette attaque. Il avait été bouleversé à l’annonce que son salaire allait être considérablement diminué; d’autant plus qu’il avait contracté certains gros engagements. Une fois guéri, il commença à apprendre que Dieu, l’Esprit, subvient toujours comme il faut aux besoins de l’homme.
A la suite de ce premier contact avec la puissance curative de la Science Chrétienne, je vis clairement que dans la vie il me fallait quelque chose de plus haut et de plus pratique que de simples idéaux humains. Depuis lors, je me suis appuyée sur la Vérité, uniquement.
Je donnai mon premier traitement en me servant de la prière lorsqu’il me fallut venir en aide à ma petite fille qui était malade. Tout d’abord, malgré mes efforts, je n’arrivai pas à surmonter ma croyance à la maladie. Et puis je me souvins de ce passage si familier au sujet du premier récit de la création: « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon » (Gen. 1:31). Pour la première fois je saisis le fait que la totalité de la création de Dieu est bonne. A l’instant même, l’enfant s’endormit paisiblement et je compris qu’elle était bien. J’éprouvai tout à coup un profond sentiment de révérence et d’amour envers Dieu. J’avais eu la preuve que ce n’était point l’amour maternel ni la volonté humaine qui guérit, mais seulement l’Amour divin. Ce fut là pour moi une claire indication que Dieu est le créateur de l’homme et qu’Il le protège.
Pendant la guerre, dans une situation apparemment désespérée, j’eus pour la première fois un sens immédiat de la présence de Dieu en tant que Vie manifeste et éternelle. Au cours d’un violent bombardement, nous nous étions mis à l’abri dans une petite cave. Le sentiment de notre impuissance disparut grâce à la pensée inspirée que la Vie est Dieu. Et au milieu de la dévastation à l’entour, nous fûmes épargnés. Mon cœur débordait de joie en reconnaissant l’omnipotence de la Vie et la certitude de notre sécurité qui, depuis, ne s’est jamais démentie. Sans effort, humblement, je pus affirmer constamment la présence de l’unique Entendement dans notre logement si exigu; il n’y eut que bonne entente entre tous.
Lors d’une douloureuse croyance de maladie, j’eus une nouvelle et importante occasion de progresser en surmontant la propre condamnation. Malgré tout le bon travail qui fut fait, la maladie ne disparut que lorsque je me fus détachée de la propre condamnation et résolument tournée vers Dieu. Quand j’en arrivai à ne plus rien attendre que l’amour et la bonté illimités de Dieu et que je m’en sentis inondée, le mal perdit son interprète, le bien triompha, j’étais en bonne santé.
La Science Chrétienne enseigne combien il est important de savoir en quoi consiste le royaume des cieux en l’homme. Mrs. Eddy écrit à ce sujet (Science et Santé, p. 560): « Le grand miracle, pour le sens humain, c’est l’Amour divin, et la grande nécessité de l’existence est d’acquérir la vraie idée de ce qui constitue le royaume des cieux dans l’homme. » Je pense que le royaume des cieux consiste à reconnaître que Dieu est la perfection immuable, ou Amour divin, qui n’a d’autre possibilité qu’une création parfaite et sans péché.
Pour terminer, j’aimerais encourager tous ceux qui souffrent de calculs biliaires, en leur apportant l’espoir que le dissolvant de l’Amour divin peut les libérer. Dans mon cas, en un seul traitement, je fus guérie. J’avais ressenti, en comprenant la maternité de Dieu, la douceur de l’Amour divin et j’étais guérie.
Je pourrais encore relater bien d’autres preuves de la totalité de Dieu que l’application de la Science Chrétienne m’a fournies. L’amour, la gratitude, la compréhension de Dieu — de Sa grandeur, de Sa sagesse, de Sa puissance — tout cela occupe dans ma vie une place de plus en plus importante. Chaque jour disparaissent davantage les voiles qui semblent obscurcir la suprématie de Dieu.
Mannheim, Allemagne
    