Mrs. Eddy écrit: « La loi de Dieu se résume en trois mots: “Je suis Tout ;” et cette loi parfaite est toujours présente pour réprouver toute prétention à une autre loi. » Non et Oui, p. 30 ; Il est clair qu’il ne saurait rien y avoir de plus que tout; rien ne pourrait y être ajouté, rien ne pourrait en être retranché, puisque la totalité embrasse tout et est tout inclusive. Au cours de l’existence humaine, comment pouvons-nous utiliser de façon pratique le fait spirituel de la totalité de Dieu ?
Quand on raisonne logiquement à ce sujet, on voit clairement que le corps physique ne peut pas être un cas d’exception à l’omniprésence et à l’omnipotence de Dieu. Là même où la matière prétend se trouver, là même où il semble y avoir un corps matériel, là, le Tout qui est Dieu est présent et gouverne. Dieu ne sait rien d’un corps physique car Il est Esprit; mais Sa loi qui régit est à l’œuvre là même où le physique semble se trouver. Le corps, y compris ses organes, fonctions et actions, est assujetti à Dieu et à Sa loi qui régit. Dans la mesure où ce fait est compris, il se manifeste sur le corps humain en tant qu’action adéquate et fonction normale.
Le corps, étant inintelligent, inanimé et insensible, ne peut ni se mouvoir de son propre chef ni se rendre malade ni dicter ses conditions. Dieu étant omnipotent et omniprésent, Sa loi gouverne toute action, et la puissance de cette loi se manifeste dans le fonctionnement convenable de toutes les parties de l’organisme humain. Le fonctionnement harmonieux du corps témoigne de la coïncidence du divin avec l’humain; c’est la manifestation extérieure de l’action normale dénommée santé.
Si l’on croit qu’il existe une autre puissance ou loi présente et susceptible d’évincer la puissance de Dieu, telle que l’hérédité, les théories médicales, les opinions humaines, la croyance universelle, la contagion, l’âge, les accidents, le temps, le lieu, les conditions atmosphériques, alors on souffre de cette croyance erronée. Mais si l’on comprend la puissance de Dieu et que l’on reconnaît avec docilité que Dieu, l’Entendement, est suprême dans ce qu’on appelle le domaine physique, alors on voit que cette compréhension permet au contrôle divin de s’exercer en plein milieu de l’existence et que la guérison en découle naturellement. Dans ce processus, le facteur temps n’intervient pas.
Difformités, troubles fonctionnels, impureté, maladie, suractivité, inertie, facultés amoindries, tout cela n’est que manifestations de la croyance à une autre puissance qui régirait le domaine physique. Prendre conscience que Dieu, l’Entendement, est la seule source d’action et de fonction, détruira la maladie et ramènera l’état normal.
Le but essentiel du Christ, la Vérité, tel que révélé en Science Chrétienne, c’est d’ôter les péchés du monde et d’apporter le salut à toute l’humanité. Individuellement, le Scientiste Chrétien a pour tâche de prier pour cette rédemption, avec ferveur et avec compréhension. Il ne peut faire honneur à ce grand travail que seulement après avoir atteint une certaine maîtrise dans son existence, y compris une grande maîtrise de son corps physique. On peut commencer à oublier son corps quand, au moyen de la démonstration, on abandonne le contrôle de toute son existence, y compris le corps, à Dieu.
Notre véritable corps est spirituel. Il est composé des qualités et des idées divines que l’homme possède par réflexion. Le Scientiste Chrétien devrait déclarer fréquemment qu’il est spirituel, non matériel. Ceci ne fait pas alors disparaître le corps matériel, mais le rend conforme à son penser spiritualisé et lui permet de fonctionner harmonieusement. Lorsque notre conscience est en harmonie avec la loi de Dieu, il en résulte humainement une manifestation de bonne santé. Alors notre physique nous préoccupera moins.
Sous la rubrique marginale « Un entendement et un corps propres », Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « On dit: “Je prends bien soin de mon corps.” Pour accomplir ceci, l’influence pure et élevée de l’Entendement divin sur le corps est requise, et le Scientiste Chrétien soigne le mieux son corps alors qu’il y pense le moins, et que, comme l’apôtre Paul, il “aime mieux quitter ce corps pour être avec le Seigneur.” » Science et Santé, p. 383 ;
Nous devrions nous efforcer d’exercer une telle maîtrise sur nos pensées et de comprendre si parfaitement que Dieu gouverne, que nous en arrivions à ne plus nous soucier de notre corporéité. Nous ne devrions ni mépriser ni choyer le corps. A ce stade, il nous le faut laver, vêtir, nourrir et lui donner du repos, sans toutefois gaspiller notre temps et notre attention. Christ Jésus nous recommanda: « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? » Matth. 6:25 ; Et Mrs. Eddy écrit dans son œuvre Rétrospection et Introspection: « Ma propre personnalité corporelle ne m’afflige pas sciemment; car je désire ne jamais penser à elle, et elle ne peut pas penser à moi. » Rét., p. 74.
Le corps physique est notre serviteur, non notre maître. C’est notre sens actuel du corps; et ce corps s’améliorera à mesure que nous comprendrons et démontrerons plus clairement ce qui constitue le corps réel. Quand on atteint et maintient la compréhension de la totalité de Dieu, on est libre de se consacrer plus complètement à la plus vaste tâche de prier pour la rédemption et le salut de l’humanité.