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Comprendre ce qui a de l'importance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1968


Dans les civilisations primitives comme dans les sociétés plus civilisées, les hommes ont souvent été préoccupés par ce que l'on nomme aujourd'hui le prestige et la position sociale. Il est triste de noter qu'une grande partie de ce que le monde considérait comme important ait été oublié par la suite. Le règne de Hérode le Grand, par exemple, avec toute sa pompe, est depuis longtemps tombé dans l'oubli, alors que les enseignements tout simples de Jésus, concernant le royaume des cieux, se sont répandus sur tout le globe.

La prééminence durable de Jésus en contraste avec le règne limité des grands de ce monde est due au fait que l'œuvre de celui-ci avait une base divine. Son mobile n'était pas de se glorifier lui-même, mais de démontrer par l'exemple que Dieu est le Principe divin. Son but et ses efforts visaient à démontrer le gouvernement divin qui embrasse tout et à s'y soumettre. Ainsi, il protégea son œuvre et découragea tous les efforts visant à le discréditer et à renverser ses enseignements.

Tous les disciples du Maître et tous les Scientistes Chrétiens ont le devoir exprès de proclamer également la gloire de Dieu plutôt qu'un sens matériel du moi. Ceux qui y parviennent acquièrent inévitablement la suprématie. Ils sont semblables à « une ville située sur une montagne ». Matth. 5:14; Leurs talents et leurs actions orientent la pensée vers la totalité de Dieu, non vers un sens de gloire personnelle. Il est intéressant de noter qu'il fut un temps où le mot « prestige » signifiait « tour de prestidigitation », « illusion », « tromperie ».

La Science Chrétienne détruit l'illusion de la suffisance par la révélation qui est démontrable, à savoir, que Dieu a créé la réalité, qu'Il la constitue et qu'Il la maintient. Elle affirme que, sur cette base, l'homme est la glorieuse expression de toutes les qualités et de tous les attributs de Dieu. Elle donne à ceux qui l'étudient un but qui est de parvenir, comme Jésus, à démontrer chaque jour le moi de l'homme donné par Dieu, but qui dépasse toute soif de supériorité et de pouvoir personnels.

Si une personne est impressionnée par la supériorité elle-même, elle ferait bien d'être prudente et de s'assurer qu'elle ne se laisse pas tromper par quelque chose d'éphémère et d'instable. Après tout, si elle se laisse impressionner par un nom célèbre, il se peut qu'elle se laisse également impressionner par le nom d'une maladie. C'est tout autre chose que d'admirer et d'être inspiré par le travail d'une autre personne, travail qui révèle que l'Entendement divin peut augmenter et multiplier tout bien d'une façon impartiale.

La Science Chrétienne donne à ses adhérents la possibilité de percevoir ce qui a vraiment de l'importance et qui est digne d'être recherché et chéri. Étant donné qu'en Science Chrétienne nous apprenons que l'Esprit et ses idées constituent la seule véritable substance, il s'en suit que l'étude et l'application assidues de cette religion nous rendent moins superficiels que si nous ne la connaissions pas, nous permettent de discerner la signification plus profonde de la vie humaine et nous donnent le désir de chercher notre propre bien dans celui des autres.

Un Scientiste Chrétien sait qu'il n'œuvre pas correctement s'il ne travaille qu'à des fins matérielles, car, dans tout ce qu'il entreprend, son but véritable est de prouver la supériorité de l'Esprit. De même que la chrétienté primitive commença à perdre sa signification et son efficacité quand l'on tenta d'introduire des coutumes païennes, de même le Scientiste Chrétien doit veiller à ce que son concept personnel de l'existence et des valeurs humaines ne se matérialise pas. Mrs. Eddy nous dit dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Supprimons les richesses, la renommée et les organisations sociales, qui ne pèsent pas un iota dans la balance de Dieu, et nous obtiendrons des vues plus claires du Principe. » Science et Santé, p. 239;

Un Scientiste Chrétien n'essaye jamais de matérialiser ce qui a trait à l'Esprit, parce qu'il s'efforce avec justesse de démontrer le néant de la matière et la totalité de l'Esprit. Ceci ne signifie pas que les idées de Dieu — l'abondance, la santé, la sagesse et le talent — sont des idéaux vagues et intangibles. Ils existent en fait, sont omniprésents et, émanant de Dieu, ils sont impérissables et illimités. Chercher à démontrer un sens matériel d'abondance, de santé et de confort n'est pas la Science Chrétienne.

Le souci de la personne qui étudie cette Science est de laisser la volonté de Dieu se manifester. Elle sait que la volonté divine a pour but l'expression de la perfection, la joie totale, le bien illimité. Grâce à elle ces qualités se révèlent être toujours présentes, infinies et universelles.

Ce n'est pas ce que l'être humain exige de Dieu qui importe, mais ce que Dieu exige de chacun. Dire, lorsque l'on demande de l'aide en Science Chrétienne, que telle et telle chose doit être faite dans un certain délai, qu'il faut respecter une date limite ou que d'autres conditions doivent être remplies, n'est pas la manière dont procède la Vérité. Au contraire, l'on devrait se demander: « Que puis-je faire pour mieux témoigner de la Vérité et ceci d'une manière plus positive ? »

La réponse est toujours toute prête, mais nous ne l'écoutons pas toujours ou n'y prenons pas garde, parce que les sens matériels veulent une réponse sur le plan matériel. Dieu répond spirituellement, et Ses idées spirituelles, bien qu'elles soient divinement mentales, sont réellement tangibles à la pensée spiritualisée.

Pendant la journée, le praticien de la Science Chrétienne reçoit souvent des appels tels que: « J'ai besoin d'une certaine somme d'argent d'ici une certaine date », ou bien « Il faut que mon état physique change », ou encore « J'aurai sous peu besoin d'une maison ou d'un appartement. » Le travailleur scientifique sait que dans chaque cas il n'importe pas tellement d'améliorer une situation humaine, mais plutôt de spiritualiser sa pensée, ce qui permet au chercheur de devenir conscient de son union indissoluble avec Dieu, la source de tout bien et de toute vie. Lorsque nous y parvenons, la guérison s'opère immanquablement.

Procédant de cette façon, nous ne sommes pas influencés par l'évidence trompeuse et futile des sens matériels; nous ne travaillons pas non plus à des fins matérielles. Les paroles de Paul nous remettent fort utilement en mémoire que nous n'œuvrons « non pas seulement sous [ les ] yeux [ des hommes ], comme pour [ leur ] plaire. .. mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu ». Éph. 6:6;

Mrs. Eddy parle merveilleusement bien de la manière correcte et sûre de démontrer la Science Chrétienne: « La renonciation du moi humain à tout ce qui constitue un homme prétendu matériel, la reconnaissance et la démonstration de son identité spirituelle d'enfant de Dieu, voilà en quoi consiste la Science qui ouvre les écluses des cieux, d'où le bien se répand dans tous les canaux de l'être, purifiant les mortels de toute impureté, mettant fin à toute souffrance et démontrant l'image et la ressemblance véritables. Il n'y a sous le ciel aucun autre chemin par lequel nous puissions être sauvés, et par lequel l'homme puisse être revêtu de force, de majesté et d'immortalité. » Miscellaneous Writings, p. 185. Dans la mesure où nous mettons l'esprit de ces paroles en pratique, nous reconnaissons et prouvons vraiment ce qui a réellement de l'importance.

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