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L'action de l'Église

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1967


Derrière les barreaux

Imaginez un garçon de neuf ans, indocile et instable, séparé de sa famille, envoyé dans une maison de correction, puis dans une autre, une autre encore. Onze interminables années passent ainsi. Aucun membre de sa famille ne lui rend jamais visite. Et voici que ce garçon devient un homme; mais personne ne se soucie de lui.

Il a vingt ans maintenant, et il lui arrive d'assister à un service de la Science Chrétienne dans une prison de l'État d'Indiana, puis il renonce à sa récréation pour rencontrer le visiteur-délégué de la Science Chrétienne à la prison (alors qu'il aurait pu aller au cinéma). Il apprend que Dieu est le Père-Mère. « Vous savez que Dieu vous aime » lui dit le Scientiste Chrétien. — « Je ne le sais pas, mais je l'espère.

Au service du dimanche il réfléchit sur la Leçon-Sermon du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, dont le sujet est « Amour », et quelque chose dans cette leçon le frappe profondément. Le sentiment de sa solitude perd de son acuité. Après le service il se précipite vers le Lecteur, et s'explique en ces termes: « J'ai dit que j'espérais que Dieu est Amour, qu'il est le Père-Mère; maintenant je sais qu'il l'est. »

Depuis des années L'Église Mère et nombre de ses filiales ont établi des comités préposés aux hôpitaux psychiatriques et aux prisons administrés par les villes, les cantons ou l'État. Les visiteurs-délégués et les travailleurs volontaires choisis au sein de ces comités distribuent des publications sur la Science Chrétienne, tiennent des services et proposent des traitements en vue de la guérison. Les Scientistes Chrétiens pourvoient au besoin d'aide spirituelle dans ces institutions. Ils travaillent dans le cadre de leur église filiale, et non sous leur propre responsabilité. Dans certains États américains le travail est assuré par un comité choisi en commun par toutes les églises qui y participent, et son activité s'exerce dans tout l'État. Ces comités ne sont pas autonomes, mais agissent conformément aux directives reçues des églises. Dans tout établissement d'État leur travail doit recevoir l'approbation du Conseil des Directeurs de L'Église Mère, qui s'occupera d'obtenir l'autorisation administrative requise. Ce travail n'est pas placé sous l'autorité de L'Église Mère, mais le Conseil des Directeurs joue le rôle de centre d'information, et répond à toutes questions sur ce sujet.

En général les demandes d'aide en Science Chrétienne proviennent de détenus qui ont eu sous les yeux un périodique de la Science Chrétienne ou ont lu dans le journal de la prison l'annonce d'un service ou d'une conférence de la Science Chrétienne. Il se peut aussi qu'ils se souviennent d'un parent qui a été aidé par la Science Chrétienne, ou bien qu'ils aient connu cette religion eux-mêmes par le passé.

Il y avait dans un pénitencier un détenu qui songeait à mettre fin à ses jours. Il fut amené à parler à un de nos visiteurs-délégués, et devint par la suite un Scientiste Chrétien sincère. Plus tard, grâce à sa bonne conduite, on lui accorda un traitement préférentiel: il pouvait même travailler en dehors de la prison. Mais il se créa une situation inharmonieuse et cet homme décida de s'enfuir. Bientôt on pouvait entendre à la radio des avertissements disant qu'un dangereux criminel s'était échappé. Mais les visiteurs-délégués Scientistes Chrétiens priaient. Cinq jours plus tard le fugitif se livrait spontanément. Il s'efforce maintenant de corriger par sa bonne conduite la mauvaise impression. Il dit au visiteur-délégué qu'une demi-heure après son évasion il se rendait déjà compte de son erreur. Malgré la faim et la saleté il s'était senti incapable de commettre un nouveau délit, même pour apaiser sa faim.

L'aide du Scientiste Chrétien est strictement d'ordre spirituel. D'autres procurent une assistance sociale pour la réhabilitation des détenus. Lui n'apporte pas de courrier, ne cherche pas de travail, ne s'occupe pas d'obtenir une grâce. Mais ce qu'il fait transforme le point de vue du prisonnier sur la vie, et lui permet de tirer profit de l'assistance sociale et des possibilités d'apprendre un métier qui lui sont offertes. La Science Chrétienne renforce chez les jeunes gens le désir d'agir honnêtement, de renoncer à une vie désordonnée et d'aller de l'avant. Elle fait naître chez maint délinquant endurci l'horreur du crime, et dans chaque cas donne à profusion la compassion qui réconforte ceux qui sont malheureux et amers.

Il est recommandé aux visiteurs-délégués de se garder de céder à une compassion mal comprise. Et s'ils donnent un traitement il est nécessaire de s'assurer que le patient ne reçoit pas d'aide médicale en même temps, de son plein gré. La Science Chrétienne a à son actif des cas remarquables de régénération rapide et de retour à une vie productive au dehors. Mais les visiteurs-délégués ne voient pas toujours s'opérer une réforme du jour au lendemain. La patience est nécessaire, tandis que la perception, l'inspiration et la révélation spirituelles accomplissent leur œuvre.

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