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Le véritable esprit de compétition

[Article présentant un intérêt particulier pour les jeunes gens]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1964


La compétition est un des principaux stimulants de l'effort. Depuis la plus tendre enfance les jeunes ont à faire face à la compétition. On pense généralement que c'est un but louable de s'efforcer de surpasser les autres, de faire quelque chose mieux que cela n'a été fait auparavant. Mais quand cela prend la forme d'une lutte pour la célébrité et le succès, cela devient une rivalité dont le but est purement égoïste. On en vient à croire que pour s'enrichir et acquérir la gloire l'on doit essayer d'enlever quelque chose à son voisin.

En tant que Scientiste Chrétien nous comprenons que l'homme est déjà complet — que puisque Dieu dispense dans la même mesure à chacun de Ses enfants tout bien et que chacun d'eux a déjà tout, on ne peut rien ajouter à ce qui est déjà complet. Cela ôte-t-il tout élan vers un effort constructif ? Cela veut-il dire qu'un Scientiste n'entre jamais en compétition avec d'autres ? Au contraire. Cela veut seulement dire que sa conception est tout à fait différente.

Nous ne luttons pas pour priver quelqu'un d'autre de rien qui soit bon, mais nous nous efforçons individuellement et collectivement d'entrevoir mieux et aussi d'exprimer la nature de Dieu, et d'ouvrir la voie aux autres pour qu'ils puissent aussi la voir et l'exprimer. Si l'un de nous comprend un aspect de Dieu mieux que d'autres et qu'il puisse l'exprimer justement, cela ne devrait pas être pour sa propre gloire mais pour la gloire de Dieu.

« Qui est le plus grand dans le royaume des cieux ? » (Matth. 18:1) demandèrent les disciples à Jésus, et il leur donna en exemple l'humilité d'un enfant. Quelquefois un Scientiste Chrétien peut être tenté de croire qu'il manifeste de l'humilité lorsqu'il essaie de s'effacer en ne faisant pas de son mieux, pour que d'autres puissent se présenter sous un meilleur jour. Mais il faut encore plus d'humilité pour se garder de mêler le moi à ce que l'on réalise et de bien accomplir sa tâche, comprenant la déclaration de Mrs. Eddy dans Miscellaneous Writings (p. 183): « L'homme est l'image de Dieu, Sa ressemblance; tout ce qui est possible à Dieu, est possible à l'homme en sa qualité de reflet de Dieu. » C'est là ce que signifie vraiment devenir semblable à un petit enfant.

Chaque progrès que nous accomplissons représente pour les autres un stimulant et une occasion de réaliser le même exploit, et même de le surpasser. Nous avons pu remarquer qu'un record sportif, une fois battu peut l'être de nouveau, et cela indéfiniment. C'est de la gratitude que nous devrions exprimer envers quelqu'un qui fait mieux que nous dans un concours, parce que ce que cette personne a accompli ouvre la voie pour que nous en fassions autant à notre tour.

Une jeune Scientiste Chrétienne avait été excellente dans les tournois de natation depuis la petite enfance, mais quelquefois quand ses amis la suppliaient de ne pas les rendre ridicules, elle ne faisait plus du mieux qu'elle pouvait. Mais elle n'obtenait pas la même attitude de leur part dans les matières pour lesquelles elle était moins qualifiée.

Elle était une bonne élève au lycée mais il lui était difficile de participer aux discussions en classe et de répondre oralement. Elle s'inscrivit à un cours de diction pour se débarrasser de cette difficulté. Ce cours se terminait par un concours où tous les élèves devaient parler devant une grande assistance composée d'étudiants et d'adultes. Cette Scientiste ne voyait pas comment elle pourrait le faire.

Sa crainte était si grande qu'un soir elle veilla tard pour lire et étudier des passages des œuvres de Mrs. Eddy. Elle en vint à se rendre compte que sa crainte provenait du ressentiment et de l'envie qu'elle éprouvait à l'égard de ceux qui parlaient avec facilité. Elle enviait particulièrement sa meilleure amie qui était toujours un petit peu meilleure qu'elle dans tout ce qu'elle faisait.

Elle prit alors son livre de Concordances et lut dans les œuvres de Mrs. Eddy ce qui se rapportait à l'envie et à la jalousie. Elle aima tout particulièrement ce que notre Leader dit dans Science et Santé (p. 541): « Jaloux du présent de son frère, Caïn cherche à tuer Abel, au lieu de faire, lui aussi, une offrande qui fût un tribut plus digne du Très-Haut. » Elle vit qu'au lieu de perdre son temps à souhaiter que ses camarades ne fassent pas si bien, c'était à elle d'améliorer son propre talent et de le rendre digne du Très-Haut.

Elle ne ménagea aucun effort humain pour se préparer à ce concours; elle apprit son discours par cœur, s'exerça à mettre l'accent sur le mot juste, et à s'exprimer clairement et à voix haute.

Le soir du concours elle était calme et sûre que Dieu la guidait et la soutenait. Elle savait qu'elle ferait de son mieux pour la gloire de Dieu et que cela suffisait. Soudain l'appariteur appela son nom avant son tour, mais même ce changement imprévu ne la surprit pas. Elle se lança rapidement dans son discours. Les mots lui vinrent sans effort. Elle ne parla ni trop vite ni trop lentement. Sa voix portait dans toute la salle et elle regardait l'assistance sans être intimidée.

Après le dernier discours, le jury décerna le premier prix à sa meilleure amie, comme tout le monde s'y attendait, puis il lui donna à elle le deuxième. Elle ne pouvait éprouver aucune jalousie mais se réjouissait d'avoir fait mieux qu'elle ne l'avait espéré.

Quand elle raconta à sa mère, une fois rentrée à la maison, la façon dont elle avait résolu ce problème, elles se réjouirent toutes deux, réalisant combien il était important de ne pas laisser le moindre sentiment d'orgueil envahir alors leur pensée, mais qu'il fallait suivre l'exhortation du Maître: « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » (Matth. 5:16). La Scientiste savait qu'elle n'avait rien fait d'elle-même, mais que c'était la compréhension de son être véritable qui avait amené ces résultats.

Quand nous envions les résultats obtenus par les autres, c'est que nous ne sommes pas disposés à mieux faire nous-mêmes. En faisant de notre mieux en toute occasion, nous fixons plus haut le but, de sorte que chacun peut s'efforcer de l'atteindre. C'est là le sens véritable de la compétition.

Quand nous nous trouvons placés dans une situation qui nous amène à entrer en compétition avec d'autres, nous devrions nous rappeler l'assurance donnée par notre Leader que « La pensée dirigée tout entière vers l'accomplissement d'une chose honnête en rend l'achèvement possible » (Science et Santé, p. 199).

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