La résurrection de Christ Jésus nous montre que le divin et l’infini ne peuvent être resserrés dans ce qui est terrestre et fini. La tombe vide était plus qu’un lieu. Elle illustrait la libération spirituelle des liens du mal et de la mortalité, l’essence de ce qui est limité, et l’humanité entière doit s’en libérer aussi. Seule la spiritualisation réelle de la pensée par l’esprit du Christ permet cette libération. Le fini cède toujours la place à l’infini. Voilà la résurrection.
La Science Chrétienne nous parle de l’infini; elle nous enseigne que Dieu est l’Esprit infini, remplissant tout l’espace, développant la vie immortelle, mettant en vigueur la loi divine, accordant à Sa création la liberté impavide de l’être impeccable. Et l’homme réel, la ressemblance de Dieu, reflète l’infinité et tout ce que cela implique.
On apprend aussi grâce à la Science Chrétienne que ces vérités magnifiques démasquent la fausseté et l’irréalité de ce qui est fini: la matière, l’ignorance, l’espace, le temps, les lois matérielles, le péché, la maladie et la mort, de même que le manque de pitié et de justice dans la société humaine. Il faut reconnaître que c’est une conception limitée, dont Jésus prouva l’erreur.
L’acceptation de ces faits et des nombreux autres qu’explique la Science Chrétienne spiritualise la pensée humaine et permet à ceux qui l’étudient de rejeter la tyrannie de l’entendement charnel restrictif et d’échapper à la tombe des croyances finies.
Mary Baker Eddy déclare dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 159): « L’infini ne sera pas enseveli dans le fini; la pensée véritable se dégage de son intériorité pour s’extérioriser, et c’est la seule activité juste par laquelle nous parvenons à notre nature supérieure. »
« Notre nature supérieure » est infinie dans ses qualités de pureté et de véracité, d’amour et d’intelligence, de sagesse et de justice. Car, dans notre être réel, nous ne sommes pas des mortels, mais les idées spirituelles de l’Entendement infini, ou de Dieu.
C’est l’expression des qualités divines par l’homme qui nous donne le pouvoir de triompher des croyances limitées, de nous libérer nous-mêmes et autrui, mentalement et physiquement. La liberté doit résider dans la pensée si nous voulons en faire l’expérience autour de nous. Aucune croyance finie, aucun mal, aucun manque de compassion, aucune cruauté ne saurait résister au pouvoir du bien infini, une fois qu’on a vu intérieurement ce dernier constituer la seule nature de l’homme.
C’est une folie de croire que l’on doit attendre une transformation humaine ou même la mort avant d’être libéré de quelque imposition fâcheuse. Le contrôle divin de notre vie peut se démontrer à chaque instant et dans toute circonstance. Pourquoi ? Parce que les cieux, l’état de l’Entendement où Dieu a plein contrôle, s’extériorisent toujours une fois que leur présence intérieure est démontrée.
Jésus considérait les cieux, ou le contrôle divin, d’un point de vue purement intérieur et spirituel quand il dit (Luc 17:20, 21): « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards, et l’on ne dira pas: Il est ici ! ou bien: Il est là ! Car voici que le royaume de Dieu est au-dedans de vous ! » Et Paul associa les cieux à notre « nature supérieure » lorsqu’il écrivit aux Romains (14:17): « Le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit. »
Dans les cieux se trouve toute l’infinité. Dans le royaume de l’Esprit, il y a la liberté illimitée de l’action qui appartient à l’homme de Dieu. La liberté spirituelle est toujours disponible, car le royaume des cieux est toujours à portée, dans la conscience réelle. Pour être libéré des divers types de croyance limitée, il faut démontrer la conscience infinie, ou l’Entendement, que l’individualité véritable reflète.
Mrs. Eddy déclare dans son sermon La guérison chrétienne (p. 19): « L’Être inlassable qui supporte avec patience les temporisations de l’homme, lui offre de nouvelles opportunités à chaque heure; mais si la Science exige plus de spiritualité, engageant l’homme à s’élever plus haut, il se peut que l’homme s’impatiente ou se demande s’il est capable d’accomplir ce qu’on exige de lui. »
Tout ce qui nous maintient dans les limites d’une conception limitée doit disparaître quand nous remplissons les exigences de la Science à s’élever, à atteindre même « notre nature supérieure », par laquelle nous reflétons le pouvoir de l’infinité. Il n’y a aucune raison de tarder à remplir les exigences spirituelles. Seule la duperie du magnétisme animal, ou du contrôle supposé qu’exerce le mal, peut rendre un ajournement apparemment logique.
« Voici maintenant le temps favorable », déclara l’apôtre, « voici maintenant le jour du salut » (II Cor. 6:2). Voici le temps où le fini doit céder à l’infini, l’extériorité à l’intériorité, l’expérience humaine au royaume de Dieu au-dedans de notre pensée.
L’exigence spirituelle a été annoncée par la Science divine et le moi humain doit y faire face. Les hommes doivent prouver toutes les possibilités de la révélation selon laquelle l’homme exprime la nature infiniment pure de Dieu, sa domination s’exerçant sur toute la terre.
La leçon que Pâques nous donne au sujet de la tombe vide se rapporte à tous les problèmes humains; elle montre que le bien infini doit être reflété si l’on veut prouver le pouvoir du Christ. Qu’un problème semble mental ou physique, personnel ou politique, ces paroles de Mrs. Eddy dans Non et Oui restent vraies (p. 13): « La Science ne saurait être considérée comme une simple théorie. Elle est d’un âge vénérable. Elle s’empare de l’éternité, exprime l’infini, et gouverne l’univers. »
