Dans certaines paraboles, Christ Jésus montra comment la pensée peut être féconde par le bien qui provient de débuts modestes. Tour à tour, il parla d’une maîtresse de maison, d’un fermier et d’un homme d’affaires quand il compara le royaume des cieux au levain dans la farine, à la semence dans le sol et au talent utilisé dans le commerce.
Jésus demanda une fois (Marc 4:30–32): « A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ? Il en est de lui comme d’une graine de moutarde; lorsqu’on la sème... elle monte, devient une plante plus grande que tous les légumes et pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent s’abriter sous son ombre. » Dans une autre occasion, le Maître compara la foi à la graine de moutarde pour montrer que l’état d’esprit individuel contribue à multiplier le bien dans notre expérience de la vie.
Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, définit le royaume de Dieu, ou des cieux, comme le royaume de l’Entendement et montre que c’est un état de pensée spirituelle. Cette Science explique que le royaume des cieux peut s’établir sur la terre en cultivant dans la conscience individuelle toutes les pensées justes, même modestes, pour qu’elles croissent et multiplient.
Les questions se posent alors: Qu’en est-il des pensées fausses ? Sûrement, elles se multiplient aussi ! Qu’en est-il de la calomnie, de la maladie qui semble se répandre comme le feu, de la crainte et de la dépression qui prétendent parfois influencer le monde entier ? Qu’en est-il de l’inertie mentale où toute pensée semble languir ? La Science Chrétienne explique clairement que ces états de pensée négatifs ne peuvent trouver de sol fertile dans le royaume des cieux, parce que Dieu, l’Entendement divin, ne les conçoit pas, n’en est pas le père, ne les bénit pas, et la multiplication des idées de l’Entendement élimine toute croissance malsaine.
Au sens mortel, l’homme peut sembler une personnalité matérielle, produisant et reproduisant des états malheureux par ses propres pensées confuses et parfois perverties. Mais l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu, selon la description de la Bible, reflète l’Entendement divin; il n’est pas lui-même la source des pensées et il n’assimile pas celles d’autrui. Ceux qui comprennent que leurs pensées leur viennent directement de Dieu ne sauraient être victimes des suggestions du mal, parce que leur foi innée dans le bien les rejette.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 507): « La création se manifeste perpétuellement, et doit toujours continuer à se manifester en raison de sa source inépuisable. Le sens mortel invertit ce qui apparaît et qualifie les idées de matérielles. Ainsi mal interprétée, l’idée divine semble être abaissée au niveau d’une croyance humaine ou matérielle, appelée homme mortel. Mais la semence est en elle-même, en tant seulement que l’Entendement divin est Tout et reproduit tout — en tant seulement que l’Entendement est le multiplicateur et que l’idée infinie de l’Entendement, l’homme et l’univers, est le produit. »
La compréhension que l’Entendement a le droit exclusif à l’activité de reproduction peut s’appliquer pratiquement à la guérison physique aussi bien qu’aux autres phases de l’expérience humaine comme le montre l’incident suivant. Une femme, habitant un pays tropical, contracta une infection de la peau qui s’étendit d’une façon alarmante jusqu’à ce que ses mains en fussent complètement atteintes. Elle demanda à un praticien de la Science Chrétienne de la traiter par la prière; presque immédiatement, l’infection cessa de s’étendre. Elle disparut en peu de jours complètement et d’une façon permanente.
L’apôtre Paul reconnut que « l’Entendement est le multiplicateur » quand il écrivit aux Corinthiens (II Cor. 9:10, 11): « Celui qui fournit la semence au semeur et le pain pour la nourriture vous fournira aussi la semence et la multipliera, et il accroîtra les fruits de votre justice. Ainsi vous serez enrichis à tous égards pour toutes sortes de libéralités, qui, par notre ministère, feront rendre à Dieu des actions de grâces. »
Je les comblerai de bénédictions, elles et les régions voisines de ma colline sainte. Je ferai tomber la pluie à la saison favorable: ce sera une pluie de bénédictions. L’arbre des champs portera son fruit et la terre donnera ses produits. Les Israélites seront en sécurité dans leur pays; et ils sauront que je suis l’Éternel. — Ézéchiel 34:26, 27.
