IL est probable que jamais, dans l’histoire de la race humaine, autant de recherches n’ont été faites dans la nature de toutes sortes de maladies, ni autant d’efforts et d’argent dépensés pour trouver le remède aux maux physiques et mentaux. Il ne serait pas exagéré de dire que la raison en est principalement l’ardent désir inné de l’humanité d’empêcher la souffrance et de libérer les êtres humains de l’esclavage de la maladie sous toutes ses formes.
Cet ardent désir d’aider l’humanité, sans se soucier de la personnalité, de la nationalité, ou du credo, a été la base d’un grand nombre de lois et de réformes constructives. Il fut la base de la religion de Christ Jésus, qui dit (Jean 10:10): « Je suis venu, afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. » Il est la base de la pratique efficace en Science Chrétienne.
Mrs. Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, exprima ce désir ardent en décrivant comme suit son œuvre fondamentale (Rétrospection et Introspection, p. 30): « Le motif de mes premiers labeurs n’a jamais changé. C’était de soulager les souffrances de l’humanité par un système sanitaire qui devait contenir toute réforme morale et religieuse. » C’est aussi dans ce but que chaque Scientiste Chrétien s’est engagé dans la Cause de la Science Chrétienne, et pour lui ce désir d’aider l’humanité devrait devenir une œuvre de vie et non une simple alternative, une occupation ou un intérêt secondaires.
Jésus promit le pouvoir de guérir la maladie à tous ceux qui croyaient en sa mission et suivaient son exemple et son enseignement. Le profond désir de démontrer ce pouvoir curatif est le désir et l’espérance de tous ceux qui se joignent à l’Église du Christ, Scientiste. A partir du moment où le Scientiste Chrétien obtient quelque vision du divin Principe des œuvres de Jésus, il commence à entrevoir devant lui un nouveau but à sa vie. Il se trouve au bord d’une grande découverte quand il ressent la signification profonde des paroles de Jésus (Jean 6:63): « C’est l’esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. »
Jésus montra que ses œuvres de guérison n’avaient rien à faire avec son être physique ou la simple intelligence humaine, mais qu’elles étaient le résultat direct de la piété de son caractère. Il dit (Jean 14:10): « C’est le Père demeurant en moi qui accomplit ses propres œuvres. » Puisque Dieu, le Père, est la Vie, la Vérité et l’Amour infinis, c’était cette nature divine, demeurant dans le caractère de Jésus et le constituant, qui accomplissait les œuvres de guérison, et non le Jésus personnel.
L’ardent désir inné d’aider et de guérir l’humanité reflète cet Amour, qui est Dieu, et révèle à celui qui le possède non seulement un magnifique but dans la vie, mais aussi une possibilité d’apporter aux autres la guérison spirituelle et physique. Le Psalmiste exprima ce but dans sa prière (Ps. 67:2, 3): « Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse ! Que l’éclat de ta face resplendisse parmi nous, afin que l’on connaisse tes desseins sur la terre, et ton salut parmi toutes les nations. »
Il n’est pas possible d’avoir dans la vie deux buts de natures opposées. Quoiqu’un homme puisse être très impliqué dans les affaires et les intérêts humains, il peut toujours maintenir et développer son désir ardent, son but et sa capacité d’aider et de guérir l’humanité. Tôt ou tard doit venir le temps d’épreuve qui déterminera s’il utilise ce but simplement pour améliorer ses propres affaires et son bien-être physique, ou pour faire de l’œuvre de sa vie un grand effort pour faire connaître la santé salutaire d’une vie et d’une compréhension spirituelles.
L’étudiant de la Science Chrétienne peut avoir à faire face à la suggestion qu’il manque d’expérience et par conséquent n’a pas assez de connaissance pour apporter la guérison aux autres. Mais cette suggestion peut être surmontée par une complète reconnaissance que tout pouvoir vient de Dieu et que la Vie et l’Amour infinis dépossèdent le péché, la maladie et la mort du royaume, du pouvoir et de la gloire, donc de la vérité réelle.
Les disciples de Jésus abandonnèrent leurs occupations et le suivirent sans une parole. Leur désir et leur but devaient être d’imiter ses œuvres. Ils commencèrent une nouvelle œuvre de vie quand ils le suivirent. Leur exemple est le modèle du disciple chrétien. Jésus l’exposa ainsi (Jean 14:12): « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père. »
Mrs. Eddy donne le même modèle dans Science et Santé en ces mots (p. 450): « Le Scientiste Chrétien s’est engagé pour faire diminuer le mal, la maladie et la mort; et il en triomphera en en comprenant le néant, et la totalité de Dieu, le bien. »
Le christianisme est incomplet sans les œuvres de guérison. La pratique de la Science Chrétienne se développe de l’intérieur par l’amour, la fidélité et l’inspiration spirituelle de l’individu. Nul ne peut entrer dans la pratique de cette Science simplement en annonçant qu’il est praticien. La pratique de la Science Chrétienne devient l’expérience d’une personne grâce à sa propre utilisation des règles de la Science Chrétienne.
La force et le succès d’une Église du Christ, Scientiste, sont déterminés par l’œuvre de vie de ces membres qui vouent leurs pensées et leurs efforts à la guérison spirituelle, telle qu’elle fut pratiquée par Jésus. Une fois que le Scientiste Chrétien, pénétré d’un profond désir d’aider les autres, entreprend de démontrer la guérison spirituelle, une dynamique énergie chrétienne est éveillée en lui. Cette énergie vitale est reflétée dans la totalité de ses affaires humaines et elle est le seul moyen par lequel il peut détruire la crainte humaine du mal et de la maladie. Cette énergie apporte en plus la direction de la sagesse dans chaque événement de sa vie journalière, et le libère de la frustration et de l’échec.
Jésus montra que le modèle chrétien d’une œuvre de vie renferme la guérison du péché et de la maladie, et la victoire sur la mort. En acceptant les modèles mortels de son œuvre de vie, l’homme limite son bonheur et son utilité. Ce désir ardent de guérir spirituellement brise cette limitation.
Jésus envoya ses disciples avec ce magnifique but de la guérison devant eux. En toute humilité le Scientiste Chrétien peut aussi faire de ce but l’œuvre de sa vie et l’utiliser en tant que modèle de la qualité de disciple. Ce faisant, il accomplira la promesse de notre Leader dans Science et Santé (p. 55): « Le temps de la réapparition de la guérison divine est de tous les âges; et quiconque mettra son tout terrestre sur l’autel de la Science divine, boira dès à présent de la coupe du Christ, et sera doué de l’esprit et du pouvoir de la guérison chrétienne. »