Dieu est la conscience unique, qui ne cesse de se connaître elle-même. Elle remplit tout l’espace et renferme tout en elle-même.
L’enseignement de la Science Chrétienne nous fait clairement comprendre l’omniprésence et la majesté de Dieu; il nous montre que l’homme réel est déjà en possession de cette conscience divine, puisqu’il reflète Dieu. Il lui est par conséquent impossible d’entretenir des pensées de maladie, de péché, de mort ou de crainte. Pourquoi ? Parce qu’il ne saurait être séparé de Dieu, du bien absolu; parce qu’il n’y a pas de cause sans effet et pas d’effet sans cause.
Ces vérités furent enseignées par notre Maître, Christ Jésus. Il déclara dans le Sermon sur la Montagne: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matth. 5:48). Et par la guérison des malades, la réforme des pécheurs, la résurrection des morts, il prouva que nous pouvons être parfaits.
Mais nous demandera-t-on peut-être: « Si l’homme et la création de Dieu sont déjà parfaits, pourquoi Christ Jésus opéra-t-il des guérisons ? » Voici la réponse que nous donne Mrs. Eddy dans son livre Science et Santé: « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades » (pp. 476, 477). La guérison résulte de la compréhension que l’homme possède à jamais la conscience de sa filialité intacte et pure avec Dieu. En d’autres termes, en acceptant l’unique Entendement divin, nous atteignons à l’état de conscience où il n’y a plus rien à guérir. La maladie disparaît alors.
Celui qui aime son prochain ne saurait en même temps le haïr ou êprouver un ressentiment à son égard. Celui qui jouit d’une bonne santé ne saurait être en même temps malade. Nous devrions donc nous demander chaque jour: « De quoi suis-je conscient ? » et corriger notre pensée d’après la vérité de l’être; car, selon celle-ci, l’homme ne peut être conscient que du bien absolu, de l’Amour, de la Vérité et de la Vie, et de la santé, de la joie, de la paix, de l’harmonie, voire du ciel et de l’abondance des idées, puisque Dieu est sa seule conscience.
L’auteur de cet article passa une fois par une expérience qui lui montra si clairement l’omnipotence et l’omniprésence de la conscience divine qu’elle est encore très reconnaissante de l’avoir eue. Des parents vinrent un jour lui rendre visite. L’année précédente, elle avait souffert, à ce qu’elle croyait, de ce qui lui semblait une injustice de leur part. Malgré tous ses efforts personnels, elle ne put rétablir l’harmonie; et elle éprouva un sentiment croissant de pitié envers elle-même, d’amertume et de ressentiment.
Un jour qu’elle se tenait près du fourneau de la cuisine, elle ôta le couvercle de la casserole et, alors qu’elle était penchée, de la graisse bouillante gicla sur son visage et sur son cou. Sa souffrance était intense et elle remarqua que toute sa face enflait. Elle se réfugia dans une chambre pour être seule et ferma la porte. Là, elle lutta longtemps contre l’erreur. Comme elle s’efforçait d’abandonner son ressentiment, son amertume, la pitié qu’elle avait d’elle-même, une certaine susceptibilité et le sentiment d’avoir été injustement traitée, et de les remplacer par l’amour, la souffrance disparut.
Voici les pensées qui lui vinrent clairement: « Dieu, le bien, est ma conscience. Et puisque Dieu ne cesse de remplir tout l’espace, il n’y a jamais eu de place pour Son contraire, appelé le mal. Le ressentiment, la haine, l’amertume, etc., n’ont donc jamais existé dans ma conscience réelle. » Elle vit d’un cœur reconnaissant que seul l’Amour régnait. Elle éprouva une immense gratitude pour la Science Chrétienne et pour notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, qui, dans son profond amour de Dieu et de l’homme, découvrit et fonda cette magnifique religion, la léguant à l’humanité comme un don inestimable.
L’enflure diminua et bientôt on n’aperçut plus aucune rougeur sur son visage, et il n’y eut aucune cicatrice. Les frictions qui se manifestaient entre elle et ses parents firent place à une compréhension empreinte de cordialité et à une estime réciproque.
Mrs. Eddy déclare à la page 531 de Science et Santé: « L’entendement humain s’élèvera un jour au-dessus de tout sens matériel et physique, l’échangeant contre la perception spirituelle, et échangeant les concepts humains contre la conscience divine. Alors l’homme reconnîtra sa domination et son être donnés par Dieu. »
