La Science Chrétienne a révélé le fait que la vraie signification de la santé est infiniment plus vaste que le simple fonctionnement normal du corps ou l'absence d'une maladie quelconque. Même ces indications matérielles de santé ne sont pas réellement les effets de forces ou de possibilités corporelles, mais elles sont les dérivés définitifs d'une cause finale spirituelle qui est la seule source de la santé véritable. Cette cause est Dieu, le Principe divin de l'homme.
Puisque l'homme en réalité n'est pas matériel, que ce soit en intelligence, substance, ou identité, mais qu'il est le reflet spirituel ou ressemblance exacte de Dieu, l'Entendement créateur, la santé de l'homme dépend seulement de la totalité et de la perfection de cet Entendement. Ceci étant, la vraie santé n'est pas changeante, et son expression humaine n'est ni gagnée ni maintenue par des moyens matériels, mais elle est établie et soutenue seulement par des moyens spirituels. La vraie santé est synonyme de perfection invariable de l'idée divine, l'homme, complète en sa bonté, son intégrité, son harmonie, et son pouvoir absolu, maintenu par Dieu, de résister à l'affaiblissement ou à la détérioration.
Qu'est-ce alors que la santé, et qu'est, réellement, le corps matériel ? La Science Chrétienne explique et prouve que, comme toutes les choses matérielles, le corps matériel est seulement l'objectivation des fausses croyances matérielles, spécifiquement, du concept mortel et matériel de l'homme; par conséquent on le trouve se conformant aux croyances changeantes que l'entendement humain maintient à son sujet.
Il s'ensuit que toute discorde physique, mentale, ou émotive est l'expression directe du sens erroné de la nature et de l'être de l'homme. Cette erreur fondamentale, entretenue par une large portion de l'humanité, fait partie de l'éducation mentale générale des êtres humains. N'importe quelle phase de cette croyance, bien qu'elle soit fausse, si elle est maintenue dans la pensée avec l'acceptation aveugle de sa prétention à la réalité et au pouvoir, et par conséquent avec un degré de crainte, se dessine tôt ou tard sur le corps matériel.
Jusqu'à ce qu'une personne soit instruite en Science Chrétienne au sujet de la nature complètement illusoire de toute substance matérielle, de toute causation et de tout effet matériels, elle vit consciemment ou inconsciemment en accord avec elle. La gloire de la Science Chrétienne, c'est qu'elle nous enseigne comment nous pouvons, par une dissidence scientifique et effective, nous exempter des craintes et des souffrances inutiles imposées à l'humanité par ces illusions.
Les croyances matérielles sont basées uniquement sur le témoignage des sens ou sur l'observation matérielle, et ne sont soutenues par rien autre. Ce à quoi l'on pense faussement en tant que loi matérielle ou loi de l'hygiène, déterminant les conditions de la santé, n'est que le résumé codifié de l'observation matérielle. Mais les sciences physiques elles-mêmes ont découvert que même d'un point de vue matériel, aucune conclusion véritable ne peut être tirée d'une telle observation, pour la simple raison que, lorsqu'on l'observe, la matière, sous quelque forme qu'elle se présente, change son comportement. Parce que ceci est manifestement vrai du corps matériel, materia medica a admis de plus en plus, dans sa méthode de diagnostiquer et de guérir, l'influence de la pensée humaine sur le corps.
Il est évident que pour maintenir la santé ou la rétablir sur une base solide, nous devons éliminer de l'entendement humain les éléments mentaux qui créeraient la maladie. Mary Bakr Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 194): « Une modification dans la croyance humaine change tous les symptômes physiques, et détermine l'amélioration ou l'aggravation d'un cas. Une fois que la fausse croyance est corrigée, la Vérité envoie un message de santé par tout le corps. »
Mais les erreurs de l'entendement humain ne peuvent pas être réellement corrigées par les voies et les moyens de l'entendement humain, car ceux-ci substituent simplement une fausseté à une autre: la croyance à la matière bien portante à la croyance à la matière malade. C'est seulement par la puissance de la Vérité que toute fausse conception humaine au sujet de l'homme, de la vie, de la substance et de l'entendement, en vérité, au sujet de la réalité elle-même, peut être transformée en la compréhension scientifique de leur nature spirituelle et parfaite. La conscience humaine doit être éveillée à sa capacité de comprendre et d'accepter la vérité de l'être et doit changer ainsi sa base même.
Effectuer ce réveil est la fonction du Christ. Mrs. Eddy écrit (ibid., p. 230): « Ce réveil est la venue éternelle du Christ, l'avantgarde de la Vérité qui chasse l'erreur et guérit les malades. C'est là le salut qui vient par Dieu, le Principe divin, l'Amour, ainsi que le démontra Jésus. » Le Christ est l'idée pure et spirituelle du Dieu parfait, la seule cause infine, et de l'homme en tant que son effet parfait et immuable. Le Christ vient de l'Entendement divin pour expliquer aux mortels la vraie nature de leur être. Le Christ ne referme ni discorde ni crainte, car toutes les choses qui ne sont pas semblables à Dieu et qui sont périssables — la matière, le péché, la maladie et la mort elle-même — en sont exclues.
La manifestation humaine de la nature divine en l'homme, son harmonie et sa santé parfaites, peut être maintenue, courageusement et sûrement si « nous renversons tout l'orgueil des raisonnements qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu, et [si] nous amenons toutes les pensées captives à l'obéissance du Christ » (II Cor. 10:5). Cette déclaration inspirée de Paul montre la relation directe entre la santé et le pur christianisme, car elle implique que nous ne pouvons pas obtenir un vrai sens de bien-être pendant que nous nous attachons à nos préjugés préférés, nos défauts de caractère, nos ressentiments et nos vives antipathies personnelles. Ceux-ci ne sont pas des qualités de Dieu et par conséquent n'appartiennent pas à Son image, mais ils sont des caractéristiques mortelles, qui prétendent nous tenir en esclavage. Ils obscurcissent notre sens spirituel et par là militent contre la compréhension du Christ, de la merveilleuse connaissance de la Vérité qui donne la santé, et que Christ Jésus apporta à chaque membre de la famille humaine.
Notre Leader parle de cette relation entre la santé et la vraie ressemblance au Christ lorsqu'elle écrit (Science et Santé, p. 167): « Nous ne saisissons la Vie dans la Science divine que dans la mesure où nous vivons audessus du sens corporel et le corrigeons. C'est dans la mesure où nous admettons les revendications, soit du bien, soit du mal, que nous déterminons l'harmonie de notre existence, — notre santé, notre longévité et notre christianisme. »
Christ Jésus enseigna et prouva la réalité qui renferme tout, donc la seule réalité de l'Esprit omniscient, omnipotent, Dieu, et la perfection constante de Sa création, l'univers spirituel et l'homme spirituel. L'antéchrist voudrait suggérer, par chaque moyen dont il dispose, l'égale réalité du mal et de la matière comme possédant aussi l'intelligence, la vie, et le pouvoir qui en est la cause. Mais vaincre les qualités mauvaises criantes, ou les croyances en « tout l'orgueil des raisonnements qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu », ouvre la porte de la conscience humaine sur la compréhension spirituelle de la nature illusoire de toutes les prétentions d'une réalité mauvaise. Alors le sens humain de santé, n'étant plus troublé par les assuts de la nature charnelle, abandonne sa fausse base et devient indépendant de la matière et de la prétendue loi de l'hygiène.
Le progrès dans la compréhension de la totalité de Dieu et de l'irréalité de la matière vient par une soumission vigilante de chaque habitude et impulsion de la pensée mortelle « à l'obéissance du Christ ». C'est le moyen le plus sûr et le plus joyeux de maintenir la santé, la vitalité et la liberté spirituelle complètes qui sont l'héritage légitime de chaque enfant de Dieu.