Parmi les problèmes non résolus qui apportent la souffrance à l'humanité aujourd'hui, il y en a peu dont on ne pourrait suivre la trace jusqu'à la croyance qu'une solution dépend d'un changement dans la pensée de quelqu'un d'autre, mais pas dans la nôtre. Le monde est menacé de guerre parce que d'autres pensent que leur méthode est meilleure que la nôtre. Une collectivité manque d'instruction adéquate parce que d'autres ne désirent pas participer aux impôts qui permettraient de la fournir. Une église ne progresse pas parce que d'autres pensent de façon apathique. Un foyer est un lieu de dispute parce que quelqu'un est peu aimant. Une maladie se développe dans le corps à cause de la frustration ressentie par quelqu'un parce que l'on ne l'apprécie pas.
Dans chaque cas la solution semblerait reposer dans un changement de pensée de la part d'autrui. Mais la Science Chrétienne nous montre que le seul changement nécessaire est du côté de celui qui fait l'expérience de la discorde.
La Science Chrétienne ne condamne pas la personne malade pour sa maladie, mais elle enseigne comment s'en libérer. Elle dit, employant les paroles de Christ Jésus (Matth. 11:28, 29): « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug, et recevez mon enseignement. » Ce « moi » auquel il fait allusion est la Vérité, le Christ, que Jésus a démontrée de façon si éclatante. Grâce à l'enseignement et à l'exemple de Jésus, nous apprenons à accepter l'état véritable de l'homme en tant que l'image parfaite du seul Entendement. Ayant reçu une invitation à être soulagés des maux humains grâce à la Vérité, nous ne pouvons blâmer les autres si nous ne l'acceptons pas.
Ne sommes-nous pas appréciés par les autres ? Peut-être bien, mais s'il y a quelque chose à apprécier en nous, qui devrait souffrir de ne pas le voir ? Certainement, celui qui n'apprécie pas quelque chose de valeur est celui qui en souffre. Celui qui exprime les qualités de valeur a une raison de se réjouir et une occasion d'aimer.
A celui qui voit et utilise les occasions d'aimer parce que l'Entendement est Amour, le sentiment d'être aimé ne fera jamais défaut. Même si un membre de la famille paraît peu aimant, la joie d'aimer cette personne en tant qu'image de l'Entendement élèvera la pensée jusqu'à ce que le malentendu familial vienne sous le gouvernement du bien. La Vérité est l'Amour omnipotent. Elle est absolue; mais elle est applicable au problème humain. Lorsqu'elle est appliquée à la discorde familiale, elle remplace ce qui est faux par ce qui est juste. Elle guérit.
L'Entendement divin créa-t-il l'image d'un membre d'église apathique ? Non. Alors pourquoi acceptons-nous cette image ? Nous sommes libres de corriger cette fausse image dans notre propre pensée et de cesser de simplement attendre que Dieu fasse quelque chose en ce qui concerne la pensée des autres. Dieu a déjà fait tout ce qu'Il a besoin de faire ! Il nous a donné un Leader, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne. Cette Science est la réponse à tous les besoins humains, et à ce besoin-là en particulier.
A la page 428 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Nous devons réaliser que la puissance mentale peut contrebalancer les fausses conceptions humaines et les remplacer par la vie qui est spirituelle, non matérielle. » Si les fausses conceptions humaines persistent dans notre vie, et si ces fausses conceptions affectent les progrès de notre église filiale, il est possible que nous n'ayons pas fait ce que notre Leader a dit que nous devoins faire. Lorsque nous réaliserons « que la puissance mentale peut contrebalancer les fausses conceptions humaines », nous ne trouverons plus de temps pour parler des erreurs des autres personnes ou pour y penser. Jésus le dit si clairement ! « Ote d'abord la poutre de ton œil, et alors tu y verras pour ôter la paille de l'œil de ton frère » (Matth. 7:5).
Le problème de la collectivité, comme le problème d'église, est résolu en Science Chrétienne, non par la persuasion humaine, mais par la réalisation consciente de la vérité — en répétant, connaissant et comprenant ce qui est vrai du Principe parfait et de son reflet, l'homme. La résistance au bien doit céder, mais si notre propre croyance à plusieurs entendements n'a pas cédé de façon à ce que nous puissions nous attacher avec confiance aux faits spirituels concernant les problèmes des autres, il ne faut pas nous attendre à ce qu'ils changent leur façon de penser comme résultat de nos efforts. La vie de tous les jours de tout Scientiste Chrétien consacré prouve que la pensée consciencieusement mise en accord avec l'Amour divin en tant que seul Entendement peut vaincre l'erreur humaine. Rien d'autre ne le peut.
La menace de guerre pour le monde peut être traitée mentalement. C'est le devoir des Scientistes Chrétiens de le faire. Mais c'est négliger ce devoir que d'attendre que les autres fassent quelque chose à ce sujet ou d'attendre que Dieu fasse ce qu'Il a déjà fait. L'harmonie est le fait présent dans l'univers de Dieu. Chacun de nous est libre d'accepter cette harmonie, et si nous sommes désireux de prendre une position solide contre tout ce qui prétendrait s'y opposer, nous trouverons que le pouvoir du Christ nous met à même de faire le travail mental qui réalise et démontre le pouvoir divin. Comme le dit Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 29): « Il faut que les chrétiens prennent les armes contre l'erreur en eux-mêmes et au-dehors. Il faut qu'ils combattent le péché en eux-mêmes et dans les autres, et qu'ils continuent cette guerre jusqu'à ce qu'ils aient achvé leur course. S'ils gardent la foi, ils auront la couronne d'allégresse. »
Que chacun se pose cette question: « Estce que je crois au pouvoir d'autres entendements que Dieu dans les affaires du monde, les problèmes de la collectivité, dans l'église, au foyer, dans les conditions personnelles ou physiques ? » Il faut se défaire de cette croyance jusqu'à ce qu'elle ne se fasse plus passer pour un pouvoir, jusqu'à ce que l'on voie que Dieu seul règne, comme Il règne en réalité.
Nous aurons le repos. Cela nous est promis. Mais nous ne devrions pas nous y attendre avant que nous nous soyons chargés du joug de la Vérité, en ninat la croyance que la pensée d'autrui est la cause de l'erreur et en détruisant cette croyance là où elle prétend exister — dans notre propre conscience. Alors nous trouverons le repos, la bataille gagnée, et la paix, qui est le fait de l'harmonie céleste, deviendra évidente sur la terre.
