«L'amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours.» Cette affirmation de Mrs. Eddy ( Science et Santé, p. 494) renferme une promesse si précieuse qu'on l'apprécie vivement avant même de l'avoir vue accomplie.
Les Scientistes Chrétiens admettent que les affirmations contenues dans les ouvrages de Mrs. Eddy sont véridiques. Il ne perdent donc pas leur temps à s'interroger sur la validité de certaines propositions particulières parce que leur expérience de la vie ne les a pas encore confirmées. Celui dont les besoins ne sont pas complètement satisfaits fera bien, par conséquent, de considérer comme correcte la citation ci-dessus. Cela lui permettra de voir l'Amour divin remplir sa promesse.
Croyons-nous vraiment qu'il soit possible à l'Amour divin de satisfaire à tous nos besoins ? Si nous ne le croyons pas, voilà la raison éventuelle de nos besoins insatisfaits. Ce n'est pas la véracité de la proposition qui est en cause, mais notre manque de discernement. L'Amour divin est la source abondante de ce discernement. Il nous suffit d'être prêts à l'accepter.
Il nous faut d'abord comprendre la vérité relative à Dieu et à nos rapports avec Lui. Cette condition première remplie, nous verrons certainement nos besions de moindre importance satisfaits. Tout étudiant sincère de la Science Chrétienne recherche incessamment à mieux comprendre la signification des mots suivants: Dieu, l'Esprit, spirituel.
Dieu est Esprit, le seul et unique créateur, la cause première de toute existence réelle. Les Scientistes Chrétiens n'ont aucune difficulté à reconnaître de tels faits. Mais ils trouvent peut-être difficile de se libérer de la croyance universelle que la matière existe comme un élément nécessaire de leur être. Pour surmonter cette difficulté, ils sont amenés à considérer, de tout leur cœur, le fait qu'il est impossible à l'Esprit, par son caractère infini, d'avoir un opposé. L'Esprit ne dépend donc pas de la matière pour s'exprimer; il n'est pas vrai que l'homme ne puisse exister sans la matière.
La création spirituelle se compose uniquement d'idées spirituelles. Les facultés, les aptitudes, les qualités spirituelles constituent l'homme spirituel, l'image et la ressemblance de Dieu. « Cessez de compter sur l'homme, dont l'existence n'est qu'un souffle », déclare Ésaïe (2:22), « quel cas, en effet, peut-on faire de lui ? »
Pour la conscience spirituelle, les idées spirituelles sont réelles; mais à la pensée dépourvue de perception spirituelle, ce sont les choses matérielles qui paraissent réelles. Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 269): « La métaphysique résout les choses en pensées, et remplace les objets des sens par les idées de l'Ame. » Puis elle ajoute: « Ces idées sont parfaitement réelles et tangibles pour la conscience spirituelle, et elles ont cet avantage sur les objets et les pensées du sens matériel, — elles sont bonnes et éternelles. »
Christ Jésus guérit par sa spiritualité « toutes sortes de maladies et d'infirmités parmi le peuple » (Matth. 4:23). Il percevait clairement ce qui restait obscur aux autres, il distinguait la réalité derrière ce que les autres croyaient réel; il voyait les manifestations de l'Esprit là où les autres n'apercevaient que l'objectivation de leurs propres croyances mortelles et matérielles.
Un état maladif ou anormal ne saurait se rapporter à une idée spirituelle; il ne s'associe qu'à une croyance mortelle et matérielle. Le Maître ne se laissa pas duper par l'évidence du péché ou de la maladie, car il était conscient du caractère spirituel de l'homme. Il n'admit jamais que le témoignage du sens matériel fût réel. Certes, celui qui est convaincu de la réalité de la matière l'est aussi de la réalité de la maladie; et il contemplera ce qu'il croit. Plus on est capable de nier scientifiquement l'évidence des sens quand ils portent témoignage à la matière, mieux on pourra nier l'évidence des sens quand ils témoignenet du péché et de la maladie.
La croyance à la réalité de la matière obscurcit le fait que l'Esprit est total. Mais quand nous comprenons que l'Esprit est Touten-tout, nous n'ajoutons plus foi à la matière considérée comme substance. Nous n'envisageons plus la matière comme la source de la vie et de l'intelligence.
Puisque les sens de l'homme réel sont spirituels, l'homme est conscient de l'Esprit comme étant la seule substance, le seul pouvoir et la seule autorité. Et puisqu'il en est ainsi, la pensée humaine doit le reconnaître. La reconnaissance de ce fait mène à une nouvelle expérience: celui qui se croit physique découvre sa nature spirituelle, vivant à l'instant présent non dans un monde matériel, mais dans un univers spirituel. La perfection, envisagée comme un état normal de l'être spirituel, remplace la croyance à l'imperfection, et la guérison se produit.
Il importe de voir clairement qu'un état maladif et matériel est une apparence et une fausse croyance. C'est pourquoi on peut s'en défaire par le discernement spirituel, non seulement comme d'une fausse croyance, mais encore comme de l'apparence que constitue cet état matériel.
La lumière du Christ illumine la conscience humaine et produit une spiritualisation de la pensée. Notre besoin primordial est donc bien le discernement que donne l'Esprit. Ce discernement nous permettra de voir l'Amour divin satisfaire généreusement à nos besoins humains.
