Lors d'une séance dans un planétarium, le conférencier parla de la très petite quantité de matière contenue dans une comète. Il conclut en disant que la substance d'une comète est « aussi proche du néant que quelque chose peut l'être, tout en restant encore quelque chose. »
Parmi les propositions fondamentales de la Science Chrétienne se trouvent celles-ci: que Dieu, l'Esprit, est Tout-en-tout, et que le mal et la matière ne sont rien. La seconde proposition découle de la première. Différents systèmes de religion et de pensée ont considéré la matière et le mal comme ayant une place moindre ou périphérique dans l'ordre de la nature, peut-être comme étant « aussi proches du néant que quelque chose peut l'être tout en restant encore quelque chose. » La Science Chrétienne est seule à reconnaître que le mal et la matière ne sont pas « proches du néant » mais qu'en fait ils ne sont rien du tout.
La Science Chrétienne n'est pas un système de logique intellectuelle abstraite; mais sa logique peut satisfaire, et elle satisfait, l'intellect qui est assez humble pour examiner et accepter une évidence inaccoutumée, où que cette évidence conduise. Ses propositions sont démontrables, si invraisemblables que quelques-unes d'entre elles puissent paraître lorsqu'on les entend pour la première fois; la démonstration fournit la preuve qui rend ces propositions non seulement vraisemblables, mais intellectuellement et scientifiquement indubitables.
Récemment, un Scientiste Chrétien trouva par hasard des notes dactylographiées qu'il avait rédigées quatorze ans auparavant. Au moment où il les avait rédigées, il venait d'être guéri par la Science Chrétienne d'une maladie grave déclarée incurable par une commission médicale qui lui avait fait subir un examen minutieux. Son intention avait été de consigner, tandis que l'expérience était encore toute récente, ce qu'il sentait avoir été les idées fondamentales qui avaient amené la guérison.
Ses notes commençaient ainsi: « Dieu est Tout, sans aucune réserve ou restriction. Le mal n'est rien, absolument, complètement, entièrement rien. » Lorsqu'il avait commencé à méditer ces pensées, le témoignage physique avait été en opposition violente avec la vérité de ces pensées; mais tandis qu'il luttait pas à pas pour recouvrer la santé, l'évidence se transforma et justifia pleinement la confiance qu'il avait mise en ces pensées. Les années qui se sont écoulées depuis, sont venues confirmer leur véracité.
La Science Chrétienne ne fait pas face à l'évidence apparente du mal avec de simples paroles. En tant qu'affirmation vivante de la loi divine toujours opérante, elle inclut dans la proposition selon laquelle le mal n'est rien, la ferme intention de prouver que le mal n'est rien. En agissant ainsi, elle n'entreprend pas la tâche impossible de prouver que quelque chose n'est rien; elle entreprend de prouver que le mal n'est rien parce que le mal n'est rien et qu'il en a toujours été ainsi.
En démontrant ceci, le Scientiste Chrétien peut parler du mal et de la matière comme étant des mensonges, des rêves, des illusions, comme étant de fausses croyances ou fausses prétentions. Il obtient ainsi un double résultat: il ôte le mal et la matière du domaine de la réalité tangible, et l'humanité, en général, suppose qu'ils appartiennent à ce domaine, et il indique la nature de leur action apparente dans l'expérience de celui qui y croit encore. Mais ces premiers résultats ne sont que les premiers pas qui le conduisent vers la reconnaissance finale du fait que, puisque Dieu, l'Esprit, est Tout, le mal et la matière n'ont ni existence ni activité.
Dans Science et Santé, Mrs. Eddy écrit (p. 530): « L'histoire de l'erreur n'est qu'une narration de rêve. Le rêve n'a ni réalité, ni intelligence, ni entendement; donc celui qui rêve et le rêve ne font qu'un, car ni l'un ni l'autre n'est vrai ni réel. » De même, dans la Science Chrétienne, nous voyons que la fausse croyance et celui qui y croit ne font qu'un, que l'illusion et sa victime ne font qu'un, que le mensonge et sa dupe ne font qu'un; et que, dans chaque cas, cet « un » est faux et irréel.
Christ Jésus qui déclara que le mal est un mensonge dépourvu de toute vérité, dit en parlant de sa propre mission terrestre (Jean 10:10): « Je suis venu, afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. » La Science Chrétienne, elle aussi, tout en niant la réalité de ce qui est mortel et matériel, du rêve et du rêveur, de l'illusion et de sa victime, offre à l'humanité réceptive l'assurance de la vie et de la vie plus abondante.
Le Scientiste Chrétien apprend que Dieu est l'unique intelligence infinie de tout ce qui existe réellement, et que l'homme est l'idée de l'Entendement divin, reflétant la totalité de ses qualités et de ses capacités. La personnalité matérielle, qui est sujette à l'ignorance, à la pénurie et à l'illusion, est une fiction de l'entendement mortel, qui, en raison de la totalité de l'Entendement divin, doit être lui-même une fiction. Le poète grec Pindare entrevit la nature éphémère de l'existence mortelle lorsqu'il décrivit les mortels comme étant « le rêve d'une ombre ».
Le Scientiste Chrétien devient conscient de la vie abondante dans la mesure où sa reconnaissance de la vraie nature de l'homme, et son rejet des concepts trompeurs de l'entendement mortel, lui révèlent de plus en plus clairement l'individualité, l'intelligence, la santé et la liberté impérissables de l'homme. Cette révélation intérieure des faits spirituels se manifeste extérieurement sous la forme d'un corps guéri, d'un caractère réformé, d'un plus grande perception intellectuelle, d'une expérience plus riche et plus satisfaisante dans tous les domaines. Elle crée aussi de meilleurs rapports entre voisins, et développe le civisme, car la Science Chrétienne prend soin des besoins de la société aussi bien que de ceux de l'individu.
La fait d'insister sur le néant du mal n'est pas du simple optimisme. Pour utiliser une expression moderne, le Scientiste Chrétien se propose de connaître le score, de connaître tout le bien, de placer toute sa confiance dans la totalité divine, et cependant d'être parfaitement conscient de ce que le mal prétend être, de la façon dont il prétend agir, des personnes et des groupes par l'intermédiaire desquels il peut à n'importe quel moment prétendre agir.
Mrs. Eddy a pris les dispositions nécessaires pour que nous en soyons conscients; deux fois par an on lit aux services du dimanche de toutes les églises de la Science Chrétienne, la Leçon-Sermon du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne intitulée: « La nécromancie ancienne et la moderne, en d'autres termes le mesmérisme et l'hypnotisme, dénoncés ». Les Scientistes Chrétiens l'étudient individuellement pendant toute la semaine qui précède; et il y a un chapitre de Science et Santé intitulé « Le Magnétisme Animal démasqué ». Dans ce chapitre, notre Leader écrit (p. 103): « Ainsi qu'on le dénomme dans la Science Chrétienne, le magnétisme animal ou hypnotisme est le terme spécifique désignant l'erreur, ou l'entendement mortel. » Et plus loin dans le même paragraphe elle ajoute: « Les vérités de l'Entendement immortel soutiennent l'homme, et annihilent les fables de l'entendement mortel, dont les prétentions vaines et éclatantes, semblables aux sottes phalènes, se brûlent les ailes et tombent en poussière. »
Ainsi les Scientistes Chrétiens, dans la mesure où ils sont fidèles aux dispositions prises par leur Leader, sont régulièrement mis en garde contre la nature et l'action supposées du mal. Ils demeurent conscients de la nécessité qu'il y a de résister chaque jour par la prière aux influences soporifiques des techniques hypnotiques, évidentes ou cachées, et à l'influence avilissante de la croyance que la vie est animale, qu'elle s'exprime au moyen de la matière ou en tant que fonction de la matière. Il leur est aussi rappelé que le mal est impuissant en présence de la pensée spirituellement vigilante. Comme il est réconfortant de savoir que toute la fantasmagorie de l'entendement mortel n'est rien d'autre que des « fables » aux « prétentions vaines et éclatantes, semblables aux sottes phalènes » !
La Science Chrétienne corrige le mal grâce à une logique métaphysique précise et à un amour chrétien plein de compassion. Elle peut réussir à corriger le mal parce qu'elle reconnaît le néant absolu du mal et de la matière. Paul, parlant de Dieu, dit (Rom. 11:36): « C'est de Lui et par Lui et pour Lui que sont toutes choses. » Les Scientistes Chrétiens acceptent de tout cœur cette affirmation de la totalité divine. Ils acceptent aussi ce qu'elle implique, le néant total et absolu de tout ce qui est dissemblable à Dieu.