« Réconcilie-Toi donc avec Dieu; tu seras en paix, et le bonheur te sera rendu » (Job 22:21). C'est ainsi qu'Éliphaz, l'ami de Job, énonce la règle qui, lorsqu'elle est observée dans les activités humaines, prouve que la substance spirituelle et la bonté de Dieu sont, par nature, illimitées, sans restriction, et qu'elles ne déprécient pas.
Les Scientistes Chrétiens découvrent qu'il n'y a pas de valeurs changeantes dans l'Esprit, qu'il n'y a ni injustices ni inégalités dans l'économie divine. L'injustice n'est qu'une fiction de la croyance mortelle. Les vraies valeurs et les pensées stables et substantielles dérivent du fait que nous reconnaissons que Dieu, l'Entendement divin, est la seule source réelle de la compréhension et de l'être. Job dit en parlant de la compréhension: « On ne la met pas en balance avec l'or d'Ophir, avec l'onyx précieux ou avec le saphir. Ni l'or ni le verre ne peuvent lui être comparés. On ne l'échange pas pour des vases d'or pur. »
La valeur des choses matérielles peut subir des fluctuations importantes, mais les valeurs spirituelles qui sont les attributs parfaits de Dieu, sont à jamais égales, éternellement stables. Une compréhension des valeurs spirituelles est importante dans tout ce que nous faisons. Une meilleure compréhension de la nature immuable de Dieu est, de nos jours, d'un intérêt particulier pour ceux qui, pour leur plaisir ou pour leurs affaires, voyagent à travers le monde. Il en est de même pour ceux qui désirent voyager mais qui ont été privés de cette joie, ayant accepté la croyance générale que les restrictions matérielles les empêchent de voyager.
Les limitations économiques auxquelles l'humanité est assujettie, ne sont que le résultat des croyances mortelles qui n'ont pas encore cédé à la réalité spirituelle. Chaque homme a l'occasion de surmonter ces restrictions en acquérant une connaissance de l'économie divine, en comprenant la nature spirituelle, illimitée et équitable de Dieu et du pouvoir infaillible qu'Il a de gouverner toute Sa création.
Mary Baker Eddy fait ressortir le rapport qui existe entre la réalité spirituelle et l'existence humaine, dans cette brève déclaration qui se trouve dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 283): « La loi humaine n'est juste qu'autant qu'elle se modèle sur la loi divine. » Les croyances mortelles de limitation et d'inégalités continueront à restreindre nos activités humaines, notre santé, notre bien-être, nos voyages, nos plaisirs, tant que nous admettrons que la loi humaine imparfaite est immuable et définitive. Nous trouvons le remède à toute fausse croyance en apprenant à connaître Dieu et Sa loi salutaire du bien, et en reconnaissant le pouvoir absolu de cette loi dans la conscience humaine. La loi est la règle et l'activité de l'unique Entendement, Dieu — l'Entendement de tous — l'Entendement qui opère également pour bénir tous.
Quelle est exactement la nature de Dieu relativement aux vraies valeurs? Commençons par nier que ce qui est mortel et matériel puisse être apparenté à Dieu. Que reste-t-il alors? La réalité — la réalité spirituelle! Dieu, l'Entendement divin, demeure et est partout, et renferme tout. L'Entendement est la seule substance réelle. L'Entendement est omniscient. L'Entendement est l'action perpétuelle, opérant en soi et s'exprimant en soi. C'est dans l'Entendement que se trouvent toutes les valeurs que Dieu possède, toute idée juste, toute qualité et identité substantielles. C'est dans l'Entendement que se trouve l'idée de l'ordre parfait, de l'amour parfait, de l'activité parfaite. C'est dans l'Entendement que se trouvent la sagesse et la loi.
Toutes les idées de Dieu existent dans l'Entendement, obéissent à l'Entendement, et en tant qu'expressions, ne font qu'un avec l'Entendement. Les idées ne se déplacent pas d'un endroit à l'autre, car dans l'Entendement il n'y a pas de distances, pas de localités temporelles, pas de pays étrangers ou domestiques. Dans l'Entendement, toutes les idées sont dès maintenant au stade de la perfection toujours présente, qui ne cesse de se dérouler, de l'intégralité, de l'harmonie et de la joie. Il n'y a pas de zones séparées, enclavées ou non, dans l'Entendement. L'Entendement est Un, et dans cet Entendement il n'y a pas de lignes de démarcation, pas de barrières, pas de frontières, pas de rideaux, ni de restrictions monétaires. Il n'y a ni matière ni mortalité dans l'Entendement.
L'homme, dont la demeure est dans l'Entendement, ne peut être conscient d'inégalités ou de limitations. Les idées spirituelles et individuelles de l'Entendement ne possèdent pas d'intellects conscients de limitations. Les idées individuelles déroulent perpétuellement la beauté de l'Entendement, la sagesse de l'Entendement, la substance de l'Entendement, mais jamais dans la matière. L'acceptation d'un tel fait dans la conscience humaine, nous apporte l'inspiration et l'ingéniosité qui nous mettent à même de démontrer la présence de la réalité divine, annulant ainsi la loi établie par les hommes, pour le bien de l'humanité.
A mesure que chaque homme démontre sa compréhension de la totalité de Dieu, de Sa perfection, de Son ordre et de Sa substantialité, il met en évidence la présence du Christ, la manifestation de l'Entendement divin parlant à la pensée humaine. Le Christ exige de nous l'obéissance, non pas aux règles de la fausse croyance ou de la limitation, mais à la loi de Dieu, la loi qui annule les édits erronés de l'entendement mortel, apportant ainsi à l'humanité des règles plus équitables pour se gouverner.
La reconnaissance et l'utilisation de la loi qui gouverne l'économie divine, sont la manifestation du Christ, la Vérité, dans l'expérience humaine. L'obéissance à cette loi nous met à même d'être guidés par Dieu, et nous permet de jouir plus abondamment des beautés, à peine entrevues, de la réalité divine. Un Scientiste Chrétien ne se ontente pas d'accepter passivement les lois mortelles injustes comme étant immuables, que ces lois appartiennent à l'économie humaine, aux rapports sociaux ou à sa santé et son bonheur. Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 327): « Pour les sens physiques, les exigences rigoureuses de la Science Chrétienne semblent péremptoires; mais les mortels se hâtent d'apprendre que la Vie est Dieu, le bien, et que le mal n'a en réalité ni place ni pouvoir dans l'économie, soit humaine, soit divine. »
Lorsque des pensées d'inégalité et de limitation se trouvent sur notre chemin, n'acceptons pas qu'elles puissent contrôler notre vie. Considérons cette déclaration tirée des Proverbes (21:5): « Les projets de l'homme diligent produisent l'abondance. » Puissions-nous tous chercher ardemment et acquérir une connaissance plus élevée de Dieu, la source de toutes vraies valeurs. En méditant sur les vraies valeurs divines, nous découvrirons qu'il n'y a ni inégalités, ni limitations dans l'économie divine.
