[Les allocutions suivantes furent prononcées dans l'annexe de L'Église Mère au cours de la semaine de l'Assemblée annuelle. Le texte anglais a été publié in extenso dans la Christian Science Sentinel du 2 juillet 1955.]
Lettre d'accueil envoyée par Le Conseil Directeur de la Science Chrétienne
Chers Amis,
Nous vous souhaitons une cordiale bienvenue à cette réunion dans l'intérêt de nos périodiques. Vous allez entendre une histoire toujours nouvelle — les fruits abondants et merveilleux de ces messagers qui, chaque trimestre, chaque mois, chaque semaine et chaque jour, vont répandre dans le monde leurs précieuses semences.
Les périodiques comme toutes les autres activités de notre mouvement, furent établis grâce à la consécration de notre Leader, qui écoutait les ordres de Dieu et s'y montrait docile. Mary Baker Eddy sut prévoir la mission qu'accompliraient les périodiques mis à la portée des hommes dont le cœur a soif de justice; ceux qui la suivent ont l'occasion, le privilège de soutenir et d'étendre cette grande œuvre.
Le message de la Science Chrétienne est accueilli avec joie dans bien des régions, comme nous en avons la preuve. Dans la bonne terre, la semence arrosée et nourrie par l'Amour divin peut croître et produire une abondante moisson — l'espérance, la foi, la guérison, la régénération des humains. Voici le vœu que formait Mrs. Eddy (Miscellaneous Writings, p. 144): « Semblables au grain qui se transforme, puissent nos semailles terrestres produire des fruits exhalant la même inspiration que le vin versé dans la coupe du Christ. »
Avec nos sentiments sincères,
Message des Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne
Nous voici de nouveau assemblés pour parler des périodiques et de leurs fruits. A en juger rétrospectivement, nous pourrions dire que le temps devient presque nul parce qu'une foule d'événements ont rempli l'année. Mais regarder en arrière n'est pas notre propos. Au cours de ces réunions annuelles, nous revenons sur le passé seulement dans la mesure où il concerne les progrès de l'avenir.
On pense en général que l'automne est la saison des fruits, l'époque où l'on met en réserve des provisions en vue d'un hiver où rien ne pousse. Mais pour le Scientiste Chrétien les fruits viennent au printemps, avec la promesse d'une récolte toujours plus abondante.
D'après l'opinion du monde, au moment de la récolte on cite les faiblesses et les erreurs afin que ces échecs servent de leçons à l'avenir. C'est ainsi que l'entendement mortel enregistre les progrès. Il ne connaît pas d'autre méthode. Comme nous le verrons tout à l'heure, les Scientistes Chrétiens rendent compte des fruits afin d'être encouragés par les guérisons et les progrès obtenus; ils s'attendent à des espoirs et des perspectives toujours plus vastes pour les années à venir.
Jetant un coup d'œil sur l'année qui s'achève, la Société d'Édition peut être reconnaissante d'avoir été guidée par le Père; mais ici nous estimons toujours que les choses peuvent être mieux faites et le seront, ce qui stimule notre zèle. La perfection spirituelle s'atteint grâce au progrès. Pour le Scientiste Chrétien, l'avenir est riche en promesses, en occasions sans limites qui font prévoir une route toujours ascendante. L'on aurait tort de regarder en arrière si ce n'est avec une résolution empreinte de gratitude; l'on aurait tort aussi d'envisager l'avenir autrement qu'avec espoir.
L'auteur de la Genèse attribuait à Dieu ces paroles (Gen. 1:28): « Croissez et multipliez; remplissez la terre. » Dans les régions désertiques voisines d'Israël, la fertilité et la productivité avaient une importance vitale. Les pluies de la première et celles de la dernière saison, les ruisseaux, les sources, les puits où l'on abreuvait les chameaux et le bétail — pour toutes ces choses on rendait grâces à Dieu qui répand Ses multiples bénédictions. La vie étant simple, on appréciait toutes les ressources. Sur un sol parfois aride les hommes se tournaient vers Dieu d'un cœur sincère, sans réserve, ce qui est indispensable pour démontrer pratiquement les fruits spirituels.
Le lecteur de la Bible est frappé par le fait que les prophètes et d'autres personnes à la pensée éminemment spirituelle ne manquaient jamais du nécessaire. Pour eux l'abondance et les ressources représentaient une loi, naturelle comme l'air que l'on respire ou la chaleur du soleil. Parfois les multitudes elles-mêmes trouvaient le bien naturel et s'attendaient à ce que Dieu puisse et veuille leur procurer en suffisance toutes les choses nécessaires. Les disciples n'étaient pas dans la gêne. Ils avaient au moment voulu tout ce qu'il leur fallait. Jésus portait une robe sans couture, vêtement des personnes fortunées. L'état complet, l'abondance, étaient aussi naturels que la santé. Dieu, qui revêt les lis des champs, donne les impulsions louables; les cœurs se comprennent, ce qui a pour résultat des échanges et des bienfaits mutuels.
L'année dernière nous parlâmes de la vision spirituelle et de l'inspiration sans lesquelles les bons fruits feraient défaut. Aujourd'hui nous désirons appuyer sur la valeur de la lumière. Que nous travaillions dans les services centraux ou dans une autre partie du Champ, nous prions chaque jour pour avoir la lumière spirituelle, pour être encore mieux guidés par le Père. Mary Baker Eddy déclare (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 503): « L'Entendement immortel et divin présente l'idée de Dieu: primo, en lumière; secundo, en réflexion; tertio, en formes spirituelles et immortelles de beauté et de bonté. »
Les hommes ont soif de lumière. A une époque de confusion, la lumière de la Vérité est le meilleur guide. Le monde a grand besoin d'intelligence, de lumières spirituelles accrues. Ce qu'on appelle l'âge des ténèbres était dû à ce que les pensées des hommes, perdues dans l'obscurité et les doutes matériels, restaient sombres. Les humains sont en voie d'apprendre que l'Amour seul est lumière; aussi l'harmonie et la Vérité perceront-elles les ténèbres des conflits pour dissiper les lourdes brumes pesant sur la conscience humaine.
Avec cet espoir, aiguillonnés par les tâches actuelles, La Société d'Édition de la Science Chrétienne et ceux qui travaillent pour elle dans divers pays, s'efforcent de renoncer au provincialisme mesquin, aux points de vue restrictifs; éclairés par la lumière de l'Entendement, ils cherchent à voir le monde entier comme Champ de la Science Chrétienne, et tous les hommes en tant que frères.
Le monde a grand besoin des efforts faits pour échapper à l'attitude mentale dogmatique, opiniâtre, intolérante. Tout progrès dans ce sens est aussi un avantage pour le Champ de la Science Chrétienne. A une époque où beaucoup affirment leur propre autorité, où l'on cherche à influencer les masses, il importe que nous sachions clairement si c'est le bien ou le mal qui nous dirige. Nos précieux périodiques, y compris The Christian Science Monitor, sont toujours orientés vers ce but — l'affranchissement de la pensée. Les décisions s'inspirent de ce mobile, ainsi que le travail accompli pour le monde par tous ceux qui nous aident.
Une consécration plus entière ici comme dans le reste du Champ verra l'influx spirituel du pouvoir divin donnant sa force au mouvement de la Science Chrétienne qu'unit la solennelle obligation de travailler à la régénération du monde. « Portes, élevez vos voûtes! Élevez-les, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera » (Ps. 24:9).
Par un sombre jour de Noël en 1939, alors que l'Angleterre faisait face à un conflit terrible, le roi George VI, avec son courage et son calme habituels, adressait à son peuple un message dont voici la conclusion:
« Et je dis à l'homme qui se tenait à la porte de la nouvelle année: “Donne-moi une lumière pour que je puisse marcher sans péril dans des régions inconnues.” Il répondit: “Sors dans les ténèbres et place ta main dans celle de Dieu. Pour toi ce sera mieux qu'une lumière et plus sûr qu'un chemin connu.” »
La Mission de notre Quotidien
Symboliquement, The Christian Science Monitor peut être comparé à un navire immense dont Mary Baker Eddy a fixé les voiles pour qu'il atteigne son but et répande les lumières spirituelles.
Riche en inspiration, notre Leader qui discernait ce dont le monde a besoin, obéit à la voix de Dieu en établissant le Monitor. « Ne nuire à personne, mais être pour tous une bénédiction, » dit-elle, « tel est l'objectif du Monitor » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353). Souvent le premier contact avec la Science Chrétienne est dû à ce missionnaire actif.
Parce que j'écris pour le Monitor, je me souviens d'une remarque caractéristique faite par George Bernard Shaw. Il aimait, dit-il, à citer ses propres paroles pour pimenter la conversation. Donc s'il m'arrive de citer ce que vous avez lu dans le Monitor, vous comprendrez mon mobile! En me plaçant sur le terrain du Centre-Ouest, palpitant d'activité, je désire examiner avec vous la mission de notre grand quotidien.
Sous les vastes cieux de cette riche région, les paroles qui servent de devise à la page des éditoriaux prennent une signification remarquable: « Premièrement l'herbe, ensuite l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi. » Pour nous qui, dans la contrée des vastes champs de céréales, des usines trépidantes, des villes en pleine croissance, sommes au service du Monitor et de sa mission, cette devise exprime le zèle et la patience, afin de réaliser l'objectif du Monitor — la compréhension entre tous les peuples.
Travaillant surtout à Chicago, carrefour de la nation, nous voyons les fruits abondants que produisent l'assiduité et l'obéissance à la vision de Mrs. Eddy. Dans ce résultat, toute l'organisation du Monitor a sa part — la rédaction, la publicité, les représentants pour la circulation, nos courageux aides bénévoles ainsi que les autres personnes, Scientistes ou non, qui avec fidélité soutiennent par leurs prières et leur assistance pratique notre journal envoyé dans toutes les parties du monde.
Nous en voyons les bons effets dans l'influence bienfaisante qui s'exerce sur l'opinion publique, dans le respect que suscite l'idéalisme spirituel de notre journal, dans les amis et les adhérents qu'il attire à notre Cause.
Sir Anthony Eden, comme beaucoup d'autres, a visité le Centre-Ouest et a fait l'éloge de notre journal. A Londres, il voit régulièrement le Monitor qu'il tient pour l'une des meilleures sources d'informations sur l'Amérique. Au fait, dit-il, « nous en sommes venus à compter sur lui, même pour les nouvelles de la Grande-Bretagne. » Il ajouta qu'à la Chambre des communes il avait cité un article du Monitor qui dépeignait spécialement bien un problème britannique.
Parmi ceux qui ont parlé favorablement du Monitor, citons encore Arnold. J. Toynbee, le célèbre historien anglais, et le chancelier allemand Konrad Adenauer; dans notre pays, Ezra T. Benson, secrétaire à l'Agriculture, Paul H. Douglas et Paul G. Hoffman.
Beaucoup d'entre vous, j'en suis sur, savent que le Monitor fut apprécié par l'assemblée œcuménique des églises qui se réunit pendant l'été 1954 à Evanston (Illinois); il y avait là les délégués de cent soixante-trois communions, dont les membres appartenant à quarante-huit pays représentent un total de 170 millions.
Dans une lettre adressée au Monitor, le Dr Visser 't Hooft, secrétaire général du Concile, disait: « L'étendue et l'exactitude de vos comptes rendus sont sans précédent, croyonsnous, dans les annales des rapports entre les églises et le journalisme. » Selon lui, le Monitor « dans bien des cas, permit aux délégués de mieux saisir une discussion à laquelle euxmêmes avaient assisté... Avant de venir en Amérique, beaucoup avaient entendu dire que le Monitor est un des grands journaux du monde. Cette impression se sera confirmée. »
Plusieurs ministres protestants trouvèrent les nouvelles du Monitor très intéressantes et engagèrent leurs fidèles à lire ce journal. Non loin de Chicago, un pasteur annonça en chaire que l'on pouvait se procurer le Monitor dans le vestibule de l'église. Quand les délégués rentrèrent chez eux emportant le Monitor, des résultats du même genre se produisirent sans doute dans bien des parties du monde.
Voilà certes des preuves encourageantes; elles montrent que le Monitor est en voie d'accomplir la mission prévue par Mrs. Eddy; elles s'accordent avec un passage de Pulpit and Press (p. 22): « Toutes les églises chrétiennes ont un lien qui les unit, un centre ou point de convergence, une prière — l'oraison dominicale. » Notre Leader dit ensuite: « Quand les barrières doctrinales séparant les églises seront brisées, que les liens de la paix seront cimentés par la compréhension spirituelle et l'Amour, nous aurons l'unité de l'esprit, et le pouvoir guérisseur du Christ prévaudra. »
Ceux qui écrivent pour le Monitor sont toujours heureux de constater que la réputation de ce journal les précède et leur ouvre des portes auxquelles se heurtaient d'autres reporters. Disons aussi que dans la mesure où nous mettons en pratique la Science Chrétienne, nous voyons maintes fois avec bonheur que nous sommes arrivés au bon moment, à l'endroit où il fallait être, pour obtenir des nouvelles sûres.
Le Monitor suscite un tel respect que son correspondant fut reçu par un certain chef politique qui depuis plus d'une année refusait d'accueillir les journalistes. Un candidat à la présidence ne confia qu'à notre journal ses plans pour l'avenir. Lorsqu'un groupe de mineurs étaient en grève, parmi plusieurs journalistes notre représentant fut seul admis à entendre l'exposé de leurs griefs qui se faisait à huis clos. Lors d'une campagne électorale le candidat, partout où il s'arrêtait, annonçait avec fierté qu'un correspondant du Monitor l'accompagnait.
L'on voit donc que le monde reconnaît ce que représente le Monitor. Aussi sentons-nous d'heure en heure le besoin de veiller à ce que l'esprit du Christ se reflète dans notre travail. A ce sujet, les lignes suivantes qui parurent dans la Christian Science Sentinel vous intéresseront. Elles étaient collées sur la machine à écrire d'un de nos reporters:
« C'est ta main qui tiendra la plume,
Sur la page est ton nom ;
Mais par Sa force, Sa puissance,
L'œuvre doit s'accomplir.
Chasse les pensées égoïstes
Pour écrire toujours
L'expression pure de Sa grâce,
Image de L'Esprit.
Remets entre Ses mains ton œuvre,
Pour Le laisser agir:
Elle ira comme une prière,
Faisant partout du bien. »
A ce sujet, notre Rédacteur Erwin D. Canham envoya aux correspondants attitrés du Monitor un mémorandum qui rappelait le rôle de notre quotidien à l'heure actuelle. « Aux heures de crises, » disait M. Canham, « plus que jamais il importe que dans toutes ses lignes The Christian Science Monitor transmette le mieux possible le remarquable message de la Science Chrétienne. Écrire avec talent ne suffit pas. »
M. Canham ajouta que les Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne se rendaient bien compte que la situation était sérieuse; ils insistaient sur le vaste armement spirituel que possède la Science Chrétienne et qui doit avec vigueur être mis au service de la civilisation mondiale.
Ainsi nos journalistes ont une double tâche en tant que Scientistes Chrétiens; ils doivent écrire d'une manière positive, constructive, tendant à guérir, mais il faut que le public en général puisse bien comprendre leurs articles.
Au sujet d'une tornade ou d'une autre catastrophe, le Monitor appuie sur les actes de courage; dans un conflit ouvrier, il présentera ce qui peut éclairer la situation. Il démasque les ravages de la boisson, tout en étant lui-même sur le terrain de l'abstinence totale. En ce qui concerne l'abolition des barrières raciales dans le Sud, il s'attache à la justice, mais recommande des mesures graduelles. Il mentionne un nouveau vaccin médical contre la poliomyélite, tout en soutenant que l'homme est libre d'avoir recours au pouvoir supérieur de la prière pour prévenir et guérir les maladies. Dans le domaine politique il adopte la position de Mrs. Eddy, qui désirait aider à soutenir un gouvernement juste.
Priant pour être guidés, les chrétiens sincères qui produisent, publient, mettent en circulation le Monitor, s'occupent des annonces, écrivent ou préparent les textes, ont soin d'étudier chaque jour les Leçons-Sermons que donne le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Ils y trouvent non seulement l'inspiration, mais la certitude qu'ils font partie d'un mouvement dirigé par Dieu, car les leçons préparées des mois à l'avance s'appliquent d'une manière spéciale aux problèmes du jour. Ils ne peuvent donc oublier qu'outre sa tâche humaine consistant à éclairer les hommes, le Monitor a une mission métaphysique — il exalte la Vérité et contribue à détruire la croyance que la matière est intelligente.
Pour ceux qui se demandent dans quelle mesure le message du Monitor est efficace, nous citerons un seul exemple communiqué par les bureaux de Boston. Le Monitor avait publié un article sur l'œuvre de CARE qui expédiait à l'étranger des vivres mis en réserve aux États-Unis. Comme résultat, les dons reçus par CARE lui permirent d'envoyer 100 000 colis d'une valeur moyenne de $6, ce qui représentait à peu près 7 millions de kilos d'aliments nutritifs. En outre, l'auteur de l'article fut invité à faire un voyage de trois mois — un tour du monde — pour décrire ensuite l'activité humanitaire de cette organisation.
Répondant à un lecteur de notre quotidien, Le Conseil Directeur de la Science Chrétienne indiquait d'une manière simple et convaincante la ligne de conduite que suit la rédaction: « Le Monitor prend parti pour ce qui est bon contre ce qui ne l'est pas. Jamais il ne soutient ou n'attaque une personne — comme telle. Loin de vouloir façonner les vues de ses lecteurs, il tâche de les aider à développer leurs propres vues. Lorsque après un examen attentif, les rédacteurs estiment que dans un certain cas, il s'agit d'un conflit entre la justice et l'erreur, entre ce qui à la lumière de la Science Chrétienne est conforme aux vrais intérêts de l'humanité et ce qui peut lui nuire, le journal n'hésite pas à le montrer. Pourtant même alors, le Monitor s'efforce d'aider le lecteur à raisonner lui-même et s'abstient de lui dicter ses opinions. »
Le point de vue du Monitor mérite d'être soutenu; aussi comprenons-nous pourquoi dans une lettre que l'on peut lire aux pages 352 et 353 de Miscellany, notre Leader écrivait: « Mon désir, c'est que tout Scientiste Chrétien, et autant d'autres personnes que possible, s'abonnent à notre quotidien et le lisent. »
Nous sommes heureux que le monde apprécie hautement notre quotidien; mais sommes-nous en garde contre les « petits renards » — les diverses suggestions qui voudraient nous empêcher de soutenir le bon conseiller grâce auquel la pensée du monde se prépare à saisir les profondes vérités qu'expose Science et Santé, le livre de texte Scientiste Chrétien?
C'est un privilège d'avoir part à la grande œuvre de guérison qui nous attend; cependant l'ère atomique exige aussi de notre part des efforts sérieux, comme le montre Mrs. Eddy dans son Message to The Mother Church for 1902 (pp. 9, 10): « Tout ce qui rend l'homme capable de connaître et de faire le bien — tout ce qui subjugue la matière — doit soutenir une lutte contre la chair. Utiliser les aptitudes de l'entendement humain, cela découvre des idées nouvelles, dévoile les forces spirituelles ou les énergies divines et montre leur pouvoir sur la matière, la molécule, l'espace, la durée, la mortalité. »
En face des grandes tâches de l'avenir, tous ceux qui par leurs prières et leurs efforts soutiennent The Christian Science Monitor, prendront courage en pensant aux prodiges qu'il a déjà pu accomplir. Nous avancerons avec confiance, puisque à notre époque le monde a senti le pouvoir de la Vérité qui se manifeste par un réveil religieux d'une grande envergure; ces vibrantes paroles de Mrs. Eddy sont bien de saison (Miscellany, p. 12): « Pour tout ce qui doit être fait mais ne peut s'accomplir sur-le-champ, Dieu prépare les voies; quant à ce qui pourrait se faire mais n'est pas encore entrepris, notre dette envers Dieu s'en trouve accrue. »
Notre Leçon-Sermon
De Kansas-City, Missouri
J'ai souvent pensé à la poignée de disciples qui dans un pays lointain, se réunissaient voici bien des siècles pour écouter un grand instructeur. C'était un petit groupe de douze personnes, et leur lieu de réunion n'était pas une belle église comme celle-ci. Ils s'asseyaient simplement à terre sous le ciel de la Palestine; mais ce qu'ils entendaient faisait brûler leur cœur au-dedans d'eux, car c'était la voix de leur Maître bien-aimé, Jésus le Christ.
Jésus n'écrivit point de livre. Il lui fallait parler dans un idiome penchant vers son déclin, confier ses précieuses instructions à des hommes très simples, peu lettrés, et savoir que les vents des cieux les répandraient. Mais il n'avait aucune crainte. « Le ciel et la terre passeront, » disait-il, « mais mes paroles ne passeront point » (Luc 21:33). Ce qui vient de Dieu ne passe jamais. La poussière des siècles n'a pu cacher les paroles du Maître; les révolutions n'ont pu les disperser; les élèves négligents ou malintentionnés furent incapables d'en pervertir le sens; la barbarie qui caractérisait l'âge des ténèbres ne put en obscurcir la pure clarté spirituelle. Ce n'était pas à tort que Jésus comptait sur les fidèles disciples qui avaient entendu ses paroles. Ces hommes les avaient gardées dans leur cœur comme un trésor et les avaient transmises à d'autres. Longtemps après le départ de leur Maître, ils se souvenaient toujours de ce qu'il avait dit, ils le croyaient. Ils vivaient, ils aimaient ses enseignements. Par eux ils chassaient les démons et ressuscitaient les morts.
Quand les temps furent accomplis parut une femme, Mary Baker Eddy, à la pensée si spirituelle qu'elle pouvait comprendre les préceptes de Jésus et les expliquer dans leur pureté primitive. Mais ce n'était pas tout. Il fallait écrire un livre pour que ces précieux enseignements ne se perdent plus jamais; dirigée par Dieu, elle donna au monde le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures.
Elle dut bientôt prendre des dispositions pour protéger ce livre, pour qu'il reste toujours entre les mains de ceux qui veilleraient sur lui. Notre Leader établit une organisation dont les Règles et les Statuts doivent assurer les progrès constants; l'on fonda des églises et chacune d'elles — L'Église Mère et toutes ses filiales — a le dimanche un service où se lisent des citations prises dans la Bible et dans Science et Santé; c'est la « Leçon-Sermon » prévue par Mrs. Eddy.
Notre Leader attachait à cela une grande importance, car elle dit dans le Manuel de L'Église Mère (Art. III, Sect. 1): « Les Lecteurs de L'Églsie Mère et de toutes les églises filiales devront consacrer une partie suffisante de leur temps à se préparer pour la lecture de la leçon du dimanche, — leçon de laquelle dépend dans une grande mesure la prospérité de la Science Chrétienne. » Ce sont là des termes énergiques; il faut certes avoir soin de méditer sérieusement un sujet dont dépend « dans une grande mesure » la prospérité de notre Cause. Mrs. Eddy montre en outre les qualités que doivent avoir ceux qui lisent chaque dimanche en public ces Leçons-Sermons, car elle voulut empêcher que ces saintes paroles, par suite de circonstances imprévues, tombent entre des mains indignes. Dans l'Article précédemment cité, Mrs. Eddy parle des Lecteurs en ces termes: « Ils devront se préserver des souillures du monde, — ne pas se laisser contaminer par le mal, — afin que l'atmosphère mentale qu'ils exhalent répande la santé et la sainteté, voire même cet animus spirituel dont on a si universellement besoin. »
Au début, comme chacun le sait, les églises Scientistes Chrétiennes suivaient la coutume adoptée dans les églises protestantes, où le pasteur fait chaque dimanche un sermon; mais plus tard, l'Entendement divin révéla à Mrs. Eddy quelque chose d'encore meilleur, de sorte qu'elle désigna comme seuls prédicateurs la Bible et Science et Santé, nos deux précieux livres de texte.
Quelle profonde reconnaissance doivent ressentir ceux auxquels est confiée la grande tâche de préparer les Leçons-Sermons qui semblables à des visiteurs angéliques, apportent à d'innombrables personnes la guérison et l'inspiration! Aux cultes dans nos églises ainsi qu'à toute heure de la journée, ces leçons qui figurent dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne peuvent guider dans des voies agréables et paisibles les cœurs inquiets. Nous trouvons dans ces textes les paroles de nos deux grands instructeurs, souvent aussi celles des disciples du Maître — de ceux qui peut-être l'avaient entendu et s'en souvenaient; l'on cite également les hommes pieux, les prophètes, les voyants spirituels au sujet desquels Mrs. Eddy déclare (Science et Santé, p. 308): « Les patriarches inspirés par l'Ame entendaient la voix de la Vérité, et parlaient avec Dieu aussi consciemment qu'un homme parle avec un homme. » Quel trésor pour nous, quelle aide nécessaire à notre époque si mouvementée, où se passent des choses étranges!
Grâce à sa vision prophétique, notre Leader put écrire (Miscellaneous Writings, p. 2): « Les signes des temps annoncent chez le genre humain la ferme intention de s'attacher au monde, à la chair et au mal, ce qui doit beaucoup obscurcir l'Esprit. Quand on se souvient que Dieu est juste; quand on reconnaît la dépravation totale des mortels, c'est-à-dire de l'esprit mortel; quand on admet que cet héritage adamique doit d'abord être vu, puis maîtrisé et compensé par la justice, l'éternel attribut de la Vérité — la tâche paraît immense, et les ouvriers bien rares. »
C'est bien des mois à l'avance que sont choisis les passages qui constituent la leçon; mais souvent ils s'appliquent si bien aux préoccupations particulières du public, que l'on fait des remarques de ce genre: « Comment ont-ils pu le savoir? Comment pouvaientils deviner si longtemps à l'avance ce qui arriverait aujourd'hui? » Une seule réponse semble me satisfaire: « Ils n'avaient pas besoin de le savoir! »
Ces vérités qui viennent à leur heure ne sont point d'origine humaine. Jésus le Christ n'avait pas besoin de savoir à l'avance qu'il faudrait beaucoup de pains et de poissons pour nourrir cinq mille personnes au désert, mais au moment voulu les vivres se trouvèrent là en suffisance. Tout est « là » quand nous en avons besoin. Chaque Leçon-Sermon contient assez de vérité pour transformer le monde, pour opérer une révolution pacifique.
Notre Leader savait qu'il importe de soutenir ceux auxquels est confié un devoir sacré — la lecture, aux cultes du dimanche, de ces paroles riches en inspiration. Le poste qu'ils occupent exige beaucoup d'étude, de prière, de méditation, d'abnégation, ce qui doit être dûment respecté et protégé. N'oublions pas cette remarque de Mrs. Eddy (Manuel, Art. XXXII, Sect. 5): « Les devoirs d'un Lecteur sont à eux seuls amplement suffisants. » Si la consécration et le dévouement de ces bons travailleurs nous inspirent une reconnaissance sincère, nous nous abstiendrons de les déranger inutilement.
Certain soir, un Lecteur qui était chez lui fut appelé au téléphone; un membre de l'église lui disait: « Dans notre famille nous sommes tous désorientés au sujet d'un passage de la leçon. Nous ne le comprenons pas de la même manière, et pour finir nous avons décidé de nous en remettre à vous; puisque vous êtes Lecteur, nous accepterons ce que vous dites. »
La réponse n'était peut-être pas exactement ce que l'on avait attendu, mais elle était directe, pertinente: « Voulez-vous que je vous réponde en citant les paroles mêmes de Mrs. Eddy? »
« Oh! sans doute, » dit la questionneuse.
Alors le Lecteur cita la règle posée par notre Leader au sujet des Lecteurs (Manuel, Art. III, Sect. 6): « Ils ne devront en aucun cas faire de remarque explicative sur la Leçon-Sermon. »
A mesure que nous avançons, nous apprécions toujours mieux, à ce que je crois, la sagesse divinement inspirée dont Mrs. Eddy fit preuve en établissant le Manuel et ses Statuts comme autorité suprême de l'église Scientiste Chrétienne.
Pour le Scientiste, l'église est un second chez-soi où il peut toujours trouver la paix et le repos. Une fois assis, nous nous abstenons de parler. « L'Éternel est dans son saint temple: que toute la terre fasse silence devant lui! » (Hab. 2:20.) Nous savons que des choses merveilleuses vont être lues; nous voudrions que, dans ce monde lassé, déchiré par la guerre, tous puissent entendre les simples et belles paroles que nous écouterons nous-mêmes. Si seulement ils le savaient! Chaque culte comprend en outre un intervalle de silence réservé à la prière; le Manuel (Art. VIII, Sect. S) dit à ce sujet: « Les prières que l'on fait dans les églises de la Science Chrétienne seront offertes pour les assemblées collectivement et exclusivement. »
Nous sommes là pour donner autant que pour recevoir. Oubliant nos problèmes personnels, nos pensées doivent se tourner sans réserve vers ceux qui sont assemblés en Son nom; il en résultera un tel flot d'amour spirituel que l'événement de la Pentecôte se répétera dans une certaine mesure — « tous d'un commun accord dans un même lieu » (Actes 2:1).
A la fin du culte, pour lui servir de couronnement, tous restent debout, écoutant avec attention et respect un passage qui résume ce qui précède; c'est « l'exposé scientifique de l'être » (Science et Santé, p. 468) — déclaration audacieuse et finale de Mrs. Eddy, proclamée à la face du monde.
Chaque Leçon-Sermon tend à guérir. Comme un fil d'or, l'élément curatif se retrouve dans toutes les sections, qu'il unit en un ensemble parfait. Il n'est pas surprenant que maintes guérisons se produisent lors de nos cultes. Il y a bien des années, une dame entra dans l'une de nos églises; la marche lui était si pénible qu'il fallait deux personnes pour la soutenir. Comme on le sut plus tard, c'était la première fois qu'elle assistait à un culte de la Science Chrétienne. Atteinte d'une maladie censément incurable, selon le docteur elle n'en avait plus que « pour quinze jours environ. » Après le culte, elle put sortir d'un pas ferme, sans être aidée. Cela date de 1930, et son témoignage, corroboré comme il se doit, parut en août 1934 dans The Christian Science Journal.
Comment les Leçons-Sermons peuvent-elles produire des guérisons pareilles? Le processus est en tous points mental et spirituel. Le mensonge de Lévi, « fils de Jacob, » dont Mrs. Eddy parle dans Science et Santé (p. 590), doit faire place au « Roc des Ages, Vérité, » comme le dit la première ligne d'un de nos cantiques (Hymnaire, N° 293). Voice la quadruple définition de « Lévi » que donne le Glossaire de Science et Santé: « Une croyance corporelle et sensuelle; l'homme mortel; négation de la plénitude de la création de Dieu; despotisme ecclésiastique. » Remplaçons chacune de ces erreurs par le Roc des Ages, la Vérité, et le Christ guérira tous les chagrins; la croyance corporelle et sensuelle d'une maladie s'évanouira devant les idées incorporelles ou spirituelles de la santé, de la sainteté, de l'immortalité. Ainsi l'on reconnaîtra que Christ, « la manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée » (ibid., p. 583), est la seule présence, l'unique pouvoir.
Aucune place n'est laissée à la « négation de la plénitude de la création de Dieu; » il n'y a pas non plus lieu de craindre le « despotisme ecclésiastique, » car les trônes des tyrans s'écroulent devant la lumière de la Vérité que reflètent nos Leçons-Sermons, lues chaque dimanche dans des milliers d'Églises du Christ, Scientistes, jusqu'au bout du monde.
« Le chant le plus haut, le plus doux qui soit jamais monté aux cieux, s'élève aujourd'hui plus clair, et plus proche du grand cœur du Christ; car l'accusateur n'est point là, et l'Amour fait entendre ses accords éternels et primordiaux » (Science et Santé, p. 568).
La Mission de nos Périodiques
La mission de nos périodiques Scientistes Chrétiens consiste à soutenir la démonstration de Jésus et celle de notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy. Ils doivent révéler le pouvoir du Christ toujours présent qui spiritualise la conscience humaine et l'affranchit du péché, des maladies, de la mort — de tous les maux humains. Parlant à ses élèves, Mrs. Eddy déclarait (Miscellaneous Writings, pp. 113, 114): « Les centres systématisés de la Science Chrétienne sont des fontaines de vérité qui donnent la vie. Nos églises, The Christian Science Journal, le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne sont d'abondantes sources de pouvoir spirituel dont l'influence intellectuelle, morale et spirituelle se fait sentir dans tout le pays. Notre Société d'Édition et nos Leçons du dimanche ont une valeur inestimable pour quiconque cherche la Vérité. »
Dans un monde qu'agitent les bouleversements, les violents conflits de la pensée, la propagande fallacieuse, nos périodiques apportent leur message de lumière et de guérison. Ils sont aujourd'hui les représentants du Principe divin; ils exercent dans le monde une influence stabilisatrice. Avec leur aide les humains sortent des troubles nuages du matérialisme pour marcher vers la sereine lumière de l'Esprit, où la grande famille des hommes se trouve demeurer dans la paix céleste, dans l'entente et l'activité pleine de joie.
Comme Scientistes Chrétiens, il faut à nouveau nous consacrer au soutien de ces grands messagers annonçant le salut spirituel. Notre tâche consiste à reconnaître que nos périodiques représentent des démonstrations faites par notre Leader, des instruments du bien dont l'inspiration vient de Dieu. Ils conduisent dans le royaume des cieux celui qui errait. Ils restaurent le voyageur fatigué et fortifient les faibles. Ils éclairent les ignorants, ils guérissent les malades. A ceux qui ont faim et soif, ils donnent de la nourriture et de l'eau fraîche. Ils révèlent la seule panacée véritable aux peines dont souffrent les humains. Ils conduisent directement à nos deux prédicateurs, la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy.
Chaque fois qu'arrive chez nous un de ces périodiques, nous pouvons nous réjouir de ce qu'il contient pour toute l'humanité un message de guérison. Nous devrions éprouver une profonde gratitude envers notre Leader, et prier pour qu'en tous lieux la pensée réceptive reçoive les bénédictions qu'apporte ce messager. The Christian Science Journal, le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, la Christian Science Sentinel, The Christian Science Monitor, Le Héraut de la Science Chrétienne, illustrent cette parole du prophète (Ésaïe 52:7): « Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, de celui qui proclame la paix, qui annonce le bonheur, qui publie le salut, qui dit à Sion: Ton Dieu règne! »
Une Scientiste Chrétienne et son mari dirigeaient une exploitation minière où se trouvaient des hommes durs et farouches. Elle se mit à lire aux enfants des histoires ou des articles publiés dans le Monitor. Chaque matin elle les réunissait pour faire la lecture. Bientôt quelques-uns vinrent à l'École du dimanche de la Science Chrétienne. Deux frères allaient être envoyés dans une maison de correction. Leurs parents s'amendèrent, eurent une conduite meilleure, et la sentence fut révoquée. Cette famille trouva la guérison, le bonheur, et put s'établir dans une maison confortable. D'autres parents vinrent aux réunions, de sorte que l'on forma bientôt une Société de la Science Chrétienne.
Dans l'oraison dominicale avec son interprétation spirituelle donnée par Mrs. Eddy, nous prions (Science et Santé, p. 17):
« Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien;
Donne-nous Ta grâce pour aujourd'hui;
rassasie les affections affamées. »
Ce besoin de nourriture substantielle trouve sa réponse dans les leçons qu'imprime le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Là nous avons vraiment une table dressée dans le désert du sens matériel. Les textes sont choisis et préparés avec soin par le Comité des Leçons bibliques. Ils invitent chacun à venir se restaurer. Ces leçons nous présentent notre individualité véritable — l'homme à l'image et à la ressemblance de l'Esprit. L'on peut apprendre quelle est la vraie nature des affaires, du foyer, de la substance. L'on y trouve le réconfort et la guérison que donne le Christ. Dieu Se révèle dans Sa gloire et Sa bonté. En étudiant les Leçons-Sermons, chacun peut apprendre la vérité dont il a besoin, car ces textes sont applicables dans la vie journalière.
Parlant à la Réunion nationale des Scientistes Chrétiens à Chicago, notre Leader posait cette question (Miscellaneous Writings, pp. 100, 101): « Qui sait de quelle façon les lèvres débiles sont rendues éloquentes, les cœurs sont inspirés, la guérison devient spontanée, l'Entendement divin est compris, démontré? » La réponse sera facilement donnée par tout disciple fidèle qui étudie avec zèle la Leçon-Sermon, car cette étude le met en communion avec Dieu, et les anges de Sa présence répondent à tous les besoins.
Constamment les périodiques présentent les vérités de la Science Chrétienne de manière à répondre aux questions, à détruire les préventions que peut entretenir l'opinion publique. Le Monitor ne poursuit pas un but politique et ne représente point un parti. Aussi clairement et aussi complètement que possible, il montre ce qui se passe chaque jour dans le monde. Préparés dans un esprit de prière, ses éditoriaux commentent les questions soit nationales soit internationales.
En accord avec les instructions de notre Leader, les éditoriaux évitent de recommander ou de soutenir des vues extrêmes. Ils ne sont ni conservateurs ni « gauchistes » au sens habituel de ces termes. Ils tâchent d'interpréter les nouvelles en se plaçant sur le terrain de la Vérité. Leur influence est médiatrice. Rendre harmonieuse la pensée du lecteur, tel est leur but. Ils sont rédigés conformément aux remarques faites par Mrs. Eddy dans un article intitulé « Remets ton épée dans le fourreau, » où elle écrivait (Miscellaneous Writings, p. 215): « L'entendement mortel est sujet à passer d'un extrême à l'autre. La Vérité prend le juste milieu, et dit: ‟Je blesse pour guérir; je punis afin de réformer; tout cela, je le fais par amour; je te laisse ma paix, je ne la donne pas comme le monde la donne.”
Tous les articles du Monitor adoptent ce juste milieu; l'article religieux lui-même, à la page du Home Forum, fait voir l'application pratique de la Science Chrétienne dans la vie journalière. Le Monitor remplit donc le programme que lui assigna Mrs. Eddy — ne nuire à personne, être pour tous une bénédiction, et répandre l'inépuisable et pure Science de l'être réel (voir The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353).
Dans un article intitulé « Guérison par la Vérité, » Mrs. Eddy déclare (Miscellaneous Writings, p. 262): « Chers lecteurs, notre Journal doit apporter la santé et le bonheur à tous les foyers où il lui est permis de pénétrer, augmenter le pouvoir d'être bon et de faire du bien. » Vu les grandes bénédictions qu'apportent dans nos bureaux, nos ateliers ou nos demeures le Journal et les autres périodiques, ne devrions-nous pas accueillir avec joie, avec appréciation ces messagers de la Vérité? Que penserions-nous d'une personne qui, ayant invité quelqu'un chez elle, se retirerait ensuite dans sa propre chambre sans s'occuper de sa visite? Il est évident que nos visiteurs silencieux — nos périodiques Scientistes Chrétiens — doivent être lus, appréciés, communiqués à d'autres personnes, mis en circulation, puisqu'ils font tant de bien dans notre foyer et rendent meilleurs nos rapports avec autrui.
Le Journal et la Sentinel doivent maintenir la vérité de la Science Chrétienne et veiller sur elle. Quant au Héraut dans ses diverses éditions, il fait connaître cette vérité aux hommes de toutes les races, à quelque nation qu'ils appartiennent. Présenter au public les thèmes et les aspects de la Science Chrétienne qui montreront comment la vérité absolue découverte par notre Leader peut être mise en œuvre dans toutes les branches de la vie et de l'activité humaines, tel est l'objet de ces périodiques. Le lecteur y trouve des articles expliquant la manière dont le Scientiste Chrétien peut détruire la crainte, le chagrin, et s'élever plus haut que la disette, les calamités ou la guerre.
Les articles que contiennent nos périodiques se proposent d'harmoniser l'existence humaine. Ils présentent l'idée juste de la substance; ils révèlent l'individualité spirituelle de l'homme en tant que fils de Dieu. Ces articles montrent comment opère l'immuable loi divine. Tous nos périodiques doivent représenter ce qu'il y a de meilleur dans les domaines du journalisme, de la théologie, de la science, de la médecine, et dans l'art de vivre vraiment. Avec quel zèle, quelle gratitude nous devrions nous y abonner, les lire et les répandre!
La tâche des Rédacteurs exige une grande consécration, un dévouement sans réserve à l'égard de notre Leader et de ses idéals. Mrs. Eddy non seulement fonda tous nos périodiques, mais établit pour eux la marche à suivre. Elle indiqua que leur mission s'adresse au monde entier, non pas uniquement aux Scientistes Chrétiens.
Le Conseil Directeur de la Science Chrétienne et les Rédacteurs qu'il a nommés unissent leurs efforts pour que nos publications soient bien rédigées et se maintiennent à l'avant-garde du progrès. Les Rédacteurs doivent donc se tenir au courant de ce qui se passe; dans leurs éditoriaux et dans le choix des articles qui leur sont soumis, ils tâchent de donner au lecteur ce dont il a présentement besoin. Ils doivent veiller à ce que la vérité soit présentée d'une manière correcte, scientifique, dans un style qui sous le rapport littéraire supporte l'examen, comme l'exigeait toujours Mrs. Eddy. Le contact entre les Rédacteurs et les Directeurs est maintenu grâce à des conférences où l'on examine les progrès des périodiques.
Les Rédacteurs voient aussi régulièrement les Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne et son Gérant. De temps en temps ils confèrent avec le Rédacteur du Monitor et ceux qui appartiennent aux cadres de notre quotidien; on envisage alors les affaires nationales et mondiales qui pourraient fournir une base pour des éditoriaux d'un intérêt actuel.
Les périodiques Scientistes Chrétiens représentent l'activité combinée de tous les membres. La somme de ce qu'ils peuvent accomplir à une époque donnée, est proportionnelle au soutien que leur apporte chaque membre de l'église. Grâce à l'envoi de bons articles, de poèmes et de témoignages; grâce au travail fait au sein des filiales, églises ou sociétés, pour la circulation et la distribution; grâce à l'activité individuelle des membres — notre œuvre progresse. Écrire un article ou un autre texte destiné à l'impression, demande une pensée claire. Le sujet doit être présenté d'une façon simple, directe et logique. Il faut bien comprendre la langue dans laquelle on écrit, ses règles fondamentales et leur application. L'auteur doit savoir comment les vérités absolues de la Science peuvent s'appliquer chaque jour — au foyer, à l'église, à l'école, au bureau, en société, dans les réunions politiques. Ses explications doivent aider le lecteur.
Les articles destinés à nos périodiques devraient avoir quelque chose d'original, être le fruit de l'expérience et de la prière. Qu'il est profitable le travail d'une personne dont l'article atteindra des milliers de familles, un nombre incalculable de cœurs réceptifs! Même si son article lui est renvoyé, l'auteur a la récompense qu'apporte un désir juste; en outre le travail qu'il a fait doit avoir rendu sa pensée plus claire touchant certains points en Science Chrétienne.
Nous lisons dans l'Ecclésiaste (11:1): « Jette ton pain à la surface des eaux; car avec le temps tu le retrouveras. » Cette parole est bien vraie, que l'on soit un Rédacteur, un collaborateur envoyant parfois un article ou aidant à distribuer nos périodiques. Citons le cas d'une personne que la Science Chrétienne guérit d'une maladie censément incurable. A une certaine époque, elle avait eu des revers dans sa profession et ses finances. Découragée, en proie à la crainte, elle avait quitté son appartement confortable pour s'installer dans une chambre plus que modeste. Son fiancé venait de mourir, tandis qu'elle-même souffrait d'une prostration nerveuse. Un soir cette suggestion se présenta: Monte à bord d'un navire et mets fin à tes peines en te jetant à la mer! Elle résolut d'attendre qu'il fasse tout à fait nuit pour que personne ne la voie sortir. Tristement assise dans sa chambre, elle voulut prendre quelque chose sur la table. Sa main rencontra The Christian Science Journal. Elle l'ouvrit comme au hasard et l'un des articles absorba bientôt son attention. Continuant à lire, elle eut l'impression qu'un lourd fardeau lui était enlevé, qu'elle-même était guérie, réconfortée. Lorsqu'elle en eut achevé la lecture, elle chercha le nom de l'auteur et s'aperçut qu'elle avait écrit cela plusieurs années auparavant. Le pain jeté à la surface des eaux vient plus tard nous nourrir et nous soutenir à l'heure de la détresse.
Il importe que tous les membres de l'église maintiennent l'inspiration véritable que partage quiconque apprécie sincèrement notre Leader et sa grande œuvre. Communier chaque jour avec Dieu dans un esprit de prière, rend possible cette inspiration qui nous pousse à faire des œuvres plus grandes. Toute l'humanité en récolte les bienfaits.
Une Scientiste Chrétienne à qui le soutien des périodiques apporta de grandes récompenses a raconté ce qui suit: Dans sa carrière, il vint un moment où une muraille semblait lui barrer le chemin. Pendant un jour entier tout lui paraissait sombre. Se tournant vers Dieu, elle pria: « O Père, j'aimerais tant Te voir! » La réponse fut: « Dans ce cas, il faut Me ressembler » — refléter la nature divine.
Puissent notre amour envers notre Leader et sa grande Cause, notre soutien de l'œuvre qu'accomplit l'église, être pour nous une inspiration qui nous fasse exprimer dans la vie quotidienne les qualités de Dieu. Puissions-nous avoir la ferme résolution de travailler plus fidèlement encore dans la vigne de la Vérité! Nous serons ainsi de bons moissonneurs, récoltant pour nous-mêmes et pour le monde la récompense d'un travail bien fait. Que ces paroles de notre Leader dans Science et Santé (p. 518) nous inspirent et nous poussent à l'action: « Les riches en esprit aident les pauvres, étant unis en une grande fraternité, ayant tous le même Principe, ou Père; et béni soit celui qui voit le besoin de son frère et y pourvoit, trouvant son propre bien en cherchant celui d'autrui. »