Représentez-vous une grande ville aux milliers de maisons qu'éclaire le soleil par un beau matin d'été. Peu à peu les habitants se réveillent, ouvrant leurs fenêtres et leurs portes pour laisser entrer à flots la lumière. La clarté diminue-t-elle à l'extérieur une fois que les rayons ont pénétré dans d'innombrables demeures? Non certes! D'après les astronomes, depuis des millions d'années le soleil envoie toujours son or liquide pour éclairer la terre, et il continuera de même.
Notre Leader affirme que le soleil symbolise Dieu ou l'Ame, qui ne cesse de répandre en abondance ses richesses célestes pour bénir, illuminer et soutenir sa vaste création d'idées spirituelles. Dans un article réconfortant, riche en inspiration, où elle parle des anges, Mary Baker Eddy déclare (Miscellaneous Writings, p. 307): « Quel glorieux héritage nous apporte la compréhension de l'Amour omniprésent! Nous ne saurions en demander davantage; il ne nous faut rien de plus; nous ne pouvons posséder un plus grand trésor. »
Dieu, ou l'Ame, constitue le seul Entendement, qui renferme toutes ses innombrables idées parfaites. L'Entendement infini que rien n'épuise est l'Entendement de chacune de ses idées; en conséquence, de la plus petite à la plus grande, elles ont immédiatement accès à toutes les ressources spirituelles de l'Entendement. Dans le royaume de Dieu, le manque ou la disette ne peuvent exister. L'abondance spirituelle, le bien sans limites, les richesses inépuisables, sont éternellement accessibles à chaque idée, en n'importe quel lieu.
Ici l'on dira peut-être: « Voilà des exposés intéressants, propres à nous inspirer, mais comment peuvent-ils subvenir aux besoins des nombreuses populations atteintes aujourd'hui par la famine et la misère? Comment les Scientistes Chrétiens peuvent-ils prouver que le divin Amour répond à tous les besoins de l'humanité? » Les faits suivants nous aideront à répondre.
Une personne alla trouver une Scientiste Chrétienne et lui dit qu'elle n'avait plus ni argent ni travail. La praticienne pensa tout d'abord à lui remettre une petite somme. Mais ensuite elle perçut ce message angélique: « Tu peux lui donner plus que de l'argent. Par ton amour de Dieu et de l'homme, en reconnaissant la présence éternelle de l'Amour, tu peux lui montrer que les anges, les pensées de Dieu sont toujours accessibles et subviennent en abondance aux nécessités des humains. » A la patiente, elle expliqua de grandes vérités — la perfection spirituelle de l'homme en tant qu'idée de Dieu et la généreuse sollicitude de l'Amour envers Ses idées. Au cours de l'entretien, la praticienne et la patiente dépouillèrent le sens mortel de pauvreté, de pénurie. La conscience humaine était montée plus haut que les brumes du matérialisme, et l'on avait réalisé les pensées célestes de l'Esprit. Quand la visiteuse sortit, un fort vent soufflait dans les rues et tout à coup un morceau de papier l'atteignit au visage. L'ayant pris dans la main, elle vit que c'était un billet d'un dollar. Elle eut donc de quoi souper, et à partir de ce moment sa situation s'améliora.
La disette, la pauvreté, les maladies, la crainte, l'ignorance sont non pas des conditions matérielles mais des croyances erronées. L'unique moyen de les vaincre, c'est de nier qu'elles soient réelles et de reconnaître les faits spirituels de l'existence: présence et plénitude de l'Esprit et de ses idées, irréalité de tous les discords.
Si nous reconnaissons que nous sommes des idées spirituelles, nous pouvons voir immédiatement qu'il n'est pas nécessaire d'acquérir la santé, la richesse, la force ou l'intelligence. Ces dons nous appartiennent déjà sans aucune limite. Ce sont des qualités inhérentes à notre être. Notre tâche consiste à les reconnaître, à les accepter, à trouver notre joie dans la présence et le pouvoir de l'Amour inépuisable, source unique du bien. Jésus disait (Jean 16:15): « Tout ce que possède le Père est à moi. » Il ne dit pas que cela lui appartiendrait plus tard, à l'avenir. Nous qui sommes fils de Dieu, héritiers avec Christ, nous pouvons aussi dire sans nous lasser: « Tout ce que possède le Père est à moi. » Réalisant ce fait, nous le verrons se manifester par un concept de la vie plus heureux, plus robuste et plus abondant.
Toute qualité de Dieu s'exprime à l'infini. Donc chacun de nous, chacune de Ses idées, de la plus petite à la plus grande, correspond à la santé, à la force, la paix, la joie, l'abondance et les ressources de l'Ame, dont elle est inséparable. Chacun de nous possède la force inépuisable, la joie sans bornes, la santé exempte de limitations, les ressources abondantes.
Notre Leader fait voir que Jésus ne revendiquait aucune vie, aucune activité ou intelligence en dehors de Dieu. Il était prêt à renoncer au faux sens matériel du moi pour trouver son identité véritable comme expression de l'Être infini; aussi cela lui ouvrait-il le ciel de l'Ame et lui permettait-il de guérir les malades, de nourrir les foules, d'apaiser la tempête et de ressusciter les morts. Cette abnégation, prête à dire: « Que ta volonté soit faite et non la mienne, » obtient la récompense promise par les Écritures (Ézéch. 34:26): « Je les comblerai de bénédictions, elles et les régions voisines de ma colline sainte... Ce sera une pluie de bénédictions. »
Un petit enfant entendit son père et sa mère qui parlaient de remplir des chèques pour retirer de l'argent à la banque; ce fut sa première leçon concernant les finances. Il en vint à cette conclusion: La banque est un grand bâtiment où se trouvent pour tout le monde des sommes illimitées, de sorte qu'il suffit d'écrire son nom sur un chèque pour obtenir l'argent dont on a besoin. La pensée enfantine, simple et réceptive, n'admettait pas les limitations. Le bien sans limites appartient à l'homme; c'est là un fait spirituel. Si nous exprimions la simple foi d'un enfant, nous n'aurions pas de peine à prouver que les infinies ressources de l'Amour sont éternellement accessibles. Il suffit d'inscrire sur le feuillet de notre cœur un nom — notre vrai nom, comme fils de Dieu; de reconnaître l'héritage auquel ont droit Ses riches idées, et d'accueillir avec gratitude les intarissables bienfaits dont nous sommes comblés.
Dans Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy nomme l'Entendement le bien immortel. Elle écrit ensuite (pp. 82, 83): « Cet Entendement n'est donc point sujet à la croissance, au changement, à la diminution; c'est au contraire l'intelligence divine ou le Principe de tout être réel, qui maintient toujours l'homme dans le cercle rythmique de la félicité progressive, comme le témoin vivant et l'idée perpétuelle du bien inépuisable. »
