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Corriger l'Erreur dans la Pensée

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1954


Au cours des siècles, l'histoire d'Élisée et de la Sunamite, que rapporte au chapitre quatre le deuxième livre des Rois, fut riche en inspiration pour les humains, car elle enseigne d'une manière frappante la valeur d'une inébranlable foi en Dieu, le bien infini. Comme nous le savons, le fils unique de cette femme tomba malade et selon les apparences, il mourut. Mais la mère s'attacha fermement au fait spirituel que Dieu est immuablement bon. A son mari, qui lui demanda pourquoi elle allait en hâte trouver le prophète, elle fit cette réponse: « Ne t'inquiète pas! »

L'ayant aperçue de loin, Élisée lui fit dire par son serviteur qu'il lui envoya: « Tout va-t-il bien pour toi? Ton mari et l'enfant se portent-ils bien? »

« Oui, bien, » fut sa réponse intelligente, inspirée de Dieu; elle illustrait ainsi parfaitement l'attitude mentale du Scientiste Chrétien devant qui se dressent des conditions pénibles — péché, maladie ou mort. La Sunamite n'avait-elle pas entrevu cette grande vérité: Seul est réel ce qui ressemble à Dieu; quant aux choses qui contredisent la nature de notre tendre Père-Mère Dieu, la Vie, la Vérité, l'Amour — la cause de l'univers et de l'homme — elles sont non des réalités, mais des illusions du faux sens mortel. Quand la conscience entretient la vérité de l'être, l'illusion doit s'évanouir. Si l'on revendique le fait spirituel que l'homme est toujours uni à Dieu, donc toujours bien, la preuve s'en manifeste, comme ce fut le cas pour la Sunamite: la compréhension spirituelle du prophète vint en aide à cette mère dont le fils fut rendu à la vie.

Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare (p. 395): « C'est du charlatanisme mental de faire de la maladie une réalité — de la tenir pour quelque chose que l'on peut voir et sentir — et d'essayer ensuite de la guérir par l'Entendement. Il est tout aussi erroné de croire à l'existence réelle d'une tumeur, d'un cancer, ou de poumons tuberculeux, alors que vous en niez la réalité par vos arguments, qu'il le serait pour votre patient de ressentir ces maux selon la croyance physique. La pratique mentale qui tient la maladie pour une réalité, enracine la maladie dans la pensée du patient, et il se peut qu'elle apparaisse sous une forme plus alarmante. »

On entend quelquefois dire que les méthodes mentales employées par certains docteurs ressemblent au traitement de la Science Chrétienne. Or ce n'est pas du tout le cas. Les méthodes médicalement mentales reposent sur la croyance que l'homme peut être malade et que certaines choses lui ont fait perdre la santé. L'on suppose que pour le guérir, il faut changer les conditions mentales en introduisant dans la pensée d'autres croyances qui, le médecin l'espère, produiront un effet opposé.

La Science Chrétienne affirme que toute maladie est une illusion, une fausse croyance concernant la création divine, et que le seul remède c'est la connaissance de la vérité. Le traitement par la Science Chrétienne aborde les problèmes de maladie ou de péché en prenant comme point de départ que Dieu est Tout et que le mal n'est rien, précisément comme l'a révélé notre Leader. Le praticien ou la praticienne comprend que puisqu'il reflète Dieu, l'homme n'est point malade, ne l'a jamais été, et que le péché ou la maladie sont impossibles sous l'empire du Tout-puissant. Il se rend compte que l'homme a reçu de Dieu la maîtrise. Il peut dès lors, à l'heure propice, expliquer au patient que pour obéir à Dieu qui exige la perfection, l'on doit exprimer toutes les vertus morales. Si le patient accepte ces vérités, la croyance d'après laquelle il serait malade ou pécheur disparaît de sa conscience, donc de sa vie.

La carrière des humains est l'objectivation de la conscience humaine. C'est la manifestation visible des choses qu'entretient la pensée. Une fausse conscience peut s'objectiver comme maladie, péché, disette, et cœtera; mais ces discords sont avant tout les produits de la pensée humaine. Les concepts mortels, matériels semblent être extérieurs parce que nous nous les représentons ainsi. Néanmoins le fait que l'on peut penser à quelque chose prouve que cette chose-là est comprise dans la conscience individuelle; or le penser n'embrasse que des pensées. Le patient n'a sans doute point créé les faux concepts désignés sous le nom de péché ou de maladie; mais ils ne sauraient faire partie de son existence humaine s'ils n'étaient pas tenus soit consciemment soit inconsciemment pour des réalités.

Les erreurs qui semblent s'objectiver dans notre vie journalière — péché, pénurie, maux de tous genres — doivent être corrigées par le Christ, l'idée véritable de Dieu. Dieu Lui-même n'a point à être guéri de quoi que ce soit. Le fils de Dieu n'a pas besoin de guérison. Mais les humains doivent être guéris, rachetés; cette guérison et cette rédemption s'opèrent par l'activité du Christ ou de l'idée divine dans la conscience humaine, les faux concepts faisant place aux vues spirituelles.

La vraie compassion est toujours conforme au Christ; mais elle ne doit pas avoir sa source dans la fausse croyance que l'on aide autrui en sympathisant avec la maladie ou le péché comme s'ils étaient réels. La Science Chrétienne reconnaît l'irréalité du mal; cette vérité aide toujours à produire le réconfort en élevant la pensée jusque dans les sphères de la santé, de l'harmonie.

Il est évident qu'une multitude d'erreurs semblent se dresser devant les humains. Mrs. Eddy pose les questions suivantes (Science et Santé, pp. 450, 451): « Quel est celui qui, ayant connu les croyances périlleuses à la vie, à la substance et à l'intelligence séparées de Dieu, osera affirmer qu'il n'y a pas de croyance erronée? Connaissant la prétention du magnétisme animal, savoir, que tout le mal se résume en la croyance que la vie, la substance et l'intelligence sont dans la matière, l'électricité, la nature animale et la vie organique, oserat-on nier que ce sont là les erreurs que la Vérité doit annihiler et qu'elle annihilera? » Ainsi les Scientistes Chrétiens traitent les fausses croyances dont ils réveillent les humains. Ce qui pour ces derniers semble être la matière, c'est leur fausse croyance à une substance autre que l'Esprit. L'univers de l'Esprit doit nécessairement exprimer la substance spirituelle. La Science Chrétienne réveille les hommes, leur fait abandonner la croyance d'après quoi la matière serait substantielle et les aide à comprendre que l'Esprit constitue la substance de tout être.

Quelqu'un qui demeure en Amérique rêvera peut-être qu'il est en Afrique et qu'un lion le poursuit; pour aider cet homme, faut-il lutter contre un lion, trouver moyen de ramener le voyageur dans son pays où il est déjà? Non certes. Il faut le réveiller de son cauchemar, et tout de suite il dira: « Mais je n'étais pas en Afrique, et il n'y avait pas là le moindre lion! » De même les lions créés par l'entendement mortel, les bêtes féroces du mal, du péché, des peines, n'existent pas. Paul nous donne ce conseil (Éph. 5:14): « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'éclairera! »

Toutes les erreurs paraissant se dresser devant nous ont leur source dans le profond sommeil qui tomba sur Adam. La Bible ne dit pas qu'Adam se soit réveillé, mais Mrs. Eddy nous donne cette heureuse nouvelle (Science et Santé, p. 534): « Le Fils de la Vierge-mère révéla le remède contre Adam, l'erreur; et l'apôtre Paul explique cette lutte entre l'idée du pouvoir divin, que représentait Jésus, et l'intelligence mythologique matérielle qui s'appelle énergie et s'oppose à l'Esprit. »

Christ est capable d'agir, de corriger, de guérir parce qu'il manifeste l'activité de Dieu. Dès que la pensée accueille le Christ qui se tient toujours à la porte de la conscience humaine, attendant d'être admis, le disciple voit se manifester dans sa vie les effets du Christ. Quel bonheur de savoir que même si l'on a bien souvent rejeté le Christ, il est toujours à la porte de la conscience, prêt à nous donner maintenant même tout ce qui est bon! Christ est la puissance de Dieu présente où que l'on se trouve, éternellement accessible pour guérir et sauver. Ésaïe décrit en ces termes la venue du Christ (52:7): « Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, de celui qui proclame la paix, qui annonce le bonheur, qui publie le salut, qui dit à Sion: Ton Dieu règne! »

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