Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Aimer, c'est vivre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1951


J'ignore où sont les îles bienheureuses,
L'Éden aux opulentes frondaisons;
Mais je sais bien qu'ici même, à toute heure,
Dans Son amour, le Père a soin de nous.

Écrites par le poète John Greenleaf Whittier, ces réconfortantes paroles expriment la ferme conviction que la présence de Dieu est universelle. De tout temps ceux dont la pensée est spirituelle ont senti cette présence divine; dans n'importe quelle religion chrétienne, on eût été bien heureux de guérir les malades ainsi que les pécheurs si l'on avait saisi le sens spirituel, donc scientifique, des paroles et des œuvres de Jésus.

La Science Chrétienne nous fait comprendre la Vie éternelle, Dieu, que reflète à jamais l'homme, Son image et Sa ressemblance. Par l'interprétation spirituelle de la Bible, cette Science met à la portée des humains l'idée juste de Dieu et de l'homme qu'expose le premier chapitre de la Genèse. Ce rétablissement implique l'évangélisation et la régénération de la conscience humaine; il révèle la perfection, la permanence de l'œuvre divine déjà parfaite et constitue la guérison en Science Chrétienne. Cette Science se propose avant tout de purifier la conscience humaine, d'en chasser l'ignorance au sujet de Dieu, la croyance qu'il existe un autre pouvoir dont il faudrait avoir peur, et le péché qui en résulte. Notre Leader, Mary Baker Eddy, nous apprend que le péché, l'ignorance et la crainte sont les sources de la maladie.

Si l'existence matérielle était vraie, désirable, Jésus s'y serait attardé; au contraire il travailla sans relâche pour sortir le plus vite possible des fausses croyances et montrer aux humains comment eux aussi pouvaient y parvenir. Dans ces paroles le Maître indiqua son but (Jean 10:10): « Je suis venu, afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. » Donc ce qui importe le plus, c'est de mieux comprendre la Vie, de savoir que l'homme reflète abondamment tout ce que cette Vie renferme.

Dans la Vie sont incluses la santé, l'intégralité, la pureté, l'activité louable, la liberté échappant à toutes les limitations. Comme ces qualités appartiennent à Dieu, l'homme les possède par réflexion. En conséquence il ne saurait les perdre. Elles ne peuvent jamais être perdues parce que Dieu ne saurait l'être. Elles sont toujours présentes, car la Vie s'exprime partout; aucun pouvoir n'en obscurcit l'expression, ne l'entrave ou n'y met obstacle. Le divin Amour, vrai, impartial, universel, constitue la Vie. Mettre en pratique, fût-ce dans une faible mesure, l'affection impartiale, universelle, enrichit la compréhension et fait mieux voir ce que signifie vraiment vivre.

Dans son Message to The Mother Church for 1902, Mrs. Eddy déclare (pp. 5, 6): « Puisque Dieu est Amour, infini, pourquoi les mortels imagineraient-ils une loi, poseraient-ils une question, formuleraient-ils une doctrine ou feraient-ils des conjectures sur l'existence de choses absolument contraires à l'Amour infini et à sa manifestation? Un commandement sacré — “Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face” — réduit au silence toutes les questions à ce sujet, nous défend à jamais d'admettre quelque réalité différente, car il est impossible d'avoir une chose contraire à l'infini. » Trompée par l'apathie et l'ingratitude, la conscience humaine proteste contre la discipline mentale qui demande que l'on s'élève au-dessus d'un concept mortel de l'homme; souvent même, comme les Israélites, elle regrette de n'être pas morte dans le désert de ses fausses croyances. Pourtant Jésus dit que le Fils de l'homme devait être élevé et que quiconque accepte le concept spirituel de l'homme a la vie éternelle. Dès qu'on admet sincèrement le statut spirituel de l'homme, expression de Dieu, l'on commence à saisir la vie, la santé, le bien-être éternels. Réveiller la conscience humaine plongée dans l'apathie, l'ignorance, la crainte, et lui faire reconnaître cette vérité, tel est le but de la Science Chrétienne, comme le montre la citation suivante (Unity of Good, par Mrs. Eddy, p. 58): « S'ils se trouvent à l'aise dans cette prétendue existence, les mortels sont dans leur élément naturel d'erreur; ils doivent connaître le malaise, l'inquiétude, avant que l'erreur puisse être annihilée. »

Une Scientiste Chrétienne qui faute de vigilance en était arrivée à se sentir bien à l'aise dans l'existence prétendue matérielle, perdit soudain l'un de ses proches qu'elle chérissait et dont elle croyait ne pouvoir se passer. Comme elle était sincère, elle se tourna complètement vers Dieu pour que sa pensée se calme et devienne réceptive. Priant, prêtant l'oreille, elle entendit ces paroles qu'une fervente Scientiste Chrétienne lui avait dites cinq ans plus tôt: « Ma chère, vous devrez apprendre que nul être humain n'est indispensable à votre bonheur. » Jusqu'alors elle n'avait pas accepté cela, mais elle sentit que c'était un tendre message de guérison et et se mit en devoir de le prouver.

Après avoir étudié sérieusement, elle se rendit compte qu'elle avait l'occasion d'apprendre ces leçons précieuses: Ce ne sont pas des personnes limitées, mais les qualités divines individualisées que l'on aime et qui sont aimables; les qualités de Dieu sont individualisées dans leur manifestation éternelle; rien de bon ne peut mourir, les qualités aimables sont toujours présentes pour nous rendre heureux. Elle vit aussi qu'il lui fallait trouver en Science Chrétienne la voie de l'amour universel. Sachant que tout cela était vrai, elle pria pour en devenir consciente et sa prière fut exaucée. Elle s'apercut que dans la mesure où elle exprimait un sens de l'amour plus impersonnel et généreux, elle se sentait entourée d'affection, non d'une manière abstraite, mais par des actes de bienveillance qui dissipaient tous ses doutes concernant l'avenir. Au lieu de la route solitaire et sombre qu'elle redoutait, elle vit devant elle un sentier que l'Amour remplissait, éclairait, traçait et protégeait, qui conduisait toujours vers les hauteurs et loin du moi.

Un plus ample concept de l'affection lui fit mieux comprendre ce que doit être la vie. Des amitiés durables se formèrent. Les complications et les difficultés de la croyance humaine furent progressivement vaincues par la simplicité naturelle de la Vérité. Le mal-aise dont s'accompagne tôt ou tard la prétendue existence terrestre, avait obligé la Scientiste à chercher une compréhension plus haute de la vie, de sorte que maintes erreurs avaient été détruites.

Lorsque la conscience individuelle accueille le Christ, la Vérité, elle échange un concept mortel de l'homme contre la certitude que l'homme est spirituel, immortel, fils de Dieu. L'on reconnaît alors que la Vie est Dieu, l'unique intelligence, qui s'exprime activement par des idées infiniment diverses, par l'univers et l'homme, image réflexe de l'Entendement. Le disciple qui trouve terne l'existence matérielle — une fois ou l'autre tous en arrivent là — devrait goûter la pure joie de la vie spirituelle pour voir que les plaisirs des sens ne procurent aucune satisfaction véritable. S'il sent la présence de l'Amour divin, il s'aperçoit que les mortels nomment « amour » un sentiment passager, peu sûr, qui vit ou meurt selon ce que dicte la croyance mortelle.

La Science Chrétienne enseigne et prouve que Dieu est le grand Je suis; que le remède à tous les maux humains se trouve dans ces encourageantes paroles de Jacques (4:10): « Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. » Entrevoir l'infinitude et la toutepuissance de l'Entendement divin, cela nous fait monter le plus rapidement possible jusqu'au point où nous n'avons aucune confiance dans les vaines et stupides manœuvres de l'entendement mortel. Pour démasquer la folie des croyances de l'entendement mortel et pour les détruire, la vérité seule est efficace — la perfection de Dieu et de l'homme créé à Sa ressemblance. Croire à la haine, s'y livrer, cela est mesquin, sans valeur; la pure influence du divin Amour peut seul nous en convaincre.

En Science Chrétienne tout traitement repose sur ces vérités fondamentales, révélant la perfection de Dieu et de l'homme; les praticiens obéissent avec amour et gratitude à ce commandement de Jésus: « Allez par tout le monde et prêchez l'Évangile. » Le traitement par la Science Chrétienne a le pouvoir de la Vérité, de l'Amour; à toute pensée réceptive il apporte la guérison, les bénédictions, l'ample certitude de la vie éternelle.

A l'égard de ses disciples, Mrs. Eddy entretenait de grandes espérances. Tous peuvent au moins dans une certaine mesure obéir au vibrant appel que nous adresse notre Leader, à la page 14 de The People's Ides of God: « O Scientiste Chrétien, appartenant à l'église de ceux qui sont nés de nouveau; éveille-toi à un amour plus haut, plus saint, concernant Dieu et l'homme; revêts toutes les armes de la Vérité; sois joyeux dans l'espérance, patient dans l'affliction — pour qu'auprès d'un lit de douleur, tu puisses regarder ce rêve de vie dans la matière, en prenant pour ceinture un plus haut concept de l'omnipotence; tu verras alors le pouvoir de la Vie et de l'Amour divin qui guérit l'homme et le réintègre selon l'image et la ressemblance même de Dieu, ayant “un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême.” »

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / septembre 1951

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.