Cette question se pose souvent: Que faut-il apprendre à nos élèves touchant la sanctification du dimanche? Le quatrième commandement du Décalogue, comme du reste les neuf autres, doit être enseigné dans sa signification spirituelle comme aussi dans son application littérale. Si l'on n'en présente que le sens spirituel, les élèves risqueront de croire que le jour du repos ressemble à tous les autres. Sans doute il est bon de leur enseigner que chaque jour est saint, que l'on doit en tout temps reconnaître les réalités de l'être, l'omnipotence, l'omniscience et l'omniprésence de Dieu. Mais ils devraient aussi savoir que regarder le dimanche comme un jour mis à part pour rendre hommage à la présence et au pouvoir de Dieu, pour obtenir une vision plus claire de Sa création et partager avec d'autres les fruits de la compréhension spirituelle, est une bonne coutume qui permet de sanctifier davantage chaque jour de la semaine.
Dans l'Évangile de Luc (4:16), nous voyons que Jésus avait coutume d'aller à la synagogue le jour du sabbat et de prendre part au culte. Mais son attitude humanitaire contrastait avec la rigide observance préconisée par les Juifs d'alors. Quand il passa par les blés avec ses disciples un jour de sabbat, ils arrachèrent des épis pour en manger le grain. Les pharisiens en firent reproche à Jésus, qui leur répondit: « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat » (Marc 2:27). Dans un autre cas, malgré la stricte tradition juive interdisant de porter un fardeau ce jour-là, le Maître dit au paralytique qu'il venait de guérir (Jean 5:8): « Lève-toi, prends ton lit et marche. »
L'on devrait apprendre aux enfants que respecter le dimanche, c'est contribuer au bien-être du genre humain en élevant la pensée vers les normes spirituelles, les mobiles et les buts supérieurs. Les élèves devraient comprendre que ce jour-là est différent des autres parce que, n'allant pas en classe et n'ayant pas leurs besognes coutumières, ils peuvent cultiver spécialement les qualités spirituelles qui reflètent dans les circonstances humaines la bonté de Dieu et viennent enrichir la vie quotidienne. Le dimanche n'est donc pas un jour que doivent remplir, après une heure passée à l'église ou à l'École du dimanche, les exploits sportifs, les spectacles ayant pour objet le gain, les passe-temps frivoles. Si les occupations dominicales sont de tendances matérialistes, elles étouffent dans une grande mesure les fruits du saint jour dont l'Écriture parle en ces termes (Ex. 20:11): « C'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. »
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