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A l'époque de l'Assemblée annuelle, 1951

Réunion concernant « Nos Possibilités immédiates »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1951


[Les textes ci-dessous sont empruntés à des discours prononcés le 5 juin dans l'Annexe de L'Église Mère. Le texte intégral de ces discours a paru en anglais dans la Christian Science Sentinel ]

Servir une glorieuse Cause

Aujourd'hui tout membre de L'Église Mère a l'occasion de porter l'étendard où sont inscrits les deux mots « Science Chrétienne, » et de maintenir cette bannière tout aussi haut qu'elle fut placée par notre Leader, Mary Baker Eddy. Soit dans une direction soit dans une autre, il ne faut jamais, pour obéir aux exigences de l'entendement mortel, abaisser l'étendard qui conduit au Christ.

Voici l'occasion qui s'offre maintenant à chaque membre: démontrer la lettre de la Science Chrétienne et en faire rayonner l'esprit. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy fait voir que pour démontrer cette Science il importe de comprendre l'unité scientifique entre la lettre et l'esprit. Elle explique que lorsqu'elle ferma son collège qui jouissait alors d'une prospérité sans égale, elle cherchait surtout une compréhension plus élevée de l'unité scientifique absolue entre la lettre et l'esprit du christianisme; et quand elle revisa Science et Santé avec la Clef des Écritures, la lumière et la force du divin accord entre l'esprit et la Parole lui apparurent. Ces deux étapes importantes dans la grande œuvre de notre Leader — la fermeture du collège et la revision du livre de texte — lui révélèrent la nécessité de comprendre que la lettre et l'esprit de la Science Chrétienne sont inséparables.

L'esprit d'amour, de bonté, l'esprit du Christ, accompagne la lettre de tout ce qu'écrivit notre Leader. Dans la Préface de Science et Santé elle déclare (p. xii): « Pénétrée de l'esprit de charité du Christ, — comme celui qui “espère tout, supporte tout,” et qui est plein de joie de pouvoir porter la consolation aux affligés et la guérison aux malades, — elle remet ces pages entre les mains de ceux qui cherchent sincèrement la Vérité. » Et dans Miscellaneous Writings, nous voyons qu'elle dédie avec amour ces enseignements pratiques « aux fidèles Scientistes Chrétiens ici et en tout pays. »

Paul voyait que saisir l'unité de la lettre et de l'esprit est chose nécessaire, car il disait: « Je prierai sous l'inspiration de l'Esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence. Je chanterai sous l'inspiration de l'Esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence » (I Cor. 14:15).

En établissant L'Église Mère, Mrs. Eddy fondait une institution dont la portée est mondiale. Quel que soit le champ où travaille un membre, la présence de Dieu apporte à chacun le sentiment de l'unité avec ceux qui sont à l'œuvre ailleurs. Un jour qu'elle s'adressait à ses étudiants, Mrs. Eddy fit cette remarque (Miscellaneous Writings, p. 110): « Malgré la distance, nos cœurs battaient à l'unisson, nos mains ne cessaient de travailler à la même tâche. »

Là où un Scientiste Chrétien mène une vie consacrée, là où l'on prouve la guérison par la Science Chrétienne, est L'Église Mère. Là où se trouvent les ouvrages de notre Leader et les périodiques publiés par La Société d'Édition de la Science Chrétienne, est L'Église Mère. Là où les Scientistes Chrétiens obéissent à l'ordre du Maître, « Aimez-vous les uns les autres, » est L'Église Mère. Là où les membres luttent vaillamment pour le Principe et s'efforcent de maintenir les droits de l'homme, est L'Église Mère. Comprendre ce fait les protège, les sauve, les conduit en avant, car nul d'entre eux ne peut craindre, être en danger, se trouver seul. Une idée spirituelle n'est jamais en péril, ne saurait avoir peur, être isolée; elle est maintenue dans l'amour du Père qui prend soin d'elle avec sollicitude.

L'Église Mère a des Règles pour protéger l'Église et ses membres; écrites par Mrs. Eddy, elles se trouvent dans le Manuel de L'Église Mère, et tous les membres les observent avec zèle; mais l'obéissance extérieure à ces Règles ne suffit pas pour donner aux membres l'unité, la cohésion; il faut l'amour, l'amour envers notre Leader, l'amour mutuel, l'amour du genre humain.

L'amour est une chaîne d'or
Pour les cœurs fraternels.
(Hymnaire, Nº 126.)

Fondée sur le Roc, le Christ, et sur l'unité de ses membres, L'Église Mère sauvera le monde et prouvera que ce qu'il faut aux humains, c'est l'unité reposant sur l'amour et non sur la force.

Guérir les malades, ressusciter les morts, c'est le travail essentiel de chaque membre, car Mrs. Eddy fonda son Église pour « rétablir le christianisme primitif et son élément perdu, la guérison » (voir l'Aperçu historique, Manuel de l'Église, p. 17).

En cas de désastre ou d'affliction, presque toujours notre Église Mère peut venir en aide par certains de ses membres répartis dans le monde entier. En tout temps, L'Église Mère peut répondre aux appels des malheureux, des gens sans asile; même si les appels viennent de pays fort éloignés, les membres qui s'en occupent peuvent toujours être sûrs que d'autres bons travailleurs les soutiennent avec amour.

Donnée par notre Leader, la Cause que nous servons est glorieuse, et des occasions nouvelles s'offrent constamment à nous; n'en laissons pas échapper une seule, car dans Miscellany (p. 12), Mrs. Eddy déclare: « Une occasion perdue, c'est la plus grande des pertes. »

J'eus le bonheur de voir et d'entendre notre Leader la première fois qu'elle vint à L'Église Mère; j'étais encore trop jeune pour décrire sa grande spiritualité, mais je dis à ma mère que Mrs. Eddy ne ressemblait à personne d'autre. « Oui, » répondit-elle, « elle diffère des autres gens parce qu'elle en sait plus au sujet de Dieu que toutes les personnes de ta connaissance. »

Sous le rapport de la fidélité, de l'amour, des œuvres, nous ne devons point manquer aux engagements pris envers notre Leader. Il est magnifique de pouvoir servir sa Cause et L'Église Mère. La Science Chrétienne subsistera toujours, mais son organisation ne peut avancer que dans la mesure où les Scientistes Chrétiens font preuve de consécration et travaillent fidèlement.

Servons comme le firent ceux qui ont construit L'Église Mère. Tout leur temps, tous leurs efforts étaient voués à la Science Chrétienne; aucun sacrifice n'était trop grand, aucune lutte trop pénible; de tout leur cœur ils rendaient hommage à Dieu. Dans Miscellaneous Writings (p. 136), Mrs. Eddy affirme: « Toutes nos pensées devraient être consacrées à la démonstration absolue de la Science Chrétienne. »

Ce que chaque Membre peut faire

Comment celui qui appartient à une église Scientiste Chrétienne peut-il le mieux contribuer à répandre la religion établie par notre Leader, Mary Baker Eddy? Puisqu'il est membre d'une église, il reconnaît qu'il est un avec la religion conçue par la révélation spirituelle de sa Fondatrice; un avec l'église reposant sur des Statuts élaborés grâce aux directions divines; un avec une organisation qui doit spirituellement soutenir, encourager par des œuvres d'une portée mondiale, les démonstrations individuelles et collectives des Scientistes Chrétiens qui veulent obéir aux ordres du Maître.

Lorsqu'un membre accepte les fonctions auxquelles il est appelé, une œuvre de guérison l'attend, et il en verra la nature. Il faudra probablement vaincre les faux concepts touchant ses collègues, le travail de l'église ou lui-même, et les concepts défectueux au sujet de l'organisation, de son rapport avec elle, du soutien réciproque. Peut-être faudra-t-il renoncer à des notions erronées touchant le Manuel de L'Église Mère ou certaines branches d'activité établies par Mrs. Eddy. Les concepts qui sont soit faux soit insuffisants ne cèdent guère sans lutte; mais dans Miscellaneous Writings (p. 118), Mrs. Eddy nous donne ce conseil: « Prenez courage; la lutte contre soi-même est pleine de grandeur; elle vous occupe abondamment, et le divin Principe agit avec vous — l'obéissance couronne d'une victoire éternelle l'effort persévérant. »

Même si le travail en Science concerne avant tout la guérison du disciple lui-même, ses effets ne se limitent jamais à une seule personne. Chaque fois que la guérison se démontre dans un travail fait pour l'église, l'influence en est ressentie au sein de toute notre organisation, et l'humanité en éprouve les bienfaits. Toute manifestation du Christ, si petite qu'elle paraisse pour le sens personnel, prouve l'opération de l'éternel Principe, comme le montre le sens spirituel. Ses effets se propagent au loin, comme par une force centrifuge. Nul ne peut les arrêter; autant vaudrait vouloir isoler ou immobiliser les ondulations produites par une pierre jetée dans l'eau.

Illustrons ceci par un exemple. Dans une église filiale un membre du comité de distribution fut chargé des boîtes où l'on place les périodiques. Il n'accepta qu'à contre-cœur, car il croyait à tort que les résultats ne justifieraient point la peine et le temps qu'il faudrait consacrer à ce travail. Il commença naturellement par relire les passages où Mrs. Eddy donne ses raisons pour l'établissement de chaque périodique; quand afin de se rendre la chose bien claire il résuma en une seule phrase leurs missions respectives, il fut surpris de voir que cela correspondait fort bien aux lignes décrivant l'Église comme institution — à la deuxième partie de la définition du terme « Église » dans le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures. Les doutes s'enfuirent, et le Scientiste put voir que son travail n'était pas avant tout le simple placement des périodiques, mais le soutien de leur mission curative en Science.

Les boîtes dont il était responsable étaient dans la salle commune d'un établissement pour les chômeurs et les gens sans ressources, au centre d'une grande ville. Il s'y rendit chaque jour et put voir qu'apparemment personne n'avait touché le contenu des boîtes. Il réalisa qu'il n'avait pas suffisamment soutenu les périodiques en Science. La prière et la réflexion lui montrèrent qu'il avait vu les hôtes de l'établissement comme le monde les voyait — comme ils se voyaient probablement euxmêmes: des gens qui n'avaient pas l'éducation, la culture et la préparation religieuse nécessaires pour apprécier les périodiques.

Abandonnant ce faux concept, il vit que le Christ guérisseur est révélé dans tous les périodiques Scientistes Chrétiens. Il reconnut que le message spirituel destiné à chaque lecteur s'exprime dans le langage universel de l'Esprit qui peut surmonter les fausses barrières imposées, soit consciemment soit inconsciemment, par l'instruction mal comprise ou par l'ignorance. Pour la première fois, il laissa tomber les vues étroites du sens personnel touchant la distribution et put saisir la portée spirituelle de ce travail.

Les résultats furent immédiats, pratiques, abondants. A sa prochaine tournée, le Scientiste put voir que bien des périodiques avaient trouvé des lecteurs. La demande s'accentua rapidement. Jusqu'alors on avait placé chaque semaine vingt exemplaires du Christian Science Monitor; mais au bout d'un certain temps, il en fallut trente à cinquante exemplaires par jour.

Le Scientiste avait remarqué que ceux qui jouaient aux cartes employaient parfois The Christian Science Journal pour marquer leurs points et que les hommes ne semblaient pas apprécier les périodiques. Il continua de prier et de travailler en Science. Les deux erreurs se corrigèrent simultanément. Un matin, trois hommes vinrent le trouver l'un après l'autre pour dire que les périodiques les aidaient beaucoup. Il y a de cela plus d'une année et les périodiques n'ont jamais l'air d'être négligés ou dégradés.

Lorsqu'un des hommes exprima son appréciation, le Scientiste le questionna sur les choses qui l'avaient spécialement intéressé. Puis il ajouta: « Vous vous rendez compte, n'est-ce pas, qu'à moins d'avoir ces qualités dans votre propre caractère, vous ne pourriez ni les reconnaître ni les apprécier? »

L'homme sembla très ému. Pour finir il dit: « Je n'oublierai jamais cela. Je n'en aurais pas eu l'idée, monsieur; mais je peux voir que ce doit être vrai. » Il devint un lecteur assidu des périodiques et prit intérêt à la Science Chrétienne.

Un autre dit au Scientiste: « Ces revues inspirent le respect de soi-même, et pour nous c'est la chose la plus difficile à obtenir. » Quelques mois plus tard il avoua qu'il avait épargné sou à sou pour acheter un exemplaire de Science et Santé. Il ajouta: « Je n'ai pas encore beaucoup lu, mais assez pour savoir que je désire en faire la base de ma vie. »

Soit directement soit indirectement, le Scientiste a connu dans cette institution des centaines de personnes à qui son travail a fait du bien. Peu avant Pâques, le directeur demanda si l'on pourrait avoir dans la chapelle un culte Scientiste Chrétien. Jusqu'alors cette requête n'avait jamais été présentée. Le culte eut lieu. Quand le solo prit fin, des centaines d'hommes applaudirent spontanément mais avec respect. Après le culte, pendant plusieurs minutes tous restèrent tranquillement à leur place.

Quelques mois plus tard, le Scientiste plaça une boîte de distribution dans un « cassecroûte » où la clientèle passait pour être brutale, malhonnête. Certain jour, un homme à la voix tonitruante accueillit le visiteur par un violent discours contre la Science Chrétienne. Un attroupement se forma, car on s'attendait à une querelle. Quand l'interlocuteur posa une question qui voulait être un défi, le Scientiste, après un instant de prière, dit que la question lui paraissait raisonnable et qu'il y répondrait avec plaisir. Puis il raconta sa propre guérison, sans laquelle il eût été toute sa vie infirme. L'homme s'affala sur une chaise; finalement il leva les yeux et dit: « Je vous fais mes excuses. Ce que vous avez raconté, je le crois. C'était un miracle, voilà tout ce que je peux dire. » L'attroupement se dispersa sans bruit, avec respect.

Ce travail peut changer les pensées et les actes de maintes personnes, non seulement à l'égard de l'église mais à l'égard d'elles-mêmes et de leur prochain; sachant cela, l'on comprend qu'il est pratique et nécessaire de travailler spécialement chaque jour en Science dans l'intérêt de l'église, de la ville, de la nation et des affaires internationales.

Dans tous les cas de ce genre, la démonstration faite en Science par un membre a des effets universels; dans le Principe, elle s'unit à celle de notre Leader dont le disciple accepte l'invitation telle qu'on la trouve dans l'article « Étang et Objectif »; là Mrs. Eddy nous demande de boire avec elle les eaux vives d'un grand objectif — rendre sensible aux humains la nature de la Science Chrétienne opérante (voir Miscellaneous Writings, p. 207).

L'Œuvre de la Guérison avance

Cette causerie a trait à la guérison par la Science Chrétienne dans le district où j'habite, en Angleterre. Ce sera une esquisse, non pas un tableau complet, car les guérisons même les plus récentes sont trop nombreuses pour pouvoir être toutes mentionnées ici. En outre, si réconfortant qu'il soit, le tableau a sans doute son pareil dans maintes localités, distantes ou proches. Espérons cependant que ce résumé nous rappellera d'une manière positive qu'à chaque instant nous avons l'occasion de prouver la présence de Dieu, Son pouvoir, de faire du bien aux autres, à nous-mêmes, et de servir la Cause qui nous est chère.

Ces guérisons, dont je puis me porter garante, furent accomplies par des disciples dont certains figurent sur la liste du Christian Science Journal; les uns étaient des travailleurs expérimentés, les autres des néophytes. Comme le déclare Mary Baker Eddy dans le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 37): « Il est possible, — c'est même le devoir et le privilège de tous, enfants, hommes et femmes, — de suivre en quelque mesure l'exemple du Maître en démontrant la Vérité et la Vie, la santé et la sainteté. »

N'oublions pas que pour le monde en général, ce qui distingue la Science Chrétienne des autres communions, c'est qu'elle guérit. Les œuvres curatives, jointes à la Science qui les explique, donnent à notre mouvement sa grande vitalité. Chacun de nous sert la Cause et l'humanité tout entière dans la mesure où il prouve le pouvoir divin; les occasions de servir ainsi sont évidemment illimitées.

Une dame que je connais fort bien était dans une profonde détresse. Elle avait au sein une tumeur qui la faisait beaucoup souffrir. Après examen, un spécialiste lui dit qu'une opération était sa seule chance de salut, mais qu'elle ne la supporterait pas avant d'avoir repris des forces. On lui parla de la Science Chrétienne. Elle lut le livre de texte; un soir elle vit que le pouvoir de la guérison par Christ, qu'elle croyait avoir été l'apanage de Jésus seul, était présent aujourd'hui même, et que ce livre le lui expliquait. Elle vit également que si Dieu est bon, Il ne lui avait pas infligé cette tumeur, et qu'elle-même n'avait point à la redouter. Cessant de craindre la douleur, elle reprit dès le lendemain une manière de vivre normale. La guérison fut rapide et complète. Dans sa gratitude, elle sentit qu'il lui fallait mieux connaître cette merveilleuse vérité. Elle acheta tous les ouvrages de Mrs. Eddy, les étudia, et put bientôt aider et guérir son prochain.

Bien des médecins admettent que la Science Chrétienne guérit les malades. Dans notre ville, un spécialiste en renom me dit un jour: « Si la moitié des patientes qui me consultent voulaient accepter ce que donne la Science Chrétienne, elles s'épargneraient bien des maux. » Lui-même a plus d'une fois eu recours au traitement par la Science Chrétienne.

Lorsque deux enfants furent guéris, l'un de cécité, l'autre de mastoïdite, un médecin du quartier affirma que la Science Chrétienne avait produit ces guérisons.

A l'occasion, l'on entend cette remarque: « J'aimerais beaucoup devenir praticienne, mais je n'ai pas assez de compréhension pour faire ce travail. » Le psaume 103 montre que c'est l'Éternel « qui guérit toutes tes infirmités, » et Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 454): « L'amour pour Dieu et pour l'homme est le vrai mobile pour guérir et enseigner. » Le vrai praticien de la Science Chrétienne — qu'il soit inscrit ou non dans la liste du Journal — c'est celui qui met constamment en pratique les vérités révélées à la conscience, qui saisit dans sa plénitude la révélation de la Vérité et s'efforce de voir toujours le Dieu parfait, l'homme parfait. Se maintenir en bonne santé, être prêt à guérir toutes les erreurs qui se présentent, c'est pour chaque membre de notre Église un devoir en même temps qu'un privilège.

Un homme qui fut désigné comme Lecteur dans l'une de nos églises portait des lunettes depuis des années. Pendant qu'il remplissait ce poste, il étudiait avec zèle, tâchant d'obtenir une meilleure compréhension de Dieu et du rapport par quoi l'homme Lui est uni. Un jour cette pensée lui vint: « Si cela est vrai, je n'ai plus à porter ces lunettes. » Il les enleva et n'en a plus jamais fait usage. Voir se produire une démonstration de ce genre, quelle aide pour une église!

Deux frères revinrent chacun de l'école avec un billet disant que leur vue était défectueuse et recommandant une visite chez l'oculiste. La mère eut recours à amie qui traita la chose en Science Chrétienne. Lors d'un nouvel examen qui eut lieu à l'école un peu plus tard, leur vue fut déclarée parfaite.

Une jeune maman qui ne connaissait pas la Science Chrétienne demanda qu'une amie l'aide à comprendre ce que veut dire « Père-Mère Dieu. » L'un de ses fils avait un asthme auquel le docteur ne voyait pas de remède. Elle craignait beaucoup ce mal. On lui expliqua la Science Chrétienne, lui montrant comment il faut étudier les Leçons-Sermons qui figurent dans le Livret Trimestriel; le garçon fut traité, très rapidement guéri et jouit maintenant d'une santé robuste. La mère étudie avec zèle la Science Chrétienne et y intéresse d'autres personnes.

Nous jouissons de grands avantages et devrions reconnaître ce fait spirituel. C'est un privilège de comprendre et de prouver que la Science Chrétienne est la loi de Dieu toujours agissante; de savoir à coup sûr que la création divine est présente ici même, partout. Nous avons chacun beaucoup à faire pour obéir à l'ordre que notre bien-aimée Leader nous donne dans Science et Santé (p. 37): « Écoutez ces commandements impératifs: “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” “Allez par tout le monde, et prêchez l'évangile à toute créature!” “Guérissez les malades!” »

Les réunions du Mercredi soir: Possibilités sans limites

Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, avait en vue un objectif sacré lorsqu'elle établit son Église qui nous donne sans cesse l'occasion d'accomplir notre tâche. L'on n'appréciera jamais trop l'importance de nos réunions du mercredi soir.

Ces réunions furent établies pour faire avancer la religion de la Science Chrétienne, pour que la réalisation du parfait royaume de Dieu vienne à tous les humains, délivrant le monde asservi au péché, à la maladie, à la mort. Elles furent établies pour que les nouveaux venus apprennent à connaître Dieu et sachent quel est leur droit de naissance comme enfants du Père céleste; pour offrir à tous le réconfort et leur promettre la guérison, l'harmonie, la paix, la sécurité. Elles devraient donc être remarquables sous tous les rapports, non seulement parce que nous désirons que les chercheurs y reviennent, mais parce que nous désirons obéir aux exhortations de Mrs. Eddy qui veut que nous suivions vraiment Jésus le Christ.

Tout membre devrait prier avec ferveur pour soutenir la réunion avant, pendant et après le culte. Avec joie il s'attend à ce que la réunion soit bien fréquentée, intéressante, riche en inspiration. Il sait que Dieu en gouverne toutes les phases, que les membres et les chercheurs seront conduits à l'église pour apprendre à mieux connaître la loi, la puissance et l'amour de Dieu. Il sait qu'aucun pouvoir, aucune attraction, aucune influence contraires ne peuvent entraver les bénédictions qu'apporte ce culte, même si l'entendement mortel suggère toutes sortes d'attractions opposées — théâtre, concert, sport, radio, télévision, club, etc.

Les cantiques devraient être soigneusement choisis par le Premier Lecteur pour accompagner les passages qu'il lira. En 1903, Mrs. Eddy écrivait en ces termes au Conseil Directeur de la Science Chrétienne: « Il serait bon qu'un de mes cantiques fût lu et chanté à peu près chaque dimanche. La pensée de votre auditoire en serait spiritualisée, ce qui dans l'église est plus nécessaire que toute autre chose. » Ne peut-on pas en conclure qu'il est bon de lire et de chanter assez souvent un cantique de notre Leader aux réunions du mercredi dans les églises et les sociétés filiales?

Le Manuel de l'Église nous dit (Art. VIII, Sect. 5): « Les prières que l'on fait dans les églises de la Science Chrétienne seront offertes pour les assemblées collectivement et exclusivement. » On est tenté maintes fois de prier au sujet d'un problème personnel ou d'un parent, d'un ami. La prière silencieuse en commun est chose sacrée; qu'elle reste donc pleine d'autorité, d'inspiration, de joie, sans jamais être lourde ou stéréotypée.

Au sujet des témoignages, le Manuel affirme (Art. VIII, Sect. 24): « Le témoignage relatif à la guérison des malades est d'une grande importance. Il est plus qu'un simple récit de bienfaits; il escalade le pinacle de la louange et illustre la démonstration du Christ, “qui guérit toutes tes infirmités” (Psaume 103:3). Ce témoignage, cependant, ne devra pas renfermer une description de symptômes ni de souffrances, bien que l'on puisse indiquer le nom générique de la maladie. » Les témoignages devraient être simples, pleins de joie, sincères, conformes aux règles ci-dessus; et n'oublions pas qu'une pointe d'humour est parfois de saison. Tâchons que les témoignages soient variés, pour répondre aux besoins très divers des assistants.

A sa sortie du culte, le Scientiste Chrétien peut considérer avec joie tout ce qu'il a reçu. Il sait que la loi de Dieu soutient tout ce qui est vrai. Il est sûr que la guérison se poursuit, que le bien déjà reçu ne saurait être révoqué, entravé, combattu ni oublié. Il continue donc à soutenir spirituellement la réunion, même en rentrant chez lui, pour qu'il en résulte une abondante et belle moisson.

Si nous mettons à profit tout ce qu'offrent les réunions du mercredi soir, nous prouvons que leur attrait est bien supérieur à celui de tout autre délassement. Nous faisons voir que la Science Chrétienne est capable de répondre à tous les besoins.

Ainsi nous démontrons réellement — comme cela s'est déjà fait bien des fois, même dans des localités où les attractions contraires semblaient nombreuses — que ces réunions surpassent en importance comme en intérêt tout ce qui pourrait être offert au public à la même heure. Nous arrivons à démontrer l'attraction suprême de l'Esprit.

L'Étendard que notre Leader a dressé pour nous

Chers Amis,

Cette réunion est désignée par un titre collectif heureux. Notre Leader, Mary Baker Eddy, montre que nous nous assemblons « pour nous aider mutuellement à trouver les meilleurs moyens de secourir la grande famille humaine » (Miscellaneous Writings, p. 98). D'une manière générale tous les vrais penseurs poursuivent le même but que le mouvement Scientiste Chrétien; c'est ce qu'a fait voir récemment un écrivain qui, employant une phraséologie nouvelle, écrivit dans une revue: « Au cours des cinquante ou cent années qui vont suivre, la lutte la plus importante aura pour objet de gagner les esprits... Si brillantes qu'elles soient, les victoires militaires n'auront aucun sens si nous gagnons point la guerre des idées. » « Gagner les esprits » serait une bonne devise pour tous les efforts chrétiens.

Peu après la découverte de la Science de l'être par notre Leader, Dieu lui commanda d'en faire voir la portée pratique.

Notre reconnaissance touchant les nombreuses occasions qui s'offrent à nous pour faire avancer la Cause de la Science Chrétienne augmenterait encore si nous nous rappelions les débuts de notre mouvement. Pour commencer, il n'y avait que quelques Scientistes Chrétiens qui s'assemblaient par petits groupes dans différentes villes aux États-Unis. Il aurait fallu bien chercher pour découvrir fût-ce un seul Scientiste parmi quelques milliers de personnes. L'on ne possédait alors que la Bible, le livre de texte Science et Santé et The Christian Science Journal. Il n'y avait pas encore d'églises, de Salles de lecture, de Christian Science Sentinel, de Manuel de L'Église Mère ou de Christian Science Monitor. Les praticiens étaient rares et notre Leader était le seul professeur en Science Chrétienne. Pendant les premiers temps, La Société d'Édition de la Science Chrétienne occupait deux petites chambres dans une maison particulière, et le courrier qui en sortait pouvait être tenu à la main et glissé dans une boîte aux lettres toute proche. Concernant la venue de la Vérité, notre Leader nous dit (Message to The Mother Church for 1902, p. 2): « Elle purifie graduellement tous les peuples, les religions, les systèmes éthiques, le savoir, et fait des enfants nos précepteurs. »

Guidée par Dieu, notre Leader se préoccupait activement de faire face à l'opposition générale et de fonder le mouvement de la Science Chrétienne. Il lui restait peu de temps pour conseiller les disciples. Elle les exhortait sérieusement à suivre l'étendard de la Vérité, à rester fidèles au livre de texte, à continuer individuellement leur ascension; et c'est bien ce qu'ils devaient faire, même s'ils étaient toujours conscients du soutien que leur donnait Mrs. Eddy. A un certain moment, ils durent aller de porte en porte, et tâcher avec amour de trouver des acheteurs pour le livre de texte. La Science Chrétienne provoquait alors le mépris, la haine, à tel point que les disciples avaient très rarement l'occasion de partager avec d'autres les bienfaits de la vérité. A cette époque il s'agissait non de mieux mettre à profit des possibilités innombrables, mais plutôt de chercher des occasions encore fort rares. Malgré cela, il y eut beaucoup de guérisons remarquables. L'une d'elles nous intéressera spécialement.

Une Américaine qui avait épousé un Japonais fut guérie d'un mal censément incurable dont elle souffrait depuis longtemps. Son mari en éprouva une telle gratitude que lorsqu'il alla rendre visite à ses parents au Japon, il emporta un exemplaire de Science et Santé qu'il remit à la Bibliothèque impériale de Tokio. A son retour aux États-Unis, il fit remarquer que la Science Chrétienne entrait ainsi pour la première fois dans sa patrie.

Aujourd'hui l'on apprend que les Scientistes du Japon bâtissent une église et que la compréhension de la Science s'accroît chez cette population intelligente. Ceci montre quel pouvoir peut exercer une seule action faite par quelqu'un de dévoué.

« Nul acte n'est stérile; et qui pourrait prédire
Le pouvoir qu'il exercera? »

La vie et les enseignements de notre Leader montrent qu'elle soutenait sans réserve l'individualité et les efforts individuels. Il nous faut cependant reconnaître qu'une insidieuse tentation se glisse parfois dans la pensée du Scientiste Chrétien. Elle voudrait lui faire croire que la nécessité de travailler avec amour et consécration pour notre Cause est moins grande aujourd'hui qu'autrefois. Elle suggère que les Scientistes étant beaucoup plus nombreux, il n'est pas indispensable que chacun fasse preuve d'un zèle fervent. Il nous faut discerner et détruire cette suggestion maligne. En réalité, les efforts individuels et collectifs assidus sont plus nécessaires aujourd'hui que jamais, car le champ où doit se faire la moisson s'est beaucoup étendu, et le nombre des ouvriers s'est accru moins vite. Notre Maître disait (Matth. 13:38): « Le champ, c'est le monde; » cette parole est littéralement vraie aujourd'hui.

Notre Leader écrivit dans une lettre: « Tout ce dont les gens ont besoin pour aimer la Science Chrétienne et l'adopter, c'est le vrai concept de sa Fondatrice. Dans la mesure où ils le possèdent, notre Cause avancera. » Ici la question se pose: Pourquoi appuie-t-elle sur « le vrai concept de sa Fondatrice » et non pas de sa Découvreuse? Au début, la haine du monde était dirigée contre la découverte. On s'efforçait de prouver que Mrs. Eddy n'était pas la Découvreuse de la Science Chrétienne ou que sa découverte était sans valeur. Notre Leader surmonta cet antagonisme malveillant. Elle fut même obligée de recourir aux tribunaux pour protéger son copyright. Peu à peu l'acharnement s'apaisa. De nos jours on admet que Mrs. Eddy est l'auteur de ses ouvrages. Les adversaires dirigent plutôt leurs efforts contre son œuvre de Fondatrice; il est donc indispensable que nous ayons le vrai concept de celle qui fonda la Science Chrétienne et que nous lui donnions toujours notre soutien. Voilà ce qui peut convaincre le monde. C'est un réconfort de savoir que la fondation fut dirigée par Dieu tout autant que la découverte de la Science Chrétienne.

Le monde a besoin de la Science, et les Scientistes ne pourraient répondre à cette aspiration s'il n'existait pas un centre d'intérêt, d'amour et d'activité tel que L'Église Mère. Grâce à ce centre et à ses filiales, grâce aux directions spirituelles, mentales, morales et financières que donne le Manuel, nous pouvons mettre immédiatement à profit les occasions qui se présentent; et nos peines ne sont point perdues — par des canaux légitimes elles peuvent atteindre les régions les plus lointaines de la pensée.

Toutes les fois qu'un Scientiste Chrétien, un moniteur, une monitrice apprennent quelque chose d'un enfant; toutes les fois que nous prions afin qu'aucune erreur ne nous empêche d'assister aux cultes; toutes les fois que nous soutenons nos périodiques ou que nous écrivons un article, un témoignage; toutes les fois que nous envoyons un exemplaire du Monitor; toutes les fois que nous accomplissons un service soit petit, soit grand — nous aidons à bâtir la « demeure éternelle qui n'est pas faite de main d'homme » (Il Cor. 5:1). Notre Leader acheva l'œuvre que Dieu lui avait assignée; c'est à nous qu'il incombe de faire avancer jusqu'à la victoire finale le mouvement de la Science Chrétienne qu'elle a fondé.

Si quelque fidèle ouvrier faiblit et cherche à se coucher, comme le grand prophète Élie, sous le genêt du découragement, il entendra Dieu, la divine Mère, lui demandant avec tendresse: « Que fais-tu ici? » Alors, nourri par les promesses angéliques, il se lèvera et semblable au prophète, poursuivra sa marche ascendante, servant Dieu et son prochain.

L'un des immortels cantiques écrits par notre Leader nous rappelle toujours l'ampleur de sa sollicitude (Poems, p. 14):

« Montre-moi comment, Berger,
Te suivre aujourd'hui,
Comment récolter, semer,
Nourrir Tes brebis.
Je veux écouter Ta voix
Pour ne pas errer;
Joyeux, gravir avec Toi,
Le rugueux sentier.


Oh! nourris les affamés
Et le cœur allège;
Avant leur départ, rends-les
Purs comme la neige ! »

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