L'Étoile et le Sceptre

Telle que nous la rapporte les Écritures, la nativité du Christ Jésus est un récit d'une beauté exquise. La nuit sereine, la brillante étoile, le chant des anges, les bergers vigilants, les mages venant d'un pays éloigné pour apporter leurs dons à l'enfant Jésus — ces images vivantes sont précieuses au chrétien. Mais les plus admirables descriptions restent inférieures à l'immense portée spirituelle de l'événement qu'elles dépeignent: l'apparition du Christ, de la Vérité, sur le plan humain, et sa belle promesse de lumière, de joie, de liberté grâce au règne de l'Amour.

Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, mentionne dans Miscellaneous Writings l'apparition plus complète du Christ que la Science Chrétienne apporte aux humains avec ses bénédictions divines. Notre Leader écrit (p. 320): « L'étoile qui jetait son rayon d'amour sur la crèche de notre Seigneur, prête à cette heure-ci sa lumière resplendissante: lumière de la Vérité qui, encourageant l'homme, le guide et le bénit lorsqu'il se tourne vers l'idée naissante de la perfection divine éclairant l'imperfection humaine; elle calme les craintes de l'homme, porte ses fardeaux, l'attire vers la Vérité, l'Amour, et vers la douce immunité qu'ils nous donnent à l'égard du péché, de la maladie, de la mort. »

L'étoile, symbole scripturaire de Christ ou du Messie, figure pour la première fois dans ces paroles prophétiques de Balaam (Nom. 24:17): « Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël. » Balaam ne pouvait maudir les Israélites, il dit au contraire que ni les enchantements ni la divination ne prévaudraient contre eux; ceci présage que le sens mortel de l'existence fera place à l'autorité du sens spirituel, révélant la véritable individualité de l'homme, réflexion de Dieu, spirituelle et non matérielle Le verset que nous avons cité fait entrevoir l'entière disparition du matérialisme qui cédera à cette vérité universelle: L'homme est éternellement fils du Père céleste.