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Le vrai Pardon

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1946


Dans son Message to The Mother Church for 1902, Mary Baker Eddy écrit (p. 19): « Le Scientiste Chrétien ne nourrit aucun ressentiment; il sait que cela lui ferait plus de mal que toute la malignité de ses ennemis. Mes frères, pardonnez, comme l'a fait Jésus lui-même. »

Posons-nous maintenant les questions suivantes: Est-ce que je nourris la haine, la rancune, les sentiments injustes à l'égard des conditions ou des rapports qui prévalent dans la famille, les affaires, la société, sur le plan national ou mondial? Est-ce que j'entretiens le ressentiment, l'animosité, un sens d'injustice, la pitié égotiste, le désappointement, la crainte, les regrets en ce qui concerne telle personne, telle expérience, ou ce qui se passe dans le monde? Si c'est le cas, souvenons-nous que, comme le fait voir notre Leader, cette attitude nous serait plus nuisible que toute la malignité de nos ennemis.

Mrs. Eddy nous dit de pardonner comme l'a fait le Christ Jésus. Or dans la prière que nous a laissée le Maître se trouvent ces belles paroles: « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »

Pardonner, c'est abandonner quelque chose — échanger le ressentiment contre l'amour; renoncer à la haine dans notre propre cœur et la remplacer par l'amour; abandonner tel faux concept pour adopter ce qui est juste; renoncer au mal en faveur du bien. Le pardon ne dépend pas d'une autre personne. Il consiste à parvenir à la conscience de l'Amour qui guérit; il est donc possible aujourd'hui même et tous les jours, pour chacun de nous.

Trop peu d'entre nous sans doute ont entièrement renoncé aux critiques personnelles. Si nous accueillons les suggestions persistantes de l'entendement mortel, il est aisé de croire que ceux qui nous entourent sont des mortels imparfaits. Aveugle sur la vraie idée d'un frère en tant qu'expression individuelle de Dieu, ce genre de critique marche souvent de pair avec l'amertume, les déceptions, le scepticisme railleur, la fausse ambition, le mécontentement. Les critiques sont dirigées non pas contre notre frère, mais contre la fausse notion que nous entretenons à son sujet.

Se livrer à des pensées critiques, blâmer mentalement les autres, c'est entretenir la croyance qu'il leur manque quelque bonne qualité, quelque ressource nécessaire. Ainsi le critique accepte, accueille la croyance au manque. A moins qu'elle ne soit corrigée, il risque de manifester lui-même le manque ou la pénurie. N'en avons-nous pas tous eu des exemples dans nos rapports avec autrui? L'on rencontre parfois des gens qui sont moralement appauvris — désappointés, critiques, mécontents, et dans la plupart des cas persuadés que telle personne, telle circonstance est la cause de leur malheur.

Or la pauvreté, le manque, la dépression, l'isolement ne sont pas des conditions qui viennent du dehors et nous soient imposées. Ce sont des mensonges de l'entendement charnel, acceptés par celui qui les manifeste.

Maintes fois, lorsque se présente une situation pénible, on l'attribue à l'entendement mortel; ne devrait-on pas aussi demander: « Mais qui l'a acceptée? » La gratitude ne marche jamais de pair avec les pensées critiques, déprimées, appauvries. Lorsque la gratitude fait son entrée, les inharmonies se dissipent, car la gratitude vient de ce que l'homme reconnaît et accepte son unité avec le divin Amour. Par là même, il s'unit aux richesses, à la paix, à l'abondance divines. Connaissant l'importance de cette qualité spirituelle, Mrs. Eddy a déclaré, dans le Manuel de L'Église Mère (Art. XVII, Sect. 2): « La gratitude et l'amour doivent habiter le cœur chaque jour de toutes les années. »

Un jeune soldat qui s'entraînait dans un camp se blessa de telle sorte que l'un de ses doigts était presque amputé. Il fut soigné par les médecins de l'hôpital militaire; le doigt commença à se guérir, mais restait toujours plié. Alors les médecins firent une incision, coupant le tissu qui s'était formé. De nouveau la blessure guérit peu à peu, mais sans que le doigt se redresse.

La mère du soldat vint le voir et fit appel au Ministre Scientiste Chrétien pour la période de guerre. Celui-ci put voir que les pensées du jeune homme étaient tordues par la haine, le ressentiment, l'inharmonie. Il en parla au patient et fut prié de le traiter le lendemain matin.

La prochaine fois que le Scientiste Chrétien vint le trouver à l'hôpital, le soldat, levant la main, fit voir que le doigt avait repris sa position normale, et que la blessure se fermait; il exprima sa gratitude au sujet du traitement. Avec bonté, l'on attira son attention sur ce fait: la guérison s'était accomplie lorsque les pensées fausses avait été chez lui démasquées et détruites.

Qu'elle est vraie cette parole de la Bible: « Garde ton cœur plus que toute autre chose; car c'est de lui que jaillissent les sources de la vie. »

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