« La détresse de l'homme est l'opportunité de Dieu »: voilà qui me fut prouvé en 1933, alors que je ne semblais plus avoir d'autre ressource que celle d'aller finir mes jours dans un asile de vieillards, cependant que l'Assistance publique différait encore mon admission. C'est alors que je rencontrai dans la rue une dame que je ne revis plus jamais. Elle me parla de la Science Chrétienne et de tous les bienfaits qu'elle en avait reçus. Elle me donna la moitié du Héraut de la Science Chrétienne qu'elle avait en mains et me recommanda de lire ces feuilles. Mais lasse, malade, presque aveugle et sans ressources, rien ne m'intéressait plus et je jetai ces pages. Cependant peu à peu je me sentis attirée vers elles. Je les ramassai donc et me mis à les lire une à une avec beaucoup de difficulté. Il me vint un grand désir d'aller voir l'église Scientiste Chrétienne dont m'avait parlé cette dame. Je m'en fus donc un mercredi soir, accompagnée d'une amie, car c'était loin et je n'y voyais guère. Je trouvai le service bien beau et j'avais besoin d'en savoir davantage concernant cette religion. Après le service, je m'approchai de la table de distribution et reçus, avec un Héraut, quelques paroles qui m'encouragèrent à faire l'effort nécessaire pour le lire en rentrant chez moi.
Lorsque j'eus fini de lire les témoignages, je m'écriai: « Mais si toutes ces personnes ont été guéries, moi aussi je puis l'être! » Je pensai à l'entérite dont je souffrais depuis dix ans sans recevoir de la science médicale le moindre espoir de guérison; d'après les nombreux docteurs qui s'étaient occupés de moi, c'était la cause de toutes les maladies dont je souffrais. Sur ce, je m'endormis et me réveillai le lendemain matin complètement guérie de cette entérite chronique.
Mon bonheur était indescriptible. Je pris l'habitude d'aller régulièrement à l'église et peu à peu je me sentis renaître. Un mois après cette première guérison, la canne blanche qui m'aidait à me diriger s'échappa de mes mains, et je m'aperçus que j'avais recouvré la vue! Une bronchite dont je souffrais depuis plus de cinquante ans disparut; mon corps dévié s'est harmonisé; des tumeurs internes se sont dissoutes naturellement; des brûlures, et un clou rouillé qui m'était entré dans le pied, ne me donnèrent aucune douleur et aucune complication ne s'ensuivit.
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