On croit en général que la substance est quelque chose de matériellement tangible; qu'elle peut se peser, se mesurer; qu'elle occupe un espace, et ainsi de suite.
La Science Chrétienne enseigne que la substance est tout l'opposé de ce pour quoi on l'a généralement tenue. Elle nous montre que la substance est Esprit, Entendement, Vérité, Amour. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, dit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 335): « L'Esprit est la seule substance, l'infini Dieu invisible et indivisible. Les choses spirituelles et éternelles sont substantielles. Les choses matérielles et temporelles sont insubstantielles. » Ce qui est vraiment substantiel est donc invisible pour les sens matériels. Les yeux ne peuvent le voir, les mains ne peuvent le toucher. La vraie substance est matériellement intangible. Cette explication s'accorde avec un passage de la deuxième épître aux Corinthiens, où Paul déclare: « Les choses visibles ne sont que pour un temps, mais les invisibles sont éternelles. »
Ce qui est temporel, destructible, n'exprime pas la nature de l'Esprit ou du divin Entendement, éternel, indestructible; ce ne peut donc être substantiel, au vrai sens du mot. Par conséquent, la matière n'est pas substantielle, bien qu'elle semble l'être pour le sens mortel. A la page 468 de Science et Santé, Mrs. Eddy a ce passage qui fait clairement ressortir la vraie nature de la substance: « La substance est ce qui est éternel et incapable de discordance et de décomposition. La Vérité, la Vie et l'Amour sont substance, dans le sens où les Écritures emploient ce mot dans l'Épître aux Hébreux: “La substance des choses qu'on espère, l'évidence de celles qu'on ne voit pas.” »
Ainsi la foi est substantielle, et la compréhension l'est davantage encore. En vérité, la compréhension révèle les faits spirituels de la création tels qu'ils existent dans le royaume du divin Entendement. Cette qualité divine de l'Entendement nous permet de séparer le vrai d'avec le faux, l'éternel d'avec le temporel, le réel d'avec l'irréel. Par la compréhension spirituelle, nous pouvons discerner les choses de Dieu, les idées de l'Entendement divin, la création de l'Esprit — tout ce qui est vraiment substantiel et durable. C'est là un fait que l'auteur de l'Épître aux Hébreux avait sans doute entrevu lorsqu'il écrivait: « Car vous avez eu compassion des prisonniers, et vous avez accepté avec joie qu'on vous ravît vos biens, sachant que vous en avez de meilleurs et qui durent toujours. »
D'aucuns demanderont peut-être: Percevoir et admettre que l'Esprit est substance; que seules les choses spirituelles, les idées de l'Entendement divin, sont vraiment substantielles — à quoi cela sert-il dans la pratique, dans l'existence quotidienne? Question bien naturelle, dont voici la réponse: cette connaissance permet de voir et de prouver l'irréalité de la matière. Il faut savoir cela pour vaincre d'une manière scientifique et permanente la maladie, le péché et les autres formes d'inharmonie assaillant les mortels. Notre Leader écrit à la page 369 de Science et Santé: « L'homme se rend maître de la matière dans la mesure où celle-ci perd pour le sens humain toute entité en tant qu'homme. Il pénètre un sens plus divin des faits, et comprend la théologie que Jésus démontra en guérissant les malades, en ressuscitant les morts et en marchant sur les flots. Toutes ces œuvres manifestaient l'empire qu'avait Jésus sur la croyance que la matière est substance, qu'elle peut être l'arbitre de la vie ou le constructeur d'une forme d'existence quelconque. »
Jésus comprenait la totalité, la présence perpétuelle de l'Esprit, impliquant l'inexistence de la matière, et ceci lui permettait d'accomplir les grandes œuvres que rapportent les Évangiles. S'il avait cru que la matière était substance, il n'aurait pas marché sur l'eau, nourri les foules, guéri les malades, ressuscité les morts. Il savait qu'étant Esprit — Entendement infini — la Vie ne saurait être dans la matière, limitée par nature, et que la matière n'est point dans la Vie. Il comprenait que l'homme est spirituel, absolument gouverné par la loi spirituelle ou divine, donc exempt des prétendues lois de la matière et de la mortalité. Ceci lui permettait d'annuler les prétendues lois matérielles qui semblent avoir pour résultats la maladie et la mort, et d'affranchir les hommes de ces maux.
Aujourd'hui s'accomplissent, par la Science Chrétienne, des œuvres de guérison analogues opérées grâce au pouvoir de Dieu, de l'Esprit, sans qu'on ait recours aux médicaments ou à d'autres moyens matériels. Lorsque le traitement ou la prière de la Science Chrétienne guérit, parfois instantanément, une maladie prétendue organique, c'est une nouvelle preuve que la matière n'est pas substance: si elle l'était, ces guérisons ne pourraient s'effectuer par l'usage d'une méthode spirituelle et mentale. Les Scientistes Chrétiens ont donc fréquemment lieu de se rappeler ces paroles du Maître: « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. »
