Autrefois j'eus pendant nombre d'années des maux d'yeux qui revenaient par intervalles. Je maîtrisais la chose, mais au bout de quelque temps l'épreuve recommençait. Comme j'étais employée de bureau, je devais porter des lunettes afin de garder ma place. Tous les deux ou trois ans, il me fallait des verres plus forts. Cela dura environ dix ans; alors le mal reparut sous une forme si grave que je dus renoncer à ma place.
Cette fois-ci mes yeux étaient dans un tel état que certaines amies voulurent presque me forcer d'avoir recours aux méthodes matérielles. J'appréciais leurs bonnes intentions, mais je refusai leurs remèdes. Je m'attachai fermement à la Science Chrétienne, et une amie Scientiste Chrétienne vint à mon aide, déclarant les vérités scientifiques et me traitant chaque jour pendant quelques mois. Elle énonça d'une manière si lumineuse la vérité qu'enseigne le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé, par Mrs. Eddy, que le réveil vint pour moi avec ces paroles: « Le matin, c'est un chant de joie. »
Mon lit faisait face à la fenêtre, et un matin en soulevant la tête, je pus voir distinctement les lignes formées par les bardeaux qui couvraient les maisons de l'autre côté de la rue. Quelques jours plus tard, je pris une petite Bible d'environ neuf centimètres sur onze, et j'eus l'heureuse surprise de constater que je pouvais voir clairement ces caractères menus et les lire sans lunettes. Dire que je suis reconnaissante, cela n'exprime qu'en partie mes sentiments — tout ce que je dois à la Science Chrétienne, et ma gratitude envers l'amie dévouée qui m'a si fidèlement soutenue.
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