Un ingénieur aviateur qui étudie la Science Chrétienne dut préparer la construction d'un nouveau genre d'ailes pour aéroplane — travail pour lequel manquaient des données précises. Au début, on pensait en général qu'après avoir construit l'aile, il faudrait beaucoup la renforcer pour la rendre suffisamment résistante. L'ingénieur fit une étude préliminaire du problème et des méthodes à employer; au cours de ce travail le fait que selon les termes employés par Mrs. Eddy à la page 210 de Miscellaneous Writings, la Science Chrétienne opère « avec une certitude mathématique, » fit une profonde impression sur le chercheur. Il se rendit compte de ceci: reconnaître que l'intelligence omnipotente de Dieu est toujours présente, pouvait aussi bien résoudre ce problème que guérir un mal physique. Il fit alors ce qu'aurait pu faire un praticien donnant un traitement; il affirma la vérité concernant Dieu et l'homme.
Cette application de la Science Chrétienne produisit d'heureux résultats. Une inspiration immédiate montra comment il fallait établir le projet de l'aile et en prouver la force « avec une certitude mathématique. » Bien vite on trouva une excellente méthode d'analyse, fondée sur de simples épreuves préliminaires; aussi n'y eut-il pas lieu d'essayer plusieurs méthodes avant de choisir la meilleure. En outre, là où dans les détails la construction manquait de force, cette lacune évidente fut aisément découverte et corrigée sans hésitation. A mesure que le travail progressait, l'inspiration était si accessible qu'à maintes reprises l'ingénieur se réjouit en voyant les preuves de la présence divine. Au premier essai, l'aile porta d'une manière absolument satisfaisante toutes les charges prévues. On constata que les matériaux avaient été employés au mieux et qu'il n'y avait aucun poids superflu.
Pour l'ingénieur, cet incident fut une riche leçon. Il apprit que Dieu nous donne la sagesse et les capacités nécessaires pour accomplir notre tâche quotidienne. Il apprit que si l'instruction et les études jouent un grand rôle sur le plan humain, l'intelligence des lois divines représente la meilleure instruction possible. Il eut la preuve de cette déclaration inspirée, faite par Mrs. Eddy: « Une connaissance de la Science de l'être développe les facultés et les possibilités latentes de l'homme. Elle donne plus d'étendue à l'atmosphère de la pensée, accordant aux mortels l'entrée dans des domaines plus larges et plus élevés. Elle élève le penseur à son élément natif de pénétration et de perspicacité » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 128). Ainsi connaître « la Science de l'être » nous fraye le chemin des progrès. Cherchons cette connaissance au cours de toute notre instruction! Jésus disait: « Le Fils ne peut rien faire de lui-même; il ne fait que ce qu'il voit faire au Père. » Donc nous devons voir avant tout que Dieu est actif; nous trouverons alors nos propres capacités, qui procèdent entièrement de Dieu.
Lorsqu'il remplissait sa mission, Jésus, le Conducteur, enseignait et démontrait la Science divine à des gens de toute espèce — chefs du peuple, mendiants, pêcheurs, scribes, docteurs de la loi. Dans tous les cas, il enseignait d'après la méthode la mieux adaptée à ses auditeurs. Pour communiquer sa merveilleuse appréciation de Dieu à des humains dont la perception spirituelle était limitée, il parlait en paraboles — simples histoires ayant une profonde signification morale et spirituelle. Il mentionnait le grain, les semailles, la moisson, les récoltes, parce que ses auditeurs connaissaient bien ces choses. A l'ouïe de ces récits, certains ne pensaient probablement qu'aux semences matérielles et ne voyaient qu'un tableau véridique des occupations humaines. Mais dans la pensée de Jésus, ces paraboles devaient avoir pour ses disciples un sens bien plus élevé: la semence était celle de la Vérité et le terrain représentait la conscience humaine où ce grain spirituel avait été semé.
Si notre développement individuel nécessite l'étude d'une branche spéciale, par exemple les mathématiques, la chimie, la musique, l'histoire, le droit, étudions ce sujet pour y trouver des manifestations d'harmonie, d'ordre, de perfection, de beauté, comme nous le faisons lorsqu'il s'agit des paraboles de Jésus. Ainsi notre penser s'élèvera jusqu'au discernement de la réalité spirituelle dont Dieu est la seule cause. Nous verrons que l'éducation véritable est la perception progressive de l'intelligence divine plutôt que l'amoncellement de connaissances humaines. En outre, et ceci a la plus grande importance, nous constaterons que l'intelligence divine, omniprésente, peut subvenir à tous nos besoins.
