Jésus a dit: « Quiconque fait la volonté de mon Père, qui est dans les cieux, est mon frère ou ma sœur ou ma mère. » Mrs. Eddy à son tour déclare que Dieu « est le seul vrai parent de l'homme, au ciel et sur la terre » (Miscellaneous Writings, p. 151). Ces énoncés mettent en relief le bien dont chacun hérite sans être sujet aux entraves que les humains associent à l'hérédité, à la parenté. Dieu seul est Vie; comprendre le rapport qui nous unit à la Vie, c'est voir qu'il n'y a point de mort. Dieu est Amour, et comprendre notre position vis-à-vis de l'Amour nous fait voir le chemin par lequel on sort du péché et de l'affliction.
C'est dans tous les domaines que le Scientiste Chrétien doit être un témoin fidèle et conséquent. Lorsque se présentent des épreuves ayant trait à la parenté humaine, le Scientiste Chrétien trouvera les lumières et la libération s'il reconnaît que Dieu, le bien, est le seul vrai parent de chacun des intéressés, car il n'y a qu'un créateur. En Dieu, dans le bien, nous nous rencontrons réellement, pour ne plus nous séparer. Démontrer le véritable rapport qui nous unit à Dieu, c'est vaincre les tentations dont s'accompagne un sens de parenté humain. La Science Chrétienne nous apprend à voir d'une manière impersonnelle le bien et le mal. Elle veut que nous cessions de déifier les personnes ou de les condamner. Nous sommes dociles à cet ordre divin quand nous comprenons que l'Esprit est l'origine de l'homme; qu'au fond, toute parenté réside dans l'Esprit et se trouve être entièrement spirituelle.
Jésus dit qu'une « maison divisée contre elle-même ne pourra subsister. » Dans son ignorance totale du divin Principe, l'entendement mortel ne connaît pas l'unité du bien. Les divergences personnelles sont souvent aggravées, sinon causées, par le choc des volontés égotistes ou l'opiniâtreté; et pour guérir une situation difficile, il faut humblement chercher la guérison de cette arrogante caractéristique de l'entendement mortel. Dans la Science Chrétienne, on rétablit la santé en comprenant l'indestructible nature de la santé dont la source est Dieu, l'Esprit, et en s'attachant à ce fait; sur la même base spirituelle, on peut rétablir l'harmonie entre des humains que menacent de pénibles conflits. L'antipathie et l'incompatibilité d'humeur sont des suggestions de l'entendement mortel. Toutes deux sont irréelles, car l'unique Entendement divin et sa manifestation parfaite ne renferment aucun motif de division.
Le péché est sans rapport avec Dieu ou avec l'homme, ressemblance de Dieu. N'étant point né de Dieu, le péché n'est ni créateur ni rejeton. Par conséquent, aucune forme du mal ne peut rompre les rapports dont on sait qu'ils reposent sur l'Amour seul, ou voiler le bonheur que Dieu donne et ne reprend jamais. Nous n'accepterons point un faux sens concernant nous-mêmes, notre prochain, une situation quelconque, si nous nous attachons au vrai sens du Dieu infini dont notre Leader parle en ces termes (Poems, p. 4): « Son bras m'encercle, moi, les miens et tous. »
Rien n'a jamais rompu l'accord entre les idées du divin Entendement, car dans l'unité infinie du bien la désunion est impossible. Sur cette base il nous faut résolument voir et prouver qu'il n'y a pas de problème à résoudre: seuls le fait et la loi de la perfection spirituelle doivent être acceptés et démontrés en ce qui concerne la santé, les ressources, la vie de famille, l'amitié, la coopération dans le travail accompli pour l'église. Le désaccord ou l'inharmonie n'est jamais un fait, mais un mensonge qu'il faut rejeter.
Pour résoudre le problème de la parenté, des rapports humains, de la coopération, il faut tout d'abord apprendre à trouver dans notre réflexion individuelle de Dieu l'harmonie, la satisfaction complète. On ne s'imagine pas le Maître comptant sur autrui pour le bonheur qu'il savait être son apanage en tant que Fils de Dieu. Refléter individuellement Dieu, l'Amour infini, nous apportera la paix, l'amour, l'harmonie après lesquels nous soupirons. Le bonheur consiste à exprimer la nature divine; et ce bonheur l'emporte sur l'idolâtrie humaine qui réduit en cendres les liens sur la durée desquels on croyait pouvoir compter.
Démontrant d'une manière conséquente l'harmonie et la vérité du rapport qui l'unit à Dieu, le Scientiste Chrétien constatera que les problèmes présentés par les rapports humains se résoudront ou disparaîtront à la lumière de son unicité avec Dieu, source de toute joie et de toute satisfaction. C'est en Dieu qu'on trouve la paix, par l'obéissance au Principe. « Si Dieu est droit, éternel, l'homme créé selon Sa ressemblance est ferme dans la bonté, perpétuel dans la Vie, la Vérité et l'Amour » (Miscellaneous Writings, p. 79). Ce qui ne reflète pas Dieu n'appartient à aucun être. D'autre part, tout ce qui reflète Dieu, tout ce qui est assurément bon chez un homme, une femme, un enfant, dans une situation, une collectivité, correspond à l'influence divine unissant les hommes dans les liens éternels de l'Esprit.
Le sens humain des relations ou de la parenté implique souvent la persécution et la domination; aussi le Scientiste Chrétien récuse-t-il toutes les erreurs opérant par ce faux sens, qu'il sait n'avoir aucun rapport avec Dieu, avec la vérité, la substance ou la loi. Nous ne pouvons dire en toute sincérité « Notre Père, » si Dieu n'est pas le Père des pensées et des objectifs que nous poursuivons. Sanctifions véritablement Son nom, et nous ne le prendrons jamais en vain.
