Il importe que nous fréquentions régulièrement l'école du dimanche pour nous préparer au service actif en Science Chrétienne; il importe aussi que nous sanctifiions chaque journée par les moments consacrés à la prière et à la solution correcte de nos problèmes humains, même s'ils paraissent bien petits.
L'entendement charnel nous présente une tentation mesmérique d'après laquelle l'aide de Dieu ne serait nécessaire que pour les grands problèmes ou les cas urgents; mais le fait est que pour progresser spirituellement, il faut que notre volonté humaine cède en tout point à la volonté divine. Le Christ Jésus disait: « Je ne puis rien faire de moi-même; je juge d'après ce que j'entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé. » Cette recherche scientifique de la Vérité suscite dans notre penser les changements nécessaires à notre croissance spirituelle. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 167): « Ce n'est qu'en s'appuyant radicalement sur la Vérité qu'on peut réaliser le pouvoir scientifique qui guérit. » Donc si nous cherchons Dieu, si nous comptons sur Lui pour la solution de tous nos problèmes, nous pourrons réaliser pleinement le pouvoir guérisseur de la Vérité.
N'est-il pas absurde de compter sur soi pour des choses petites ou grandes, quand on sait que Dieu est la Toute-puissance et qu'on n'a par soi-même aucun pouvoir, quoique l'entendement mortel encourage la présomption? Ce sentiment d'importance personnelle ouvre la porte à des erreurs comme l'égotisme, la tyrannie, l'opiniâtreté, et d'autres caractéristiques sans grâce ni vérité, quelquefois apparentes chez les jeunes qui commencent à se servir de leur raison. Le penser individuel est néanmoins un don merveilleux, car chacun devrait travailler à son propre salut selon les enseignements du Maître. Quel que soit l'aspect du problème, la solution juste existe toujours. Qu'ils aient trait aux études ou à la vie de société, les problèmes que rencontre la jeunesse studieuse peuvent se résoudre d'une manière satisfaisante. Il faut chercher Dieu non seulement en cas d'inharmonie physique, mais là où nous en sommes sur la voie du développement; et dans toutes les situations, il faut utiliser les qualités spirituelles.
Un jour, à l'école du dimanche, avant que le premier signal eût été donné, le moniteur d'un groupe causait avec un élève. Ce garçon dit entre autres que le lendemain, il devait représenter son école dans un match de tennis. Le moniteur lui demanda s'il ne pensait pas que c'était une occasion merveilleuse où il pourrait démontrer sa religion. Avec franchise et sincérité, l'élève demanda: « Comment Dieu pourrait-Il m'aider dans une partie de tennis? » Ce dimanche-là, la Leçon contenue dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne avait pour sujet: « Dieu, la seule cause et le seul créateur; » aussi parut-il juste de soumettre ce problème aux autres élèves. Au premier abord, ceux-ci se demandèrent également si la compréhension de Dieu pouvait aider un joueur de tennis. Mais à mesure qu'on discutait la Leçon, ils virent que l'énergie, la persévérance, l'équilibre mental, le jugement, sont des qualités spirituelles et non matérielles; que dans la mesure où nous apprenons à connaître Dieu, nous cessons de compter sur le moi humain. Répudier ce moi humain, c'est obtenir des capacités plus vastes, dues à ce que l'homme comprend qu'il reflète les qualités de l'Entendement; car cette réflexion est le point essentiel du vrai succès. Peu à peu le groupe s'aperçut que la question était pratique; et tout à coup le garçon qui l'avait soulevée s'écria en souriant: « Je m'en vais non seulement compter sur Dieu pour le match de demain, mais ne plus rien faire sans consulter le seul Entendement parfait! »
L'élève se proposait donc d'exprimer les qualités qui lui appartenaient de droit divin, et ces bons mobiles ne pouvaient avoir que d'heureux résultats assurant le succès. Le dimanche suivant, il put dire avec joie qu'il avait vu disparaître la crainte, la jalousie, les rivalités et d'autres pensées qui ne l'auraient pas laissé écouter la voix de l'Entendement. Dans le même groupe, d'autres élèves reconnurent aussi que leur semaine avait été spécialement utile et heureuse parce qu'ils avaient tâché de connaître leur union avec Dieu; ils s'étaient rendu compte qu'ils reflétaient Ses qualités dans n'importe quel travail — problèmes algébriques, devoirs d'anglais, ou toute autre activité scolaire. Les membres du groupe décidèrent que dans leur travail, ils suivraient fidèlement l'esprit dont s'inspire cette devise de Paul: « Par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de la justice, que l'on tient de la droite et de la gauche. » Comme tout devient beau lorsqu'on s'attache au Principe, lorsqu'on cherche toujours les directions divines!
Dans les affaires, ceux qui sont associés ne font rien sans se consulter. Comme le vit clairement l'élève, nous avons en Dieu un allié parfait, car nous travaillons avec le parfait Principe de l'univers. Et nous en arrivons à comprendre le Principe et l'idée —« Dieu parfait et homme parfait,— comme base de la pensée et de la démonstration » (Science et Santé, p. 259). Ainsi les problèmes qui se présentent à nous se résolvent non par la force de volonté humaine, mais selon la loi du divin Principe. Nous voyons en eux des occasions de prouver ce fait fondamental de la Science Chrétienne (ibid., p. 228): « Il n'y a pas de pouvoir en dehors de Dieu. L'omnipotence a tout pouvoir, et reconnaître quelque autre pouvoir, c'est déshonorer Dieu. »
Fréquenter l'École du dimanche de la Science Chrétienne, c'est magnifique; mais il faut nous souvenir que cela entraîne une obligation morale: nous devons vivre de telle sorte que ceux avec lesquels nous sommes en contact désireront savoir pourquoi notre activité est harmonieuse. Alors nous aurons le merveilleux privilège de leur dire ce que fait la Science Chrétienne; ils apprendront que leur vie peut aussi manifester l'influence guérisseuse de la conformité à Dieu, au divin Principe, dont les directions et la sagesse sont omnipotentes, omniscientes, omniprésentes.
