Je fus élevée dans un milieu où l'on professait un protestantisme moderne, qui me donna touchant les choses surnaturelles un concept froidement matérialiste. D'après mon point de vue, les miracles étaient inadmissibles; quant au reste, je me trouvais dans des circonstances agréables, car notre famille était heureuse et prospère. Néanmoins, j'avais souvent une impression pénible, une vague d'incertitude et d'impuissance concernant moi-même et la vie en général. J'essayai de vaincre cela en apprenant à examiner les choses dans un esprit critique, afin de les comprendre.
Par intervalles je me sentais bien malheureuse; j'étais en proie à la faiblesse, à une extrême lassitude, et tout cela produisit des maux et des maladies sans fin. Plus je devenais critique — plus j'apprenais à établir des distinctions — et plus ma santé empirait; je tombai dans la mélancolie et je parus absolument incapable de faire ce que la vie exigeait. J'essayai tout ce que les docteurs et les systèmes curatifs pouvaient m'offrir; mais le peu de soulagement que j'obtenais ne durait guère, et bientôt je me trouvais dans le même état qu'avant. Les docteurs ne disaient pas grand-chose, mais ils me laissaient entendre que mes maux étaient d'origine mentale. Lorsque je me sentais malade et lasse, cette pensée se présentait à moi: Je ne suis pas vraiment malade, je n'ai point de maladie; c'est quelque chose de mental; pour sortir de cet état, il me faut avancer spirituellement. Mais personne ne pouvait me dire comment je devais m'y prendre.
Je me sentais désorientée, mentalement engourdie, et cet état devint presque insupportable; je vis alors que si je tenais à vivre, il me fallait chercher Dieu. Mais je ne pouvais Le trouver. Je dois beaucoup à un docteur qui montra un dévouement extrême; il m'aida à voir quelle était la racine de ma détresse et prépara ma pensée à la guérison que je devais trouver plus tard en Science Chrétienne. Plusieurs amis cherchèrent à m'aider. Pour finir je pensai que l'aide dont j'avais besoin et qu'aucune de mes connaissances ne semblait à même de me donner, viendrait peut-être par un praticien de la Science Chrétienne, car j'avais remarqué que les Scientistes pouvaient secourir leur prochain; et je ne me trompais pas.
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