[Extrait de la Christian Science Sentinel du 28 décembre 1935]
Le lecteur trouvera ci-dessous un exposé authentique provenant des archives de L'Église Mère. Nous le reproduisons parce qu'il est opportun, vu les nombreuses copies qui circulent plus ou moins à l'heure actuelle et qui prétendent reproduire les enseignements ou les instructions données par Mrs. Eddy en personne. Il ne se passe guère de semaine sans que Le Conseil des Directeurs reçoive soit une soit plusieurs demandes concernant ces copies; les Directeurs répondent bien volontiers, et font savoir si les documents en cause sont ou ne sont pas authentiques.
Voyons ce qu'écrivait il y a des années une élève qui suivit le cours donné par Mrs. Eddy:
Lorsqu'elle se mit à parler, plusieurs élèves ouvrirent leurs carnets et commencèrent d'écrire. Tout de suite elle dit d'un ton péremptoire: « Fermez vos carnets. » Je n'avais écrit qu'une phrase et n'en ajoutai pas une seule. D'autres élèves refusèrent de tenir le commandement pour final et à la dérobée recommencèrent presque tout de suite à prendre des notes. Avec ses yeux d'aigle, Mrs. Eddy remarqua cet acte et répéta: « Fermez vos carnets. » Tous obéirent, les uns de bon cœur, d'autres avec une irritation muette; alors elle reprit le cours de ses enseignements. Un peu plus tard, un élève recommença subrepticement à inscrire des notes. Interrompant son discours, Mrs. Eddy répéta les mêmes paroles pour la troisième fois, d'un ton ferme et clair; depuis moment, personne n'essaya d'écrire une pensée ou un mot venant de ce Professeur remarquable. Elle n'expliqua jamais cette requête arbitraire, dont je lui ai su gré toute ma vie; en effet, sa décision nous força d'abandonner la forme pour que les ailes de sa pensée ne fussent point circonscrites par des affirmations limitées et finies concernant la Vérité. Ce que Mrs. Eddy communiquait était supérieur aux paroles. Celles-ci ne servaient qu'à indiquer ses révélations. Elle donnait la lettre et l'esprit, mais elle écartait la lettre de peur qu'on ne la substituât au vin de l'Esprit. (Mary Baker Eddy: A Life Size Portrait, par Lyman P. Powell, page 155.)
A trois reprises, Mrs. Eddy avait défendu qu'on prît des notes pendant ce cours. L'élève qui entendit cela et en fit plus tard la relation écrite n'a cessé d'être reconnaissante, car cette restriction l'empêcha d'inscrire des paroles fragmentaires et lui permit de consacrer toute son attention aux enseignements inspirés dont elle se pénétra.
Durant les années où elle enseigna, Mrs. Eddy avait coutume de dire en substance chaque fois que ce rappel était nécessaire: « Fermez vos carnets; » et l'on ne peut citer un seul cas où elle ait sanctionné les notes que certains élèves avaient inscrites de mémoire après avoir suivi son cours. A la personne qui les a prises, des notes de ce genre rappellent sans doute les enseignements merveilleux dont elle n'a rien pu écrire séance tenante; mais pour quelqu'un d'autre, elles ont simplement la signification imparfaite et fragmentaire des paroles dont elles se composent.
Ce que Mrs. Eddy n'encouragea point lorsqu'elle était avec nous ne saurait être « un trésor » pour certains disciples maintenant que leur Leader ne peut plus leur faire personnellement ce rappel: « Fermez vos carnets. » Même pour ses lettres, qui pourtant n'étaient ni fragmentaires ni subordonnées à la mémoire d'autrui, elle désirait éviter ce qui ressemble à un trafic. Elle dit qu'elle « ne trouvait pas du tout convenable de permettre que ses lettres personnelles fussent l'objet d'un trafic. » En outre, elle a déclaré que si l'une de ses lettres est lue à une assemblée de L'Église Mère, l'Église doit « s'informer si la lettre a été lue en entier et... exiger qu'elle le soit; et aussi... s'assurer que toute autorité qui est déclarée émaner d'elle est dûment authentifiée » (Manuel de l'Église, Art. XXII, Sect. 6). Donc Mrs. Eddy veillait à ce que ses instructions et ses vues ne soient pas répétées d'une manière incomplète et répandues ainsi dans le public.
Mrs. Eddy était un professeur unique et divinement inspiré. En ce qui concerne les notes prises en classe ou rédigées de mémoire après le cours, elle n'a prescrit aucune règle pour les autres professeurs de la Science Chrétienne. Les remarques ci-dessus n'ont nullement pour but de désapprouver le professeur qui permet à ses élèves, soit pendant le cours soit aux réunions de son Association, d'inscrire quelques mots résumant un sujet dont l'explication a été donnée, ou une courte phrase qui rappellera au scripteur une pensée beaucoup plus vaste. C'est au professeur à décider ces questions-là. Le présent Avis est une mise en garde contre l'acceptation d'exposés ou d'écrits qu'on prétend venir de Mrs. Eddy, mais que Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne n'a pas déclarés authentiques.
C'est seulement dans les œuvres imprimées de Mrs. Eddy qu'on trouvera ses enseignements sous leur forme authentique et complète. Le texte qu'elle a rédigé avec soin en vue de la publication se passe de notes ou de commentaires qui ne seraient qu'une broderie, et n'admet pas l'accompagnement d'une interprétation erronée.
Quand L'Église Mère imprime des biographies de Mrs. Eddy ou des articles historiques concernant notre Leader, ses enseignements et son œuvre, elle n'accepte pas d'informations incomplètes ou non vérifiées; elle s'en tient aux témoignages dûment attestés et cadrant avec les faits déjà connus dans ce domaine. L'Église Mère apprécie les relations écrites par ceux qui ont connu personnellement Mrs. Eddy ou qui l'ont entendue parler; mais dans des documents de ce genre, celui qui écrit ses souvenirs est responsable des déclarations plus ou moins complètes au bas desquelles il met sa signature. Lorsque le Bureau d'Histoire et de Documents emploie ces réminiscences, il les compare avec d'autres témoignages ayant trait au même incident; car on le sait, lorsqu'on parle de la vie et de l'œuvre d'autrui, l'élément personnel ne s'élimine pas facilement, même si l'on s'efforce d'être exact et sincère.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 4 janvier 1936]
Les cimes élancées des eucalyptus se profilent délicatement sur le ciel bleu. Leurs feuilles d'un vert jaune pendent verticalement. Pas la moindre brise pour brouiller les contours de ce qui paraît être une fine gravure dont tout artiste serait fier. Sous ces arbres majestueux s'étend un jardin que favorise le climat de la Californie, mais un jardin différent de tous les autres. Des chemins en zigzag et couverts de gravier alternent avec des escaliers à rampe de fer qui nous conduisent jusqu'aux fraîches profondeurs d'un ravin. De place en place, en passant devant les bosquets plantés avec goût, on trouve un siège commode qui invite au repos. Ici l'on est protégé du soleil par un dais en coutil; là un charmant parterre attire le visiteur. Mieux encore, si l'on voulait s'aventurer jusque dans les taillis du ravin, on y découvrirait peut-être des couvées de cailles. Et tout cela sur le territoire de San-Francisco!
Le jardin en question entoure le Sanatorium de la côte du Pacifique, qui se rattache à L'Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne; il contribue au charme de ce séjour, et s'accorde en tout point avec les bâtiments si beaux et si vastes. L'intérieur a le maximum de confort et réserve même bien des surprises agréables. Tout hôte admis sur sa demande est le bienvenu, que son séjour dure vingt-quatre heures ou plusieurs semaines.
Ici comme au Sanatorium de Chestnut Hill près Boston, Massachusetts, on se réunit chaque soir pour chanter les cantiques de la Science Chrétienne; et les cultes ont lieu régulièrement le dimanche matin et le mercredi soir. Parfois un membre du Conseil des Conférences de la Science Chrétienne vient parler au Sanatorium, et de temps en temps on bénéficie d'un concert donné par un artiste.
Souvent ceux qui avaient eu le bonheur de séjourner dans ce lieu de refuge sont retournés à leur travail avec un chant de reconnaissance. Nous transcrivons ici un passage où s'exprime cette gratitude:
Je ne saurais dire quel refuge j'y ai trouvé à l'heure de la détresse, quand tout paraissait sombre à cause d'une croyance insidieuse concernant des maladies prétendues incurables. C'est avec une profonde humilité que je songe au temps où j'eus le grand privilège de voir les erreurs détruites l'une après l'autre en Science Chrétienne par le pouvoir guérisseur de la vérité. Je sortis d'une faiblesse et d'une inactivité totales pour entrer dans une vie libre, active; car un beau jour, sans que rien l'eût fait pressentir, je quittai mon fauteuil et pus de nouveau marcher. Un corps qui était enflé au-delà de toute notion humaine a repris son aspect normal. Je pourrais vous parler encore longtemps des guérisons qui se sont produites et de celles qui ont lieu maintenant... Permettez-moi de dire avec l'humilité la plus sincère: Je suis reconnaissant.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 18 janvier 1936]
L'Église Mère emploie depuis un certain temps la radiophonie pour diffuser des cultes, des conférences et d'autres exposés; mais il n'y a pas longtemps qu'elle se sert des ondes courtes. Par ce moyen et en utilisant le poste émetteur W1XAL, à Boston, les cultes de L'Église Mère — matin et soir — ont été radiodiffusés le premier dimanche du mois en octobre, novembre et décembre. Le même poste émetteur à ondes courtes est utilisé le dimanche après-midi pour une demi-heure consacrée à la Science Chrétienne, et The Christian Science Monitor annonce ces radiodiffusions. Les auditeurs apprendront avec intérêt que les cultes du dimanche ayant lieu à L'Église Mère continueront à être radiodiffusés le premier dimanche du mois, et que l'émission du dimanche après-midi se fera régulièrement.
Ceux qui ont entendu par radio ces cultes et ces autres diffusions ont exprimé leur reconnaissance par des lettres venant d'Angleterre, d'Écosse, d'Irlande, du Canada, des Indes et de presque toutes les régions des États-Unis. La clarté des sons n'a pas été la même partout, comme l'expliquait un article paru le 25 septembre 1935 dans le Supplément hebdomadaire du Monitor. De Bombay (Inde), un correspondant nous écrit que le culte de L'Église Mère « a été reproduit d'une manière superbe, et nous en avons beaucoup joui. » Une lettre venue d'un village de la Pensylvanie contient ces lignes: « Mon cœur est plein de reconnaissance touchant les bénédictions que m'apportent les Leçons-Sermons transmises par radio. Je demeure malheureusement trop loin pour assister aux cultes d'une église filiale; c'est pourquoi je suis si heureux de savoir que j'aurai encore l'occasion d'entendre les Leçons-Sermons. » Un auditeur habitant l'Angleterre déclare: « J'ai beaucoup apprécié le culte de la Science Chrétienne et je voudrais en savoir davantage concernant cette œuvre. »
Une lettre d'Alabama explique que le correspondant s'avisa d'ajuster son poste pour les ondes courtes et entendit un carillon. « Vous pouvez, » dit-il, « vous imaginer ma joyeuse surprise lorsqu'on annonça qu'il s'agissait des cloches de L'Église Mère. »
Voici les explications préparées pour la station émettrice, qui les transmet avant que le carillon se fasse entendre:
« Mesdames, Messieurs: Nous allons radiodiffuser le carillon de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts. Les cloches que vous allez entendre sont dans la lanterne du dôme, à environ soixante-sept mètres de hauteur. Elles sont au nombre de onze; la plus lourde pèse deux tonnes et la plus légère cent quatre-vingts kilogrammes. La cloche de deux tonnes sert de sonnerie à la grande horloge qui à 7 heures, à midi et à 18 heures fait aussi entendre le carillon de Westminster. Comme vous le savez, cet air doit son nom aux cloches de Westminster Abbey, Londres (Angleterre), qui le font entendre régulièrement tandis que Big Ben — la célèbre horloge du Parlement — frappe les heures.
« Deux cents marches d'escalier vous conduiraient jusqu'à la plateforme du sonneur, à l'intérieur du dôme; là vous verriez le fonctionnement des manettes et des pédales du clavier. Avant chaque culte, le sonneur carillonne quelques cantiques empruntés à l'Hymnaire de la Science Chrétienne. Si vous montez plus haut encore, utilisant des marches en fer et une échelle, vous atteindrez les cloches suspendues au sommet du dôme. Vous verrez qu'elles sont stationnaires, mais que leur battant oscille et vient frapper le bord interne des bouches d'airain à mesure que le sonneur déplace les leviers. Vous entendrez aussi le bourdonnement, ainsi que les sons plus aigus ou plus graves qui accompagnent la note émise par chaque cloche et donnent à cette musique un caractère tout spécial. Au-dessus de votre tête s'ouvre la grande cloche, la plus sonore de toutes. Elle porte à l'extérieur cette inscription: ‘La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Mass., 1906. Fondée sur l'Amour.’ Ces paroles ont été choisies par la Fondatrice de l'Église, Mary Baker Eddy, qui aimait les cloches et leur musique.
« Nous vous conduisons maintenant au dôme de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston (Massachusetts), où la grande cloche va sonner sept heures. Là-dessus vous entendrez pendant vingt minutes le carillon qui reproduira plusieurs cantiques empruntés à l'Hymnaire de la Science Chrétienne. Ensuite viendra le culte de La Première Église du Christ, Scientiste, L'Église Mère, à Boston (Massachusetts). »
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 25 janvier 1936]
Nous mentionnerons ci-bas quelques messages intéressants choisis parmi les lettres parvenues un des derniers matins de l'année 1935 aux bureaux du Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne. Ces passages nous mettent directement en contact avec des Scientistes Chrétiens habitant les régions les plus différentes.
Un membre du Conseil des Conférences de la Science Chrétienne parle de son séjour à Mexico, où il fit une conférence qu'il entendit ensuite lire en espagnol. Sa lettre nous apprend que les deux auditoires « étaient à peu près égaux, avec quelques personnes en plus pour la conférence anglaise. » Accompagné de sa femme, il assista à la réunion du mercredi soir et au culte des Actions de grâces; dans les deux cas on entendit des témoignages en espagnol. Le travail qui s'accomplit est utile et encourageant.
Un correspondant de Malacca, dans la presqu'île malaise, exprime sa reconnaissance au sujet du « magnifique texte pour la semaine passée » (15 décembre); puis il ajoute: « Je ne crois pas avoir jamais lu un plus beau texte, et vous en remercie de tout mon cœur. Cela m'a grandement aidé. Tous les membres de notre petit groupe disent la même chose. » Il fait allusion soit à la Leçon-Sermon portant la date indiquée et dont le titre était: « Dieu, le Conservateur de l'Homme, » soit au Texte d'or: « L'Éternel veillera sur ton départ comme sur ton arrivée, dès maintenant et à toujours. »
Une Scientiste Chrétienne domiciliée dans une petite localité du Dakota septentrional fit l'été passé un voyage en Grèce; elle pensait débarquer au port de Phalère et se rendre à Athènes pour y assister à la réunion du mercredi soir. Elle apprit que sortir du bateau, aller à Athènes et en revenir serait chose bien compliquée; en outre, elle était incapable de lire les indications d'adresses ou les noms des rues, écrits en lettres grecques, et cette suggestion se présenta: il est inutile de faire une pareille tentative, il serait même dangereux d'aller seule dans des lieux inconnus où l'on se sert d'une langue que je ne puis ni parler ni écrire. Mais la Science Chrétienne l'aida à détruire sa crainte; elle se mit donc en route avec bonheur, et le chemin s'ouvrit admirablement devant elle. Le culte auquel elle assista fut une source d'inspiration; la lecture se faisait en grec et en anglais; quant aux témoignages, ceux qu'on donnait dans une autre langue étaient traduits en grec. Après la réunion, en causant avec les travailleurs de cette contrée lointaine, elle remarqua leur zèle et leur dévouement; la pensée lui vint que dans sa propre localité, on pourrait faire plus d'efforts pour avoir des cultes et fonder un centre. Dès le dimanche qui suivit son retour, le culte eut lieu et réunit seize personnes. On forma une organisation et l'on adopta des statuts très simples. Le groupe s'accroît, et l'on s'attend à ce qu'il devienne bientôt une filiale reconnue de L'Église Mère.
De Queensland (Australie), viennent deux lettres dont les auteurs expriment leur reconnaissance au sujet des périodiques qui leur ont été envoyés. Un membre habitant Seattle (Washington) loue la prévoyance et la vigilance des Directeurs de L'Église Mère qui ont veillé à ce que toutes les publications Scientistes Chrétiennes puissent être préparées dans un édifice bien aménagé, et qui ont pris ces mesures à une époque où l'industrie semblait manquer de courage.
Première Église du Christ, Scientiste, à Lynn (Massachusetts), dont la Salle de lecture est logée dans la petite maison de Broad Street où en 1875, Mrs. Eddy acheva Science et Santé, annonce qu'un bon nombre de visiteurs sont venus durant les six derniers mois; ce service important pour le public produit des résultats satisfaisants.
Un praticien de la Science Chrétienne résidant à Hambourg (Allemagne) se réjouit de ce que L'Église Mère veille sur ses membres dans ce pays-là et les aide. De Berlin, une dame dit avoir reçu avec gratitude l'avis de son admission au sein de L'Église Mère lors des dernières élections semestrielles; elle veut s'efforcer d'être un membre digne de ce nom.
Une autre personne fixée au Maroc (Afrique septentrionale) et récemment devenue membre de L'Église Mère, écrit dans sa langue maternelle qui est le français. Elle exprime sa reconnaissance et répète avec le Psalmiste: « J'entre ‘dans son temple avec des actions de grâces.' Et je fais la même prière que fit Jésus lors de la résurrection de son ami Lazare: 'Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé! Je savais bien que tu m'exauces toujours.' Je viens vous déclarer que chez moi l'amour de Dieu est fondamental et j'accepte avec joie les Articles de foi de la Science Chrétienne (voir Science et Santé, pp. 496, 497), heureuse du pouvoir qu'Il m'a donné. » Pour ce membre habitant une contrée lointaine, c'est une joie d'appartenir à la grande organisation qu'est L'Église Mère; elle apprécie beaucoup les Leçons-Sermons et toutes les publications Scientistes Chrétiennes qui lui sont envoyées de Boston.
De toutes les parties du monde, des voix s'élèveront pour rendre grâce à Dieu!
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 8 février 1936]
Les rayons obliques d'un soleil d'hiver traversaient les vitraux brillants. Leur lumière effleurait les tuyaux dorés du grand orgue placé vis-à-vis des auditeurs; ça et là elle était renvoyée par les surfaces polies qui terminent les bancs d'acajou.
Le culte débuta par le chant d'un cantique aimé, « Montre-moi comment, Berger » (Poems, p. 14), dont les paroles sont de Mary Baker Eddy. Car ceci se passait à L'Église Mère, centre de la communion Scientiste Chrétienne, et le nombreux auditoire chantait avec joie:
« Nous...
Voulons entrer par la porte,
Tu connais les Tiens. »
On entendit ensuite le Premier Lecteur, qui lut dans les Écritures ce beau passage: « Désirez avec ardeur, comme des enfants nouveau-nés, le lait pur de la Parole, qui vous fera grandir pour le salut. » Plus tard vint le chant du soliste, qui se termina par une superbe hymne de louanges: « Dieu est Amour. » Après cela, l'assistance prit part à la lecture faite alternativement, dont les versets empruntés à Matthieu comprenaient les béatitudes prononcées jadis par Jésus. On écouta ensuite la Leçon-Sermon, ayant pour sujet: « La Science Chrétienne; » et le culte ne tarda pas à prendre fin.
Nous étonnerons-nous de ce que, parmi ceux qui y assistaient, beaucoup sentirent profondément quelles bénédictions ce culte leur apportait? En vérité, c'était une occasion de joie — le dernier dimanche de l'année 1935; et le Texte d'or par lequel avait commencé la Leçon proclamait pour l'an nouveau cette promesse d'Ésaïe: « Lève-toi, Jérusalem, fais éclater ta splendeur! Car ta lumière est apparue et la gloire de l'Éternel s'est levée sur toi. »
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 22 février 1936]
Les moniteurs des Écoles du dimanche Scientistes Chrétiennes ont certainement besoin de savoir ce qui concerne la Bible, de connaître son histoire et les récits bibliques propres à illustrer les leçons enseignées aux élèves; car il est souvent plus facile de se rappeler des enseignements présentés sous forme de narration. Ce fait était connu de Jésus, qui se servait de paraboles pour instruire ses auditeurs. Certaines connaissances géographiques sont également utiles. Il serait regrettable que les élèves de l'école du dimanche pussent considérer par exemple Bethléhem comme une ville imaginaire, n'existant pas en réalité, ou croire que cette localité se trouve dans quelque autre pays que la Palestine, peut-être en Arabie. Selon leur âge et leur expérience, les Scientistes Chrétiens, les moniteurs et les élèves des Écoles du dimanche devraient connaître la Bible aussi bien sinon mieux que d'autres personnes moins versées dans les choses de l'Esprit.
Les moniteurs et les élèves des Écoles du dimanche Scientistes Chrétiennes devraient faire tous leurs efforts pour étudier la Bible et y puiser chaque jour des leçons, car c'est le Livre par excellence. Le Manuel de L'Église Mère contient ce Statut (Art. XX, Sect. 2) écrit par Mary Baker Eddy, Pasteur Émérite: « On devra enseigner les Écritures aux enfants de l'École du dimanche. » La Section suivante prévoit l'enseignement de certaines parties des Écritures, qui constituent les « premières leçons. » Dans notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 24), Mrs. Eddy désigne la Bible comme étant « la carte de la vie. » Naturellement, si nous acceptons la Bible comme carte ou plan de vie, nous l'étudierons de bonne heure et avec régularité; nous l'aurons toujours à notre portée et ferons d'elle, avec Science et Santé, notre pasteur, notre professeur, notre autorité et notre guide de chaque jour; nous nous rappelerons aussi ces paroles de notre Leader (Science et Santé, p. 241): « Supprimez la signification spirituelle de l'Écriture, et cette compilation ne pourra rien faire pour les mortels, pas plus que les rayons de la lune ne peuvent fondre une rivière de glace. »
Depuis quelque temps L'Église Mère ajoute à l'annonce qu'elle insère dans la liste des églises publiée par The Christian Science Journal l'indication de l'heure (10 h. 45) à laquelle commence son école du dimanche. Certaines églises filiales ont aussi jugé utile de faire savoir quand leur école du dimanche a lieu. Elles ont indiqué l'heure en question peut-être sur un tableau placé près de leur édifice, peut-être sur des cartes affichées dans le vestibule de l'église ou dans la Salle de lecture. On remarque dans les corridors de L'Église Mère plusieurs tableaux qui fournissent des renseignements sur les activités de l'église, indiquant l'heure de l'école du dimanche, les heures des Salles de lecture, et cœtera. A chacun des cultes de L'Église Mère on lit l'annonce suivante: « Une école du dimanche à laquelle sont cordialement invités les élèves réguliers ou de passage n'ayant pas encore vingt ans, se réunit tous les dimanches à 10 h. 45. »
Il faudrait peut-être se préoccuper davantage de faire connaître ce que les Écoles du dimanche Scientistes Chrétiennes offrent aux enfants et à la jeunesse. A L'Église Mère, les élèves peuvent entrer à l'école du dimanche dès qu'ils sont assez grands pour y rester sans leurs parents ou leur bonne. Quelquefois ils sont admis à l'âge de deux ans environ et tiennent dès lors à venir aussi régulièrement que possible.
Les simples vérités de la Science Chrétienne enseignées aux tout petits peuvent produire des résultats remarquables, ainsi que le montre l'incident qui suit. De deux dames voisines, l'une seulement était Scientiste Chrétienne; l'autre était malade, gardait le lit et se désespérait. Un jour elle demanda si quelqu'un pouvait venir s'installer auprès d'elle. Comme la Scientiste Chrétienne n'était pas libre, elle envoya son petit garçon. Or ce jeune enfant fréquentait depuis quelques semaines l'École du dimanche de L'Église Mère; il y avait appris que Dieu est Amour et ne nous envoie ni maladie ni chagrin. Lorsqu'il eut pris place au chevet de sa voisine, qui désirait n'être pas seule, il l'entendit raconter ses maux et ses souffrances; mais chaque fois qu'elle s'arrêtait, il disait vigoureusement: « Non! » Elle remarqua bientôt que toutes ses plaintes ne recevaient pas d'autre réplique, et demanda au petit visiteur pourquoi il disait toujours non. L'enfant fit à peu près cette réponse: « Parce que Dieu ne nous rend pas malades! » La dame voulut savoir où il avait appris cela, et il répondit: « A l'École du dimanche de la Science Chrétienne. » Là-dessus les pensées de la dame prirent une nouvelle direction; elle s'étonna qu'un enfant si jeune eût acquis à l'école du dimanche une foi tellement absolue à l'égard de Dieu. Lorsque la mère revint, la malade lui demanda un exemplaire du livre de texte de la Science Chrétienne. Après avoir lu pendant un certain temps, elle se leva et bientôt put aller à L'Église Mère pour le culte du dimanche. Elle se sentait déjà beaucoup mieux, et obtint par la Science Chrétienne sa guérison complète. Elle n'a jamais cessé d'être reconnaissante envers le tout petit élève de l'école du dimanche qui lui donna les premières lueurs de la Science Chrétienne.
On n'ignore pas qu'à L'Église Mère, comme aussi dans les églises filiales, les élèves peuvent suivre l'École du dimanche jusqu'à vingt ans. Il est naturel qu'à leur sortie ou même avant, les grands élèves désirent être membres de L'Église Mère et de la filiale avec laquelle ils sont en contact. Les moniteurs de l'école du dimanche dont les élèves vont sur vingt ans peuvent fort bien leur parler de L'Église Mère, de ses membres, et leur indiquer comment on procède pour se joindre à cette Église si l'on ressent le désir sincère d'en faire partie; dans le Manuel de L'Église Mère (p. 17), Mrs. Eddy montre qu'il s'agit d'une « église destinée à commémorer la parole et les œuvres de notre Maître, et ayant pour but de rétablir le Christianisme primitif et son élément perdu, la guérison. »