Pendant mon enfance, j'étais presque toujours entre les mains des docteurs, tantôt pour une chose tantôt pour une autre, et ma vie semblait être un fardeau pour moi et pour ceux qui m'étaient chers. Lorsque des amis nous dirent qu'un changement de climat me ferait grand bien et proposèrent de m'emmener en Amérique, mes parents y consentirent. Je quittai donc Vienne pour les États-Unis, où tout d'abord ma santé s'améliora; mais je ne trouvai pas la situation aussi belle et délectable qu'on me l'avait décrite. Les journées étaient longues, le travail très pénible, et je n'avais jamais assez à manger; pour finir je tombai malade des nerfs.
Au double point de vue mental et physique, j'étais dans un état misérable: l'insomnie, une descente d'estomac, des maux de tête, la constipation et d'autres ennuis me faisaient souffrir. Mes amies me quittèrent l'une après l'autre, de sorte que je ne savais plus à qui m'adresser. Je ne voulais pas que mes chers parents d'Autriche apprissent ma triste situation, mais je me demandais à quoi pouvait bien servir mon existence. Cependant, j'implorais le secours de Dieu, car mon cher père m'avait toujours dit que Dieu ne délaisse jamais ceux qui ne L'abandonnent pas. Finalement une personne que je connaissais depuis peu m'amena à la Science Chrétienne; j'écoutai cette amie avec le plus grand intérêt, et quand elle me raconta certaines guérisons remarquables qu'elle avait vues, je bus pour ainsi dire la vérité.
Graduellement je saisis la merveilleuse révélation que notre bien-aimée Leader nous a donnée; j'entrevis ce qu'est notre céleste Père-Mère Dieu et le rapport unissant l'homme à Dieu. J'achetai la Bible ainsi que Science et Santé avec la Clef des Écritures, et la possession de ces trésors me remplit de bonheur. En les étudiant, je commençai à comprendre que nous pouvons toujours avoir recours à Dieu, qu'il est toujours présent, parfaitement bon, et que l'homme est Son idée spirituelle; graduellement l'amour, l'harmonie, l'intelligence spirituelle, dissipèrent tout ce qui était douloureux et pénible. Je n'aurais pu dire quand les guérisons s'étaient produites, mais je savais que j'étais libre. Le corps était en voie de se transformer par le renouvellement de l'esprit, comme le dit Paul dans son Épître aux Romains, et toutes choses devenaient nouvelles. Je commençai réellement à vivre, et à savoir pourquoi je vivais.
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