Comme nous l'apprenons en Science Chrétienne, l'homme de Dieu ne peut jamais perdre son droit inhérent à la santé, à l'harmonie, à la paix. Aussi dire de quelqu'un que sa dernière chance vient de lui échapper, c'est répéter les assertions de l'entendement mortel qui ne sauraient affecter l'homme réel. L'individualité, la liberté, l'activité véritables sont aussi indestructibles que Dieu Lui-même.
A la page 595 de son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, donne cette définition du temps: « Mesures mortelles; limites, dans lesquelles se résument toutes les actions, les pensées, les croyances, les opinions, les connaissances humaines; matière; erreur; ce qui commence avant, et continue après, ce qu'on appelle la mort, jusqu'à ce que le mortel disparaisse et que la perfection spirituelle apparaisse.
Nous apprenons ainsi ces faits capitaux: Dieu ne connaît ni le temps ni la prétendue histoire du temps. Son nom est « JE SUIS, » expression qui dénote, par l'emploi du présent, une existence n'ayant ni commencement ni fin. Dieu ne connaît que l'être actuel. Il ignore ce qu'on appelle le passé ou l'avenir. La vérité est toujours vraie, précisément comme le sont, d'après les normes humaines, la table de multiplication, ou l'harmonie qui règle les accords musicaux. L'éternité est le « maintenant » qui ne commence et ne finit jamais: c'est là que l'homme demeure éternellement.
Seul le prétendu entendement mortel croit au temps, qu'il divise en passé, présent et avenir. L'expérience nous fait voir que nos peines sont presque toujours en rapport avec la crainte soit du passé soit de l'avenir, qui sont apparemment deux états de l'existence mortelle. Tantôt les humains craignent que le passé ne soit irréparable, que sa funeste influence ne s'étende jusqu'au présent; tantôt ils redoutent un avenir qui leur paraît incertain, ou se croient menacés d'un désastre imminent. Les inharmonies et les tourments sont pour la plupart rétrospectifs ou anticipés: ils tiennent du souvenir ou du pressentiment.
Par la raison et la révélation, ainsi que par son ministère compatissant et guérisseur, la Science Chrétienne affranchit la conscience humaine de la crainte du passé. Personne n'a jamais pu laisser échapper sa dernière chance de salut, puisque Dieu, le bien, est sans cesse présent partout.
Le monde a certainement besoin de la Science Chrétienne et de son assurance que le passé est réparable. Pour élucider ce point, il suffit de citer l'illusion de la vieillesse. D'après une croyance presque universelle, tous devraient éventuellement sentir le poids des années, simplement à cause de ce qu'on appelle le passé ou la fuite du temps. La croyance qu'on ne peut empêcher ou annuler la vieillesse est si générale, si tenace, que la plupart des mortels s'attendent et se préparent à vieillir. Alors ils songent avec une crainte mêlée de regrets aux années à venir, avec leur prétendu cortège d'infirmités et de privations. En vertu de cette expectative, ils voient apparaître la manifestation de la vieillesse et ses infirmités, dont la mort serait soi-disant l'unique issue. La cruelle doctrine selon laquelle on ne pourrait prévenir ou vaincre la vieillesse n'est pas vraie. Dieu n'a jamais décrété que les hommes doivent devenir infirmes et misérables; mais aussi longtemps qu'ils acceptent la vieillesse comme représentant une loi,— aussi longtemps qu'ils s'y attendent et déclarent qu'elle est vraie,— les hommes la craindront et en ressentiront les effets cruels.
Mrs. Eddy expose clairement et courageusement le fait fondamental lorsqu'elle écrit à la page 244 de Science et Santé: « L'homme dans la Science n'est ni jeune ni vieux. Il n'y a pour lui ni naissance ni mort. » A la page suivante elle ajoute: « La décrépitude n'est ni conforme à la loi, ni une nécessité de la nature, mais une illusion. » Il est bon de comprendre cette merveilleuse vérité que révèle la Science Chrétienne: tout ce qui est dissemblable à Dieu est une illusion pouvant être détruite par la connaissance de la vérité. Cette compréhension, qui renouvelle le sens de fraîcheur et de force, permet aux hommes de prévenir la vieillesse. On connaît dans toutes les parties du monde des milliers de cas où la Science Chrétienne démontre la domination sur cette croyance erronée.
Puisque les Scientistes Chrétiens aspirent à la victoire complète, ils doivent s'attacher au modèle parfait et s'attendre à la destruction de toute pensée dissemblable à Dieu. Ils doivent tendre sans cesse à une compréhension plus haute, plus grande que celle qu'ils ont déjà pu acquérir. Pour être conséquents, ils doivent viser à la destruction complète de l'illusion qu'on appelle la mort et de tout ce qu'elle implique. En chassant la pensée de l'âge, on fait assurément beaucoup pour détruire la pensée de la mort.
L'ascension, non la mort, devrait occuper les pensées des Scientistes Chrétiens. Dans II Rois, nous lisons au sujet d'Élie et d'Élisée: « Comme ils continuaient à parler en marchant, voici qu'un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre; et Élie monta au ciel dans un tourbillon. Élisée le regardait; » de plus, l'épître aux Hébreux contient ce passage: « par la foi qu'Hénoc fut enlevé et qu'il ne vit point la mort; on ne le trouva plus, parce que Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait obtenu le témoignage d'être agréable à Dieu. » Même si nous n'atteignons point encore à l'ascension complète, nous ne pouvons raisonnablement refuser de faire avec persévérance tous nos efforts à cette fin.
Paul écrit: « meurs de jour en jour, » et ailleurs: « Voici le jour du salut! » Grâce à l'intelligence et à l'application de la Science Chrétienne, chacun peut sentir toujours mieux la joie d'une vie utile, et contribuer ainsi à détruire la croyance appelée vieillesse.
Pour voir dès maintenant l'action de cette vérité, tous devraient cesser de songer à l'âge, de discuter la vieillesse et ses infirmités. Mrs. Eddy dirige nos pensées et notre conversation vers un sujet meilleur lorsqu'elle écrit à la page 167 de Science et Santé: « C'est dans la mesure où nous admettons les revendications, soit du bien, soit du mal, que nous déterminons l'harmonie de notre existence, — notre santé, notre longévité et notre Christianisme. »