Pour couronnement divin de son ministère, Jésus-Christ démontra la vie éternelle; et le Nouveau Testament mentionne à plus d'une reprise la possibilité d'atteindre actuellement à cet idéal. L'Évangile de Jean, par exemple, nous assure que ceux qui croient en Christ ont « la vie éternelle. » Jésus dit: « Voici la volonté de mon Père: c'est que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle; » et ailleurs: « Celui qui croit a la vie éternelle. » Rapprocher ces déclarations des paroles du Maître: « Je leur donne la vie éternelle, » c'est fortifier l'espérance en lui donnant une base solide.
Le Scientiste Chrétien peut dire sans témérité qu'il sait quelle voie suivre pour exprimer la vie sans fin. Cette méthode fut découverte et élucidée par Mary Baker Eddy, dont les enseignements nous font comprendre que nous avons dès maintenant la vie éternelle. Aussi chacun a-t-il le bonheur de pouvoir prouver que l'homme exprime actuellement l'être éternel.
C'est par la Science Chrétienne que nous pouvons élever ce qui n'était pour nous que croyance jusqu'à la connaissance, à la compréhension de Dieu et de l'homme. En méditant ces paroles souvent « C'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ, » nous remarquons que Jésus mettait en lumière la compréhension ou connaissance définie permettant d'obtenir et de retenir la conscience de la vie éternelle. Il est évident que dans tous les domaines la simple croyance ne sert pas à grand-chose; d'où la nécessité de comprendre la Vie, Dieu, si nous voulons exprimer ou démontrer l'immortalité.
La voie du Christ est la seule qui nous permette d'acquérir cette compréhension. Lorsque le cœur a soif de paix, nous nous rendons compte d'un besoin spirituel. Puis grâce à la Science divine le sens spirituel nous apprend qu'en notre qualité de fils de Dieu, nous avons déjà ce qui supplée à ce besoin. Quand la pensée réveillée aspire ardemment à la vie éternelle, la Science Chrétienne répond que chacun possède déjà la vie éternelle, selon l'assurance du Christ, exprimée par Jésus: « Je leur donne la vie éternelle. » Car puisque nous sommes enfants de Dieu, nous vivons actuellement dans l'éternité, exempts de tout ce qui rappelle les limitations ou la cessation de l'être.
Sans doute, il faut vaincre bien des croyances erronées; néanmoins, être prêt à admettre la vérité des faits ci-dessus représente un premier pas dans la bonne direction. Toutes les fausses croyances se rattachent à l'ignorance ou au manque de compréhension touchant la Vie, Dieu; et cette ignorance s'exprime sous forme de péché, de maladie, de mort. Jésus-Christ, notre Conducteur, nous a précédés, prouvant que ces ennemis peuvent être vaincus; et la découverte de la Science du Christ par Mrs. Eddy nous permet d'acquérir la compréhension spirituelle qui nous assure la victoire. Si nous prions Dieu selon la justice, nous abandonnerons de bon cœur les pensées et les actes erronés pour nous soumettre au plan éternel du bien, lequel exclut les vaines prétentions du mal.
Pour démontrer la vie éternelle et goûter la joie de la victoire, il nous faut réduire au silence les suggestions mesmériques du péché. Le découragement, par exemple, ne devrait pas avoir de place dans notre penser. Nous devrions plutôt élever notre espérance et notre foi comme le fit notre Leader lorsqu'elle écrivit dans Miscellaneous Writings (p. 118) ces paroles encourageantes: « La guerre contre soi-même est pleine de grandeur. » nous aurons surmonté et détruit la haine, le ressentiment, la crainte, la malveillance, le désespoir, la sensualité et tous les autres maux qui foisonnent dans l'entendement mortel, la mort ne pourra plus se présenter. La conscience inspirée trouve le repos dans l'abondance universelle du bien infini, expression de la Vie infinie.
Le mal mesmérique insinue au Scientiste Chrétien qu'il devrait se soumettre aux suggestions de la mort; que puisqu'il n'y a pas de mort, aucun mal ne peut arriver à l'enfant de Dieu, et que l'apparence de mort ne change rien aux faits. Ceci ne représente pas l'attitude que doit adopter le disciple sincère du Maître. Nous ne devrions jamais consentir à des suggestions mauvaises.
En démontrant avec une certitude croissante l'éternité de la Vie, nous prouvons le néant de convictions ou d'habitudes anciennes. L'âge, et surtout la vieillesse, représente une des fausses croyances qui doivent être vaincues. A toutes les périodes, le mortel mesure volontiers l'existence d'après les années. En vertu de la croyance à la vie dans la matière, il pense d'abord qu'il n'a pas assez d'années, que son âge ne suffit pas; plus tard, il croit avoir trop d'années. Quelle que soit la forme que prend le sens de l'âge, il s'agit toujours de vaincre cette erreur de limitation. La croyance à l'âge doit être considérée comme une affirmation erronée au sujet de l'homme. Le fait que la longévité s'est accrue grâce à la pratique de la Science Chrétienne prouve notamment la possibilité d'une démonstration dans ce domaine: la victoire finale sur les croyances matérielles d'âge, de décrépitude, de mort, peut être réalisée dans la mesure où nous mettons en pratique la grande vérité selon laquelle l'homme a dès maintenant la vie éternelle.
L'entendement humain préfère les énoncés absolus de la Science Chrétienne à la mise à nu et au rejet de certaines erreurs entravant les progrès. Par exemple, Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 246): «Ne gardez aucun souvenir de l'âge. Les données chronologiques ne font pas partie de la vaste éternité. Les registres des naissances et des décès sont autant de conspirations contre la vie des hommes et des femmes. Si l'on ne commettait pas l'erreur de mesurer et de limiter tout ce qui est bon et beau, l'homme vivrait plus de soixante-dix ans et conserverait toujours sa vigueur, sa fraîcheur et sa promesse. » En s'exprimant ainsi, notre révérée Leader ne devançait pas les temps, et nous ne devons point croire qu'il soit inutile de chercher à vaincre l'âge dès aujourd'hui. Si nous supposons que la vieillesse est inévitable, cette croyance suscitera des conditions tendant à retarder la démonstration de la vie éternelle.
Le mesmérisme du temps peut être effacé par les faits immortels concernant l'homme, — faits qui devront être prouvés par chacun de nous. L'homme réel ne peut jamais connaître la fuite du temps; aussi ne saurait-il en ressentir les mauvais effets. Si nous nous mettons d'accord avec cette vérité, nous prouverons tous les jours que notre vie réelle exprime la Vie divine, autrement dit que Dieu est notre Vie. La croyance à l'âge peut se vaincre de la même manière que toute autre erreur. L'application correcte de la vérité touchant une situation ou une condition quelconques détruit l'erreur dont il s'agit. Est-ce une maladie qu'il faut vaincre? On détruira la maladie en appliquant avec intelligence la vérité qui, se fondant sur les vérités divines toujours présentes, déclare la perfection, l'impeccabilité et la santé de l'homme réel. La croyance à l'âge est un faux état mental que nous pouvons corriger par les faits éternels concernant l'homme. Nous devons percevoir ce qui est vrai au sujet de l'homme réel, et persister dans l'application de la vérité. La Science Chrétienne affirme qu'il est possible de surmonter toutes les erreurs qui prétendent annuler l'existence éternelle, véritable; et nous devons être d'accord avec cette déclaration.
Par l'étude et la pratique de la Science Chrétienne, l'espoir de la race humaine touchant la vie éternelle peut se réaliser. Cet espoir repose sur un fait spirituel que nous n'avons point à créer, mais à admettre et à prouver. Dieu aime éternellement chacun de nous; il est impossible que cet amour cesse d'être. C'est là un fait qui proclame l'immortalité de tous les hommes, et nous pouvons le saisir quand nous reconnaissons que l'Amour est infini. Ce même fait exprime la totalité de la Vie, excluant la présence ou l'existence d'un mal quelconque tel que la vieillesse ou la mort. La Vie divine est; la totalité de la Vie constitue le salut de l'humanité. A nous d'accepter ce qui est réel à cette heure même, puis d'en entreprendre la démonstration. Le succès de notre Maître nous donne la certitude que la chose est possible: il accepta et fut ainsi capable d'exprimer la réalité immortelle de l'être de l'homme.
Dans Science et Santé, à la suite du passage cité plus haut, nous lisons ceci: « L'homme gouverné par l'Entendement immortel est toujours beau et sublime. Chaque année en succédant à une autre déroule la sagesse, la beauté et la sainteté. La Vie est éternelle. Nous devrions reconnaître ce fait, et en commencer la démonstration. La Vie et la bonté sont immortelles. Alors modelons nos vues concernant l'existence sur la beauté, la fraîcheur et la continuité, plutôt que sur la vieillesse et la décrépitude. » Telle est la voie droite de la démonstration scientifique dont l'accomplissement nous permettra de dire et de réaliser tôt ou tard avec bonheur ces paroles de Jean: «Voici ce témoignage: c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est dans son Fils. »