[Extrait de la Christian Science Sentinel du 5 août 1933]
Les Scientistes Chrétiens qui possèdent des lettres personnelles écrites par Mrs. Eddy devraient se garder d'en faire des copies destinées à être mises en circulation, ou de permettre à d'autres personnes d'agir ainsi. Deux raisons importantes justifient cette précaution: premièrement, si l'on permet une reproduction de ce genre, écrite et signée à la main, la copie risque de passer pour un document original aux yeux des personnes qui ne connaissent pas l'écriture de Mrs. Eddy; deuxièmement, en ce qui concerne non seulement les manuscrits publiés, mais les lettres de Mrs. Eddy qui n'ont pas encore été publiées,— qu'elles soient écrites à la main ou à la machine,— les droits de publication appartiennent aux Administrateurs Testamentaires de Mary Baker Eddy. Ces Administrateurs sont en possession des droits d'auteur pour tous les ouvrages déjà parus; ils ont seuls le droit de les publier, à moins que les droits d'auteur n'aient été légalement transmis à d'autres ou ne soient périmés. Les Administrateurs ont aussi le droit exclusif de publier les lettres inédites ou les manuscrits de Mrs. Eddy.
Si le possesseur d'une lettre inédite la reproduit, en distribue et en vend des copies, il risque, peut-être à son insu, d'empiéter sur les droits des Administrateurs, qui seuls sont autorisés à publier les ouvrages de Mrs. Eddy. On en eut un exemple il y a quelques années, lorsqu'un marchand d'antiquités imprima dans son catalogue certaines lettres qu'il désirait vendre et qui étaient écrites par notre Leader. Finalement, le Tribunal lui interdit ce procédé et lui ordonna de détruire les catalogues imprimés (Voir Baker v. Libbie, et al, Vol. 210 Mass., Rep. p. 599). Ce cas établit non seulement le droit exclusif des Administrateurs en ce qui concerne la publication des lettres, mais encore le droit qu'ils possèdent d'obtenir la copie des lettres inédites, où qu'elle puisse se trouver; autrement dit, le papier et l'encre d'une lettre appartiennent à celui qui l'a reçue, mais les droits littéraires (le droit d'impression) appartient soit à l'auteur, soit à ses héritiers ou administrateurs testamentaires.
Nous pourrions ajouter ici une troisième raison, qui s'applique du reste à toute copie de lettre ou d'article: les erreurs se glissent très facilement dans ces copies. Au cours des années où, en sa qualité de grand leader religieux, Mrs. Eddy servait l'humanité, elle dut s'occuper de fausses lettres soi-disant signées par elle; elle fit alors paraître des avertissements dans la Christian Science Sentinel et écrivit à l'administrateur des postes ou à d'autres fonctionnaires. Elle put toujours arrêter la circulation de ces contrefaçons. Aujourd'hui, les personnes auxquelles on offre des lettres écrites par Mrs. Eddy feraient bien de s'assurer si ces lettres sont authentiques. Dans la Christian Science Sentinel du 13 février 1932, on citait une observation de Mrs. Eddy, disant qu'elle “verrait un grand inconvénient à ce que ses lettres pussent devenir l'objet d'un trafic.”
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 7 octobre 1933]
Depuis que Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy, a été mis par le Concile National des Femmes au nombre des cent meilleurs livres du siècle, dans une liste où figurent seulement trois ouvrages sur la religion, on s'est intéressé d'une manière toute spéciale à ce livre qui pendant les quelque soixante ans de son existence, a été pour des milliers de personnes une source de réconfort, de guérison et de bénédiction.
On a retrouvé dans des papiers anciens les informations suivantes touchant la première publication de Science et Santé durant l'automne 1875, après que l'auteur eut surmonté bien des épreuves et des obstacles. L'éditeur était un des élèves de Mrs. Eddy; il avait mille volumes à placer et en commença la vente le 1er novembre. Pendant les six premiers mois, c'est-à-dire jusqu'au 1er mai 1876, il vendit deux cent trente-cinq exemplaires, ce qui faisait une moyenne de trente-neuf par mois. En adoptant les méthodes usuelles des libraires, on accéléra la vente qui atteignit pour les huit mois suivants une moyenne mensuelle de cinquante-trois volumes; le plus haut chiffre fut atteint en octobre, novembre et décembre 1876: quatre-vingthuit exemplaires se vendirent pendant ce dernier mois.
Selon les procédés usuels des libraires, on fit parvenir quatorze volumes à ceux qui pourraient en donner des comptes rendus. Six de ces envois furent adressés à des périodiques, parmi lesquels on peut citer le Church Advocate, la Star Spangled Banner, le Palmer (Massachusetts) Journal, la Needham (Massachusetts) Chronicle. L'École normale d'État à Bridgewater, Massachusetts, et le Séminaire théologique d'Andover (Département des Révisions bibliques) reçurent tous deux un exemplaire; on envoya sans doute aussi le volume à certains écrivains ou éditeurs. On expédia plusieurs milliers de circulaires imprimées. La publicité coûta plus de cinq cents dollars, y compris cinquante-huit dollars pour des annonces dans les journaux de Boston en juin et juillet 1876. Pendant les mois de janvier et février 1877, Mrs. Eddy elle-même plaça quatre-vingt-six exemplaires. Jusqu'au 2 juillet, l'éditeur vendit ce qui restait, écoulant en moyenne cinquante-six exemplaires par mois.
Pendant ces vingt mois, l'éditeur qui s'occupait de la vente eut à peine cinq cents dollars de bénéfice net; ce chiffre ne se rapporte pas à l'impression du livre, mais simplement à sa distribution. La lenteur avec laquelle la première édition s'était écoulée avait désappointé Mrs. Eddy, qui se réjouissait de voir paraître une deuxième édition revisée; mais la vente de la première ne lui rapporta rien, et il fallait des fonds pour lancer la seconde. Cette seconde édition rencontra bien des obstacles, et finit par être « presque complètement manquée, » comme le dit Sibyl Wilbur dans sa biographie intitulée « La Vie de Mary Baker Eddy. » Mrs. Eddy avait espéré que les erreurs typographiques de la première édition seraient corrigées, mais il n'en fut rien. Elle dut attendre jusqu'en 1881 pour obtenir une troisième édition où sa doctrine était plus clairement exprimée et où les fautes techniques des deux premières éditions avaient disparu. En 1904, Mrs. Eddy écrivait à Première Église du Christ, Scientiste, Concord, New-Hampshire, au sujet de la troisième édition: « Je vous remercie de ce que vous me dites touchant la première et la troisième édition de Science et Santé dans votre Bibliothèque. Pour ce qui est de la troisième édition, je consens de grand cœur à ce qu'on la prête et la lise; mais la première édition a été gâtée par mon libraire. » Elle demandait ensuite que l'Église lui envoyât « cette édition » (la première) « et qu'on ne la prête pas aux lecteurs. » (Dossiers historiques de L'Église Mère.)
Malgré les affirmations que font circuler dans le Champ de la Science Chrétienne certains promoteurs d'entreprises commerciales, il est indubitable que les premières éditions des ouvrages de Mrs. Eddy sont utiles au Scientiste Chrétien principalement au point de vue historique et comme documents de référence. En 1908, elle fit paraître dans la Christian Science Sentinel cette remarque qu'on trouve aujourd'hui dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 237): « Ce que j'ai écrit sur la Science Chrétienne il y a quelque vingt-cinq ans, ne doit pas selon moi servir de base à quiconque étudie maintenant cette Science. » Dans tous les cas, la dernière édition revisée a été préparée par Mrs. Eddy afin de donner l'exposé le plus clair possible de ses enseignements, ainsi qu'elle l'explique dans le livre de texte (p. 361).
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 14 octobre 1933]
Les Scientistes Chrétiens qui s'intéressent particulièrement à The Christian Science Monitor s'inquiètent parfois au sujet des annonces qu'imprime ce journal; et dans certains cas ils sont induits à croire que les efforts faits pour augmenter le rendement de la publicité ont abaissé le niveau des annonces. Lorsque fut fondé le Monitor, on reconnut que la publicité constitue l'un des éléments essentiels du journalisme, non seulement en raison du gain qu'elle procure, mais parce qu'elle représente une part importante des avis que les abonnés comptent trouver dans un journal.
Ceux qui ont récemment examiné les annonces parues dans le Monitor pendant les deux premières années de son existence, ont pu constater que la norme de la publicité s'est sensiblement élevée depuis lors. Les Administrateurs de la Société d'Édition ont de tout temps cherché à ce que les annonceurs évitent l'exagération et n'insistent par outre mesure pour que le public profite de leurs « occasions. » Au début, la devise: « Sincérité dans les Annonces, » n'était pas encore généralement reconnue; mais elle fut adoptée en 1914 par l'Association américaine des Clubs de Publicité. Cependant l'examen des premières annonces du Monitor montre qu'on publiait parfois alors des textes qui ne seraient plus admis maintenant. C'est surtout le cas dans la porcelaine et la verrerie, car quelques magasins mentionnaient entre autres des chopes, cruches à bière, coupes à champagne, bols à punch, services à liqueur, pots à tabac, théières, services à café, carafons et carafes à vin rouge; les épiceries de leur côté offraient parmi leurs denrées certaines marques de thé et de café.
Aux approches de Noël, on voyait paraître comme maintenant des annonces spéciales, mais dans plusieurs d'entre elles, le dessin fourni par l'annonceur représentait Saint Nicolas fumant la pipe, tandis qu'actuellement on supprime la pipe dans les annonces illustrées. Une annonce en vue portait ce titre: « Elle détestait l'époussetage; » mais par la suite on changea ce texte pour adopter: « Elle n'aimait pas épousseter, » ce qui serait conforme aux règles adoptées aujourd'hui. Un voyageur en tabac cherchait à remettre sa clientèle; les chemins de fer mentionnaient parfois des wagons pour fumeurs d'où l'on pouvait admirer la vue, et certain hôtel recommandait « l'ozone qui s'infiltre dans vos poumons. » Le Boston Elevated Railway avait une annonce qui préconisait ses services pour « empêcher les accidents, » et le texte suggérait la mort possible d'un enfant par suite d'inattention. A l'heure actuelle, on modifierait évidemment quelque peu cette phraséologie. On trouve aujourd'hui dans le Monitor des annonces mentionnant des tasses à thé, mais non certaines marques de thé; de même on recommande des articles utiles vendus dans les drogueries, mais non pas les drogues. On offre en vente des aliments nourrissants, et la mention de l'air pur n'est pas exclue.
Dans certains cas, la Société d'Édition est obligée soit d'accepter intégralement une annonce, soit de la refuser, mais les annonceurs consentent de plus en plus à ce que leur texte soit cas échéant modifié pour ne pas choquer les lecteurs du Monitor. Parfois les agences exigent que la copie ne soit absolument pas changée; alors la Société d'Édition doit décider si le défaut que présente le projet d'annonce est assez grave pour justifier un refus au point de vue du Scientiste Chrétien, — ce qui se traduirait par une diminution immédiate du rendement, — ou si le défaut est si minime que le texte peut être accepté. Les annonceurs ne comprennent pas toujours la connotation des mots d'après l'usage admis en Science Chrétienne, et les courtiers d'annonces risquent souvent de paraître ridicules s'ils insistent sur divers changements. Mais la Société d'Édition a toujours tâché d'éduquer les annonceurs; et si quelques-uns n'admettent pas encore qu'on retouche leur projet d'annonce, beaucoup d'entre eux, afin de plaire aux lecteurs du Monitor et de ne pas les choquer, acceptent de plus en plus les modifications proposées par la Société d'Édition. Ceci s'est trouvé être à leur avantage.
Aujourd'hui les Scientistes Chrétiens qui écrivent au quartier général pour critiquer les annonces du Monitor sont peu nombreux, mais leurs objections revêtent bien des formes. Le plus souvent, ils oublient que le Monitor et sa publicité sont destinés non seulement aux Scientistes Chrétiens, mais à tous les lecteurs —« à toute l'humanité. » Les Scientistes Chrétiens apprendront avec intérêt que les changements apportés dans les annonces au cours des deux ou trois premières années du Monitor ne provenaient ni de plaintes ni de critiques. Il n'existe aucun exemple de critiques que les Directeurs auraient adressées par écrit aux Administrateurs de la Société d'Édition ou au Régisseur des Annonces; et à cette époque-là, le Champ ne formulait pas de critiques. On a toute raison de croire qu'une seule fois, Mrs. Eddy critiqua une annonce, et cette mise en garde fut communiquée de vive voix au Rédacteur en chef, qui présidait alors Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne.
Comme on le sait, Mrs. Eddy renonça graduellement à surveiller elle-même tous les détails, mais continua d'aider son Conseil des Directeurs et les fonctionnaires de la Société d'Édition à décider avec sagesse les questions courantes. Elle lisait chaque jour le Monitor avec intérêt, et proposa parfois quelque amélioration dans les colonnes des nouvelles. Elle avait approuvé la décision des Administrateurs concernant les démarches à faire pour obtenir des annonces appropriées au Monitor; mais aucune pièce ne fait supposer qu'à cette époque-là, on exprimât jamais la pensée que les personnes chargées du soin des grandes annonces eussent perdu le sens d'équilibre touchant la publicité qui convient au Monitor.
Nous pouvons donc voir que dès le début, le choix des annonces s'est fait d'après une loi de progrès; que le monde des affaires a senti plus profondément qu'on ne s'en rend généralement compte l'influence bienfaisante de la Science Chrétienne telle que la reflètent les pages de ce journal. Évidemment, ceux auxquels incombait la responsabilité de lancer un quotidien établi sur des données uniques en leur genre se trouvaient en face d'une tâche formidable. Les journalistes de profession eux-même durent apprendre des procédés nouveaux, comme ils le font encore aujourd'hui.
A l'heure actuelle, nous pouvons nous réjouir de ce que les idéals et les méthodes de The Christian Science Monitor ont été progressifs, raisonnables, et conformes au désir de notre Leader, qui a dit: « Le Monitor a pour but de ne nuire à personne, mais de faire du bien à toute l'humanité » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353); nous pouvons être heureux d'avoir un véritable quotidien, dont la publicité offre de précieux services à n'importe quel lecteur. Il est clair que tout en étant au nombre de nos périodiques, le Monitor n'est pas une publication religieuse au même titre que le Journal, la Sentinel et le Héraut; pourtant il contient chaque jour un article religieux, comme Mrs. Eddy l'avait spécifié. Bref, The Christian Science Monitor est un journal décent, progressif, à la page, dont la publicité honnête progressive annonce une norme particulièrement élevée.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 28 octobre 1933]
Organisation dans les Universités et les Collèges. — Dans certains universités des États-Unis et d'Angleterre, lorsque les cours reprennent en automne, un groupe de Scientistes Chrétiens se réunit pour organiser le travail de l'année. Parmi les membres sur lesquels ils pouvaient le mieux compter durant l'année précédente, plusieurs manquent probablement à l'appel: ce sont ceux qui ont quitté l'université après avoir obtenu leur diplôme, et ne peuvent plus exercer des fonctions régulières au sein de l'organisation dont ils continuent toutefois à rester membres. Par contre, les étudiants qui viennent d'arriver fourniront probablement un contingent de nouveaux membres.
Ces organisations sont établies en vertu d'une stipulation que Mrs. Eddy incorpora dans le Manuel de l'Église (Article XXIII, Section 8) sous la rubrique: « Privilège des Membres. » On pose souvent aux Directeurs de L'Église Mère diverses questions touchant l'application de ce Statut et le travail des organisations de la Science Chrétienne. Les Directeurs estiment que les organisateurs des groupes en question doivent être, comme l'indique le Statut, « des membres ayant un bon renom dans L'Église Mère, » et que ceux qui exercent des fonctions doivent être dans le même cas. Mais l'organisation peut admettre d'autres membres, des Scientistes Chrétiens qui ne font pas encore partie de L'Église Mère. Toutefois ces derniers ne sont pas éligibles lorsqu'il s'agit de fonctions spéciales.
En outre, les Directeurs sont d'avis que les Scientistes Chrétiens se rattachant à une organisation de la Science Chrétienne peuvent continuer d'être membres après avoir quitté l'université: ils contribuent ainsi à soutenir les étudiants; ils les encouragent et leur aident à poursuivre leur travail d'une manière plus efficace. Les « membres actifs » dont parle le Statut sont évidemment des étudiants, des membres du corps universitaire, ou des instructeurs attachés au collège. Ce sont naturellement les « membres actifs » qui votent au sujet des affaires de l'organisation.
Ceux qui ont obtenu le diplôme d'un collège ou d'une université et sont ensuite devenus Scientistes Chrétiens peuvent être admis dans l'organisation formée à leur université, conformément aux termes du Statut, c'est-à-dire, « par le suffrage unanime » des membres actifs présents, « si les règlements de cette université ou de ce collège le permettent. » Ceci s'applique aux porteurs de diplômes qui ne faisaient pas partie d'une organisation de la Science Chrétienne lorsqu'ils étudiaient à l'université, mais qui désirent maintenant se rattacher à cette organisation.
Les réunions des organisations universitaires ne doivent pas avoir lieu aux mêmes heures que les cultes de l'église locale; mais si la possibilité de fréquenter une église fait défaut, les organisations peuvent avoir des cultes le dimanche et le mercredi soir. Là où les étudiants peuvent se rendre à l'église, ils ont généralement leur propre réunion un autre soir que le mercredi, et suivent autant que possible l'ordre des cultes prescrit pour les réunions du mercredi soir dans les églises et les sociétés. Le président de l'organisation préside généralement à l'assemblée; il lit des passages choisis dans la Bible et les ouvrages de Mrs. Eddy, indique les hymnes, fait les annonces spéciales, après quoi viennent les témoignages.
Certaines organisations universitaires trouvent utile de correspondre avec d'autres organisations dont l'annonce paraît sur la liste de The Christian Science Journal; en échangeant leurs informations et les fruits de leur expérience, elles trouvent parfois des méthodes nouvelles qui leur aident à poursuivre leur travail avec succès.
Le Statut précité autorise les organisation Scientistes Chrétiennes à demander aux membres du Conseil des Conférences de faire une conférence sur la Science Chrétienne. Quelques organisations ont trouvé moyen de s'assurer l'avantage d'une Salle de Lecture; c'est-à-dire qu'elles ont mis à la disposition des étudiants et du corps universitaire un local où ils peuvent lire et étudier tranquillement les publications de la Science Chrétienne. Dans certaines localités, l'église ou les églises filiales les plus rapprochées prêtent leur concours aux organisations universitaires en ce qui concerne les conférences et la place réservée à une Salle de Lecture. Dans d'autres localités, les autorités universitaires permettent que ces activités se poursuivent dans l'enceinte de l'université.
Les organisations universitaires font partie de L'Église Mère: comme on l'a déjà dit, leur formation est prévue par un Statut de cette Église. Par conséquent, les organisations qui auraient besoin de conseils ou de renseignements peuvent toujours s'adresser aux Directeurs de L'Église Mère. L'organisation universitaire diffère de l'église filiale, car elle n'a pas de cultes publics, bien que des invités viennent parfois à ses réunions. Elle offre encore une autre particularité: la présence de ses membres correspond à la durée de leurs études, et tout en se joignant à une organisation universitaire ils peuvent rester membres d'une église filiale ou d'une société de la Science Chrétienne.
Dans bien des collèges, on a constaté que certains étudiants qui s'inscrivent comme adhérents de la Science Chrétienne ne profitent pas des avantages que leur offrirait l'entrée dans l'organisation locale. S'il en est ainsi, l'organisation Scientiste Chrétienne pourra tendre la main à ces étudiants et leur montrer quelle force et quel réconfort ils trouveraient au sein d'un groupe dans lequel ils auraient une activité bienfaisante.
La première organisation universitaire de la Science Chrétienne se forma en mars 1904 à l'université d'Harvard; toutefois, à partir de 1898, les étudiants se réunissaient déjà chaque année d'une manière qui n'avait rien d'officiel. Cette organisation a pu accueillir des centaines d'étudiants, qu'elle a aidés dans leur travail et préparés à faire face aux problèmes de l'avenir. Ses membres ont une réunion et une réception semi-officielles au début de chaque année universitaire; ils apprennent ainsi à mieux se connaître et trouvent une inspiration nouvelle qui les aide à poursuivre leur œuvre dans un esprit d'unité, en profitant de ce que Mrs. Eddy a prévu pour les étudiants Scientistes Chrétiens.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 11 novembre 1933]
Comme la fermeture de l'Exposition de Chicago n'aura lieu que le 12 novembre à minuit, le pavillon de The Christian Science Monitor et le stand de la Science Chrétienne dans le Hall de la Religion continueront leur travail jusqu'à cette date.
Après trois mois d'activité à l'Exposition, le Comité d'action pour les œuvres de la Science Chrétienne présenta un rapport dans lequel il remerciait les églises et les sociétés de la Science Chrétienne situées dans l'Illinois et les États voisins. En choisissant des assistants parmi les volontaires recrutés dans ces organisations, on a pu réduire au minimum le personnel régulier assurant le service des deux entreprises. Ainsi le bon ordre et l'obéissance aux règlements n'ont pas cessé de régner. Comme l'écrit le Comité, les hôtes et les hôtesses qui étaient de service au pavillon et au stand ont été chaque jour aux yeux du monde « l'exemple vivant de ce qu'est la Science Chrétienne. »
Depuis le jour de son ouverture jusqu'au 22 septembre, le pavillon a reçu plus de cinq cent mille visiteurs, ce qui donne une moyenne journalière supérieure à quatre mille trois cents personnes. D'après un chiffre dûment contrôlé, près de neuf mille visiteurs furent admis au cours d'une seule journée. Malgré cette affluence, l'ordre, la tranquillité et la paix ont toujours prévalu parmi les travailleurs et les visiteurs. Ceux qui ont fréquenté le pavillon ou la salle de lecture rapportent bien des cas de guérison. Souvent des personnes qui n'étaient pas Scientistes ont exprimé leur reconnaissance touchant The Christian Science Monitor et l'atmosphère harmonieuse des locaux consacrés aux œuvres de la Science Chrétienne.
Une dame vint au pavillon parce que dans le train elle avait entendu avec un vif intérêt un enfant dire qu'il mettait ses sous de côté et les envoyait à Boston pour la nouvelle Maison d'Édition de la Science Chrétienne. Les enfants qui visitèrent l'exposition eurent tant de plaisir à suivre avec leurs petits doigts sur la muraille les aventures de Snubs et de Waddles mises à leur portée par des tableaux, qu'il fallut protéger ces reproductions en les couvrant de cellophane. Mais les petits s'intéressaient encore à d'autres choses, car parmi les pages exposées ils lurent la partie du Monitor intitulée The Home Forum, et l'un d'eux demanda: « Est-ce vrai que vous pouvez guérir les malades en priant? »
Une dame qui n'était pas Scientiste Chrétienne raconta que le premier jour de l'Exposition elle avait tant marché qu'elle était épuisée. Elle entra dans le pavillon et plus tard lorsqu'elle en sortit, tout sens de fatigue avait disparu; bien qu'elle fût revenue plusieurs fois à l'Exposition, elle n'avait plus jamais ressenti cette lassitude. D'autres personnes, après avoir passé un moment dans la salle de lecture, s'en allèrent heureuses et bien reposées. Un visiteur qui prenait le Monitor pour un journal purement religieux et laissait voir des préventions à son égard, examina la carte montrant la circulation du Monitor, le tableau mural, les pages traitant de sujets spéciaux, et son attitude changea complètement. Deux instituteurs trouvèrent des nouvelles dans le premier numéro du Monitor vieux de vingt-cinq ans, car un exemplaire exposé à l'intention du public leur donna des détails qu'ils cherchaient sur un incident survenu dans l'Iowa.
Bien des contacts agréables, bien des exemples de malentendus rectifiés, de lassitude ou d'autres difficultés surmontées, ont réconforté les travailleurs qui étaient de service. Le Comité d'action termine son rapport en disant: « Mais en voyant les foules qui passent sans cesse à travers ou devant nos locaux, nous comprenons mieux que jamais combien il reste à faire; et ceci nous rappelle nos responsabilités et nos privilèges, tels que les indique Science et Santé (p. 367): ‘Un Scientiste Chrétien occupe aujourd'hui la place dont parla Jésus à ses disciples lorsqu'il dit: « Vous êtes le sel de la terre. » « Vous êtes la lumière du monde; une ville située au sommet d'une montagne ne peut être cachée. » Veillons, travaillons et prions, afin que ce sel ne perde pas sa saveur, et que cette lumière ne soit pas cachée, mais qu'elle rayonne et luise jusqu'à ce qu'elle atteigne à la plénitude de sa gloire.’ »