Au cours des siècles, les gens pieux ont lu et chanté ces paroles du Psalmiste: « Servez l'Éternel avec joie, venez avec allégresse en sa présence!... Entrez dans ses portes avec des louanges, dans ses parvis avec des cantiques. » Néanmoins les enseignements d'une fausse théologie ont généralement empêché les humains de reconnaître que la gratitude envers Dieu est la porte qui permet de venir « en sa présence »— d'être conscient de la présence éternelle du bien. Tous les hommes évidemment cherchent le bien et s efforcent d y parvenir; mais trop souvent leur concept du bien est erroné ou perverti. Il faut donc qu'ils acquièrent le vrai concept du bien et comprennent que la présence invariable du bien ne rétrograde jamais.
Pour répondre à ce besoin de la race humaine, Jésus-Christ vint proclamer et prouver que « le royaume de Dieu est proche. » Les mortels croyaient que le bien était absent; que le mal était présent, puissant, et se manifestait sous diverses formes — péché, chagrin, maladie, inharmonie, infirmité, mort. Le Maître connaissait la vérité qui libère les hommes de la croyance aux mensonges; il savait que Dieu, le Père de tout ce qui est vrai, est la Vérité infinie, la Vie éternelle, le bien toujours présent; il savait que l'homme, créé à l'image et selon la ressemblance de Dieu, exprime le bien, l'harmonie, la paix, la perfection dont il est conscient. Cette connaissance permettait à Jésus-Christ de voir que la maladie, le péché, le mal de tout genre, ne sont que des faussetés présomptueuses, sans pouvoir ni présence. Il accomplissait son œuvre pour la gloire de Dieu,— guérissant les malades, réformant les pécheurs, consolant les affligés, nourrissant ceux qui avaient faim, vainquant la mort. Sa vie était une action de grâces toujours renouvelée, et rendait invariablement témoignage à l'omnipotence du bien.
La Science Chrétienne révèle le divin Principe sur lequel reposent les enseignements et les œuvres de Jésus-Christ. Dans son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy présente vraiment la Science du christianisme, grâce à laquelle nous pouvons suivre le Conducteur sous le triple rapport de la pensée, de la vie et de la démonstration. Ainsi la Science Chrétienne souligne la valeur de la reconnaissance envers Dieu, le grand Dispensateur de tous les biens. Nous lisons à la page 372 du livre de texte: « Dans la Science Chrétienne, il est funeste de nier la Vérité, tandis qu'une juste reconnaissance de la Vérité et de ce qu'elle a fait pour nous, est un secours efficace. » Nier la Vérité équivaut à rejeter le bien et par conséquent à accepter le mal avec sa progéniture indésirable — avec ces fils de Satan qui sont le péché, la maladie, l'affliction. D'autre part, la gratitude envers Dieu et le fait de reconnaître la loi de l'Amour révèlent l'héritage de l'homme, c'est-à-dire la santé, l'harmonie et le bonheur.
Une chose qui frappe souvent ceux qui étudient la Bible, c'est que devant la tombe où Lazare séjournait depuis quatre jours, Jésus-Christ exprima sa reconnaissance envers Dieu avant même que le mort sortît du tombeau à l'appel du Maître. Nombre de Scientistes ont suivi cet exemple pour leur plus grand bien; lorsqu'ils étaient tentés de croire à la discordance et à la maladie, ils se sont résolument détournés du témoignage des sens matériels; ils ont reconnu que Dieu, le bien, est l'unique pouvoir ou présence; alors ils sont venus en Sa présence avec la louange — ils ont réalisé la présence de Dieu qui les a guéris. Par exemple, une certaine Scientiste Chrétienne qui se montre conséquente répond à toutes les suggestions de maladie par une pensée de joie, sachant qu'elle aura bientôt une nouvelle preuve de l'omnipotence divine dont elle pourra parler à une réunion de témoignages pour encourager d'autres personnes. Et chaque fois la guérison est immédiate.
En outre, les Scientistes Chrétiens ont prouvé et prouvent encore la valeur de la reconnaissance dans les problèmes que présentent les affaires. Ils savent que l'état des affaires est en réalité un état mental, et que par conséquent le marasme des affaires indique une mauvaise manière de penser. Il est évident que les pensées fausses — crainte, cupidité, injustice, égoïsme, et cœtera— peuvent être corrigées par le penser juste, par l'activité des idées véritables telles que le désintéressement, la justice, la gratitude, la pureté, la confiance en Dieu. En face d'un problème quelconque, les Scientistes Chrétiens constatent que ces paroles de notre Leader sont d'un grand secours à ceux qui en font l'application: « Poster la justice et la gratitude sur les routes de la pensée pour y servir de sentinelles, aiderait à résoudre ce problème et neutraliserait l'influence des esprit envieux ou de la personne qui commet l'erreur de ne point veiller sur ses émotions et ses conclusions » (Miscellaneous Writings, p. 291).
Reconnaître d'une manière conséquente que Dieu est le seul Entendement, l'unique Vie; que l'Esprit est la seule attraction; que le bien est l'unique influence ou pouvoir,— exclut naturellement et inévitablement de l'existence humaine le mal et l'inharmonie. C'est là un sujet de gratitude continuelle; on peut même dire que c'est l'essence de la gratitude, car il est impossible de séparer les actions de grâces et la reconnaissance du bien, qui coïncident toujours. Ainsi la Science Chrétienne révèle la valeur et la nécessité de la gratitude, et fait de toutes nos journées des jours d'actions de grâces.
