Ce qui suit montrera quelle reconnaissance je dois à Mrs. Eddy pour les nombreuses guérisons que ma famille et moi-même avons eues par la Science Chrétienne.
Après avoir été pharmacien militaire aux Indes Néerlandaises pendant deux périodes de sept ans, je revins au pays en 1914. Ayant été journellement en contact avec des docteurs, je connaissais à fond les opinions médicales et subissais leur influence; j'avais été fréquemment traité pour l'appendicite chronique, la malaria, la faiblesse nerveuse, le typhus, les maux d'estomac et d'intestin. Avec quelle joie je rentrai en Hollande pour y passer mon congé d'une année! Mais la guerre mondiale éclata et l'on mobilisa tous les militaires en congé venus des Indes Néerlandaises. Bientôt les maux d'intestin et d'estomac s'aggravèrent à tel point que le conseil médical qui dut m'examiner prononça ce verdict: « Impropre à tout service militaire dans les tropiques et dans la mère patrie. »
En attendant, je me fis traiter par un célèbre spécialiste d'Amsterdam, qui m'imposa un régime sévère dans l'espoir de guérir une constipation chronique et les misères qui l'accompagnaient. Par suite de tous ces maux, j'avais les nerfs dans un tel état qu'à mon insu, on faisait des démarches pour me placer dans un sanatorium. Le changement qui devait m'apporter l'harmonie se produisit en mai 1918, lorsque je fis un voyage d'affaires en Amérique.
J'étais à New-York depuis quelques mois lorsque j'appris à connaître la Science Chrétienne. En automne, j'assistai pour la première fois à une conférence qui m'intéressa d'autant plus que le conférencier avait été neuf ans médecin. A cette époque, je ne pouvais rester debout plus de trois minutes. La conférence eut lieu à l'Opéra Métropolitain, où cinq mille personnes peuvent prendre place. Elle attira un auditoire d'environ six mille personnes, et je fus au nombre de ceux qui ne purent s'asseoir. Je tâchai de m'appuyer contre une colonne, mais dus rester debout pendant une heure entière. Je fus fort surpris que tout allât bien et résolus de faire plus ample connaissance avec la Science Chrétienne. J'achetai Science et Santé, je lus certaines portions et finalement la plus grande partie de son précieux contenu. Je fréquentai les cultes du dimanche et les réunions du mercredi soir, et peu à peu je vis s'ouvrir un monde nouveau. Mes nombreux remèdes ne furent plus jamais employés, et je ne tardai pas à m'en défaire. Dès lors je n'ai fait usage d'aucun médicament.
En 1919, je rentrai aux Pays-Bas, et pendant trois ans j'eus de grands malheurs; mais je comprenais un peu la Science Chrétienne et je luttai d'après mes lumières. Ma confiance en Dieu et ma foi en cette nouvelle doctrine furent mises à une rude épreuve, car peu de temps après mon retour un fils de treize ans passa à la suite d'un accident. Je m'attachai fermement à la Science Chrétienne, et ma reconnaissance fut grande lorsque je pus réaliser qu'il n'y a ni mort ni séparation, mais seulement la vie éternelle et l'unité dans l'amour de Dieu. Comme je désirais la paix intérieure et demeurais fidèle au point de vue idéaliste, je fus graduellement amené à compter entièrement sur la Science Chrétienne. Je puis déclarer avec joie que tous les maux physiques me quittèrent, et que je pris une part toujours plus active au travail de notre Champ. Santé, rapports harmonieux au sein de la famille, succès couronnant mes occupations journalières, tels sont certains des fruits que j'ai récoltés; et je reconnais que ces choses nous sont « données pardessus » lorsque nous cherchons sincèrement le royaume des cieux.
J'ai pu servir notre église en qualité de Premier Lecteur et de moniteur à l'école du dimanche, ce dont j'ai tiré bien des leçons. Je suis très reconnaissant d'être membre de L'Église Mère et d'avoir été instruit en classe. J'apprécie beaucoup la nourriture spirituelle que nous recevons chaque jour par les Leçons-Sermons contenues dans le Livret Trimestriel de Christian Science, comme aussi toutes les publications Scientistes Chrétiennes qui nous permettent d'aider notre prochain. Grâce à Mrs. Eddy, j'ai pu trouver Dieu et recevoir bien des bénédictions; aussi ma gratitude pour son labeur plein d'amour ne peut-elle s'exprimer que par une consécration plus grande à l'égard de Dieu et de notre bienheureux mouvement.
Bloemendaal, Hollande.
