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L'Isolation de l'Erreur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1934


Selon les apparences, l'homme mortel est un assemblage de qualités contradictoires, le monde une arène où luttent des forces en conflit, et l'existence humaine un mélange de bien et de mal. Ainsi le monde, les hommes et l'existence paraissent n'être ni entièrement bons ni entièrement mauvais, mais combiner deux groupes d'éléments. Cette synthèse apparente d'opposés ou de discordances a toujours été pour les penseurs une source de confusion. Présumant que le mal était une entité, une réalité, ils ont successivement essayé de l'expliquer, de le subjuguer ou même de le réformer — c'est-à-dire de sauver ses victimes; mais leur succès n'a jamais été que partiel.

Il est évident qu'un univers où le bien et le mal se disputent la suprématie ne saurait durer; on peut en dire autant d'un univers dû au hasard et présidé par un Être suprême qui serait vindicatif ou indifférent au sort de Ses créatures. En outre, la Vie ne pourrait continuer indéfiniment si elle était sujette aux atteintes de la maladie. La raison nous fait voir que soit sous forme de péché soit sous forme de maladie, l'erreur ou « le diable » correspond bien à la définition si expressive qu'en donna Jésus-Christ: « Il est menteur et le père du mensonge. »

Depuis l'époque de Jésus-Christ, personne n'avait enseigné aussi nettement que Mary Baker Eddy la position à prendre en face du mal — péché ou maladie — et n'en avait montré la nature mesmérique ou hypothétique. Notre Leader ne s'en tint pas là. Refusant de confondre le péché et la maladie avec l'être véritable et de leur accorder une place, fût-ce apparente, dans l'univers du Principe, elle a montré qu'ils sont hors la loi et les a exclus de l'existence humaine normale par l'application pratique du fait spirituel qui annule leurs prétentions. De cette manière elle a formellement isolé et réfuté l'erreur sous toutes ses formes.

Mrs. Eddy s'exprime avec la perspicacité qui caractérise ses ouvrages lorsqu'elle écrit à ce sujet dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 300): « Le temporel et l'irréel ne touchent jamais l'éternel et le réel. Le muable et l'imparfait ne touchent jamais l'immuable et le parfait. L'inharmonieux et ce qui se détruit ne touchent jamais l'harmonieux et ce qui existe en soi. Ces qualités opposées sont l'ivraie et le froment, qui en réalité ne se mélangent jamais, quoique (aux yeux des mortels) ils croissent côte à côte jusqu'à la moisson. »

Le bien n'est jamais altéré par le mal; la vie n'est point affectée par la maladie; pour illustrer ces faits de la manière la plus simple, citons l'exemple d'une eau boueuse ou impure qui devient parfaitement limpide après avoir traversé une couche de sable fin. En réalité, les impuretés n'ont jamais fait partie de l'eau.

Il en va de même concernant le mal, le péché, la mortalité. Apparemment ces choses peuvent s'être attachées à une personne de la manière la plus étroite ou avoir pénétré dans son existence en y produisant des effets désastreux; mais au fait elles n'ont nullement réussi à toucher son individualité véritable. Un passage de Science et Santé (p. 14) explique la cause de cet échec: « Absolument séparée de la croyance à une existence matérielle et du songe de cette existence, est la Vie divine, qui révèle l'intelligence spirituelle et la conscience de la domination qu'a l'homme sur toute la moisson. »

Voilà ce qui permet d'extirper radicalement l'erreur de tout genre, y compris la maladie. Un mortel corporel exposé aux atteintes de la maladie qui prétend s'attacher à lui, exprime un concept erroné de l'homme; car l'homme est spirituel, sans aucune suggestion de matérialité ou de mortalité. Impossible de ne pas l'admettre si nous nous souvenons que Dieu est Esprit et confirmons notre déduction en reconnaissant que la vraie conscience représente notre moi véritable. Celui qui reconnaît le caractère spirituel de son individualité véritable se place à l'ombre du Tout-Puissant, ce qui lui permet de déclarer que la maladie est irréelle et ne peut approcher soit de lui soit des autres.

Toute personne qui avec l'aide de Dieu isole ou nie résolument la réalité d'une maladie fait un premier pas dans la bonne direction, et pourra ensuite saper et détruire ce mal. Elle ne demandera pas comment il a commencé, pourquoi il s'est emparé d'elle ou de qui ce soit. Au contraire, elle réfutera la prétention d'une présence mauvaise et soutiendra d'une manière intelligente que le mal ne saurait approcher d'elle-même ou de son prochain. De plus, elle résistera à l'entendement mortel qui cherche à lui faire accepter cette tromperie, et le niera au moyen de la vérité. Or la vérité c'est qu'il n'y a qu'un seul Entendement, que nous appelons Dieu, et une seule conscience réelle, n'exprimant que le bien et ne connaissant ni le mal ni la détresse. Donc l'entendement mortel, avec ses arguments et ses suggestions de souffrance ou de maladie, est sans pouvoir malgré ses prétentions — au fait, il n'existe pas, car il n'est point inclus dans l'univers de la Vie éternelle où nous avons notre être.

Ce n'est pas chose difficile de voir et de déclarer sincèrement que la maladie qui veut nous troubler est une croyance, une illusion, un rêve, parce que la Vie — notre Vie —étant Dieu, est éternellement harmonieuse, exempte de maladie. Mais certains d'entre nous annulent pour ainsi dire leur déclaration héroïque et encourageante en prétendant qu'il s'agit de leur propre croyance ou rêve, ce qui n'est point le cas. Le rêve et le rêveur ne font qu'un, la maladie et le malade ne font qu'un; mais ce « un » n'est pas l'homme; ce n'est pas une réalité mais une fausseté. Parler à la maladie de cette manière scientifique et perspicace, c'est en devenir maître.

Il est arrivé plus d'une fois qu'une personne qu'on jugeait devoir être en proie aux souffrances a pu voir que le mal était complètement en dehors d'elle-même et n'en a point ressenti la violence, tandis que son entourage s'inquiétait beaucoup à son sujet. Ce phénomène fait ressortir la nature mesmérique de la maladie et montre que le mesmérisme ne fait point partie de l'individu. Aussi le traitement vise-t-il à la destruction de la croyance mesmérique.

Le mortel est enclin a parler d une mauvaise habitude, d une faiblesse ou d'un défaut comme si ces choses étaient les siennes, tandis qu'il ne se libérera qu'en reléguant ces tendances erronées dans le domaine de la croyance mesmérique, ce qui permet de les isoler et de les répudier. Pour être juste envers lui-même, l'homme doit reconnaître que le divin Principe est toujours à l'œuvre pour diriger et régler harmonieusement sa carrière. S'il admet que des penchants opiniâtres sont les siens, qu'ils sont présents et exercent leur empire sur lui, il nie l'omnipotence de Dieu.

Concernant les erreurs passées, l'humain en général n'est que trop enclin à se demander comment il a pu les commettre; et parfois il continue à souffrir de leurs prétendues conséquences alors qu'il s'est dès longtemps repenti et réformé. Il devrait au contraire déclarer à toute erreur: « Arrière de moi, Satan! » puis reconnaître que son moi véritable ne s'est jamais abandonné à l'erreur et n'a pas vraiment commis des folies. Par contre, c'est une folie que de gâter sa propre existence par une morbide condamnation de soi-même, au lieu de désavouer scientifiquement toute croyance à l'erreur et de poursuivre sa route instruit mais non point affaibli par l'expérience. Sous ce rapport l'exemple que nous a donné Paul est excellent. Certes il y avait dans le passé de l'Apôtre bien des choses à effacer; cependant son épître aux Philippiens renferme ce passage: « Oubliant ce qui est derrière moi et m'élançant vers ce qui est devant moi, je cours vers le but, pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »


Relever un homme qui chancelle, lui aider à se ressaisir, voir sur son visage les marques de lassitude et de découragement faire place aux lumières de l'espérance et de la paix, voilà ce que l'apôtre entend par ces paroles: Édifiez-vous mutuellement. Consolez-vous les uns les autres. Portez les fardeaux les uns des autres et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.—

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