[Extrait de la Christian Science Sentinel du 3 juin 1933]
Une question qui préoccupe actuellement les églises de la Science Chrétienne de certaines grandes villes concerne le maintien, l’utilité plus ou moins grande et l’activité des Salles de Lecture qu’elles administrent en commun. Selon le Manuel de L’Église Mère (Art. XXI, Sect. 1), il importe que les Salles de Lecture soient bien situées et judicieusement aménagées. A mesure que notre mouvement s’étendait, des églises se sont successivement formées dans les quartiers extérieurs ou la banlieue des grandes villes, et ces filiales de L’Église Mère prêtent parfois leur concours aux églises plus anciennes pour l’entretin d’une Salle de Lecture dans le quartier des affaires. Cependant, à moins qu’on n’ait prévu la coopératoin des églises, il se peut que tous les frais occasionnés par une installation comparativement coûteuse incombent à une seule organisation,— que l’église placée en plein centre doive entretenir une Salle de Lecture spécialement fréquentée et nécessitant de grands efforts.
Dans le Statut dont nous avons déjà parlé, Mrs. Eddy prévoit la possibilité d’une Salle de Lecture administrée par plusieurs églises agissant de concert, et nous donne en outre un conseil utile lorsqu’elle ajoute: “pourvu que ces salles soient bien situées.” Ainsi dans bien des grandes villes, il existe depuis nombre d’années une ou deux Salles de Lecture au centre des affaires, entretenues par les églises filiales agissant conjointement, quoique ces églises aient toutes une Salle de Lecture dans leur propre district. Si la Salle de Lecture administrée en commun suffit pleinement aux besoins du champ, il se peut que les Salles de Lecture séparées ne soient pas nécessaires; mais dans une grande ville d’Amérique, Mrs. Eddy exprima le désir que les églises filiales eussent chacune une Salle de Lecture dans leur quartier, outre celle qui était située en plein centre. Dans ce cas, il fallait sans doute un plus grand nombre de Salles de Lecture pour desservir un champ déjà considérable.
Pour être attrayante et s’adapter à son but, il n’est pas nécessaire que la Salle de Lecture soit meublée à grands frais. On ne saurait trop dire combien il importe d’avoir des bibliothécaires compétents et des Salles de Lecture bien dirigées, pourvues des publications de la Science Chrétienne et offrant toutes les facilités possibles aux personnes qui désirent étudier ce qui soulage la détresse et remplace l’abattement par la confiance et la joie spirituelle.
Dans certaines parties des États-Unis, on s’est rendu compte que pendant une période de chômage, les bibliothèques publiques doivent être spécialement soutenues pour pouvoir toujours mieux rendre service au grand nombre d’hommes qui cherchent à s’instruire pour devenir des citoyens plus appréciés et des travailleurs plus intelligents lorsqu’ils obtiendront une place. Certes, en des temps pareils, les fonctions de nos Salles de Lecture ne manquent ni d’ampleur ni d’importance, car tant de personnes ont recours à la Science Chrétienne et désirent sincèrement apprendre ce qu’elle enseigne. C’est pourquoi d’une manière générale, nos Salles de Lecture n’ont pas restreint leurs heures de service ou les moyens qui leur permettent de poursuivre leur œuvre missionnaire pratique; et certaines Salles de Lecture se sont préparées à devenir plus utiles et plus actives.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 6 mai 1933]
Jusqu’ici ces colonnes n’ont pas dit grand-chose de la Salle du Globe, qui constitue l’une des caractéristiques de la nouvelle Maison d’Édition. N’ayant sa pareille nulle part, ce sera vraiment une chose unique. Dans une ville éloignée, on a placé dans les nouveaux locaux d’un certain journal un globe énorme qui tourne sur son axe et représente le monde vu de l’extérieur. Ce serait, a-t-on dit, “le plus grand monde du monde;” mais la Salle du Globe sera deux fois plus grande, car son diamètre intérieur dépassera légèrement les dix mètres. Ce globe sera construit quelque peu différemment de celui dont nous avons parlé, puisque la mappemonde s’y verra depuis l’intérieur. Le visiteur pourra marcher sur un pont de verre structural placé un peu plus bas que l’équateur, ce qui permettra littéralement de traverser le monde. Au fait, grâce à cette position avantageuse, on verra ce qu’il est impossible de voir ailleurs — les deux pôles, nord et sud, ainsi que la mappemonde dans son entier.
Nous avons expliqué la semaine passée que l’armature d’acier et de béton destinée à la Salle du Globe était déjà posée, et qu’elle part du rez-de-chaussée pour aboutir au deuxième étage, en traversant le premier étage de la Section “A.” L’intérieur du globe sera formé de nervures en bronze représentant les méridiens et les parallèles; entre ces nervures viendront se fixer des sections de verre iridescent où seront représentées les diverses régions terrestres. Le verre sera teinté par un procédé analogue à celui qui a été employé pour les fenêtres de l’Annexe de L’Église Mère et reproduira la surface du monde — les océans, les continents, les pays, les villes grandes et petites. Le globe sera éclairé de l’extérieur et la lumière pénétrera naturellement à l’intérieur. On a prévu l’expansion et la contraction des sections de verre, qui portent des rainures grâce auxquelles elles pourront être fermement maintenues en place par les nervures de bronze.
La Salle du Globe peut être considérée comme une chose instructive qui intéressera particulièrement les élèves des écoles tout autant que les adultes de passage à Boston. En vertu d’un contrat, l’intérieur de la Salle du Globe sera exécuté par une firme anglaise dont le siège est à Londres, mais qui possède une filiale aux États- Unis, de sorte que la construction du globe et sa mise en place seront dirigées par la même maison.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 10 juin 1933]
Les Délégués à la Presse et les membres des églises filiales de la Science Chrétienne ont rendu de grands services en ce qui concerne le classement correct des publications de la Science Chrétienne dans les bibliothèques publiques. Le Chef des Délégués à la Presse, à Boston, peut fournir des étiquettes gommées qu’on colle à l’intérieur de ces livres et qui donnent la liste des publications Scientistes Chrétiennes autorisées et approuvées. Il informe aussi les Délégués à la Presse des publications rentrant dans cette catégorie. Bien entendu, il y a dans les bibliothèques d’autres livres ou périodiques qui tentent de traiter le même sujet; mais ils peuvent contenir des énoncés incorrects, car ils n’ont pas été examinés et contrôlés selon les dispositions prévues par Mrs. Eddy pour la littérature autorisée de la Science Chrétienne. Parfois les ouvrages autorisés et approuvés ont été catalogués avec ce genre d’écrits; ou bien encore, on a placé avec les publications autorisées de la Science Chrétienne des écrits qui lui sont nettement hostiles. Il suffit en général de parler courtoisement de la chose au bibliothécaire ou à d’autres autorités responsables pour qu’on reconnaisse la justice d’une classification distincte indiquant au public la nature et le genre des livres traitant de ce sujet. Par exemple, si l’on classe les ouvrages d’après le Système Décimal de Dewey, les publications Scientistes Chrétiennes autorisées et approuvées peuvent porter un numéro spécial.
Pendant qu’un Scientiste Chrétien collait des étiquettes dans plusieurs livres autorisés et approuvés traitant de la Science Chrétienne, la bibliothécaire lui dit que les prétendues biographies de Mrs. Eddy qui sont fondées sur des informations incorrectes ou fausses et qui s’inspirent parfois d’opinions préconçues, engagent le lecteur impartial à lire les biographies autorisées de Mrs. Eddy, qui ont été vérifiées d’après les dossiers historiques de L’Église Mère et dont on a reconnu l’authenticité et la valeur. La bibliothécaire dit que La Vie de Mary Baker Eddy, par Sibyl Wilbur, qui dans la bibliothèque en question tombait presque en lambeaux, avait été beaucoup plus demandée depuis qu’il avait paru des biographies incorrectes et injustes. Elle dit que certains de ces livres sont si “visiblement haineux” qu’ils poussent le public à lire des ouvrages faisant autorité sur le sujet en cause. Naturellement, les bibliothécaires auxquels on demande des ouvrages authentiques sur la Science Chrétienne signalent aux investigateurs la liste des livres dont le Délégué à la Presse se porte garant.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 10 juin 1933]
Le 25 mai, dans la soirée, des collaborateurs de The Christian Science Monitor et d’autres personnes se rencontrèrent dans la nouvelle Maison d’Édition pour assister avec intérêt au tirage initial des journaux sortant de la première presse installée dans le nouveau bâtiment. Ce jour-là, la dernière édition de notre quotidien sortit donc de la nouvelle adresse du Monitor: No. 1, Norway Street. Le lendemain, 26 mai, toutes les éditions furent imprimées dans le nouveau bâtiment. Plus tard, on offrit les premières impressions du journal au Conseil des Directeurs de l’Église Scientiste Chrétienne qui, il y a un peu plus de deux ans, entreprit de donner à la Société d’Édition des locaux répondant aux besoins d’une expansion rapide.
Le Champ de la Science Chrétienne accueille avec non moins d’intérêt les nouvelles et les vues de cette entreprise à mesure qu’elles paraissent dans le Monitor et la Sentinel. Dans l’Indiana, par exemple, dès que la construction commença, une famille fit encadrer un agrandissement du dessin de l’architecte; puis à l’aide des Nouvelles Intéressantes que publie la Sentinel, on marqua sur la gravure les progrès de l’édifice, ce qui donna l’impression qu’on assistait vraiment au travail. Dans le de l’édifice, ce qui donna l’impression qu’on assistait vraiment au travail. Dans le New-Hampshire, une Scientiste Chrétienne qui depuis près d’une année s’efforçait de vaincre un mal physique, trouva beaucoup d’inspiration dans la lecture et le classement de tous les extraits du Monitor et de la Sentinel relatifs au nouvel édifice: elle y vit l’indication du pouvoir de l’Entendement sur la résistance matérielle.
D’autres ont suivi les progrès de la construction grâce aux films cinématographiques envoyés par le Conseil des Directeurs de L’Église Mère; et soit dit en passant, ces scènes reparurent récemment sur l’écran dans L’Église Mère originale, à Boston, pour ceux qui ne les avaient pas vues ou désiraient les revoir. Une personne qui vit ce film à l’Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne à Chestnut Hill, écrit: “Je fus particulièrement frappée lorsque je vis L’Église Mère se dresser majestueusement sur l’écran, car je n’avais jamais rien contemplé d’aussi beau. J’avais eu précédemment une vision de l’Église réelle, et je savais qu’il y a une seule congrégation.
Dans le nouvel édifice, on a prévu des arrangements dignes d’intérêt, par exemple: En face de l’atelier de reliure, au quatrième étage de la Section “B,” touchant à la Section “A,” on accède de chaque côté à des terrasses pavées. Ces emplacements sont réservés aux employés qui désireraient prendre leur lunch en plein air, se reposer, ou lire à l’heure de midi. Le fond en déjà recouvert de grands carreaux mesurant environ quatre-vingt centimètres; et du côté de la rue, de hauts murs abritent les terrasses qui seront pourvues de tables et chaises. Même si le vent est fort, le grand mur extérieur, haut de trois mètres, offre un abri où l’on peut se reposer à l’aise, et d’où l’on voit se profiler sur le ciel bleu, la tour de la Section “A” de la Maison d’Édition, la flèche de L’Église Mère originale et le dôme de l’Annexe.
Nous avons déjà décrit les plateformes qu’on emploiera pour charger et décharger, et nos lecteurs savent que les camions y auront accès depuis Clearway Street et y seront complètement à l’abri. Ce sera en même temps le garage où chaque camion, dans son compartiment respectif, subira les petites réparations et les nettoyages nécessaires.
A l’arrière du bâtiment, près de la salle où s’imprime le Monitor, se trouve le local des porteurs de journaux, auquel on arrivera par une entrée spéciale donnant sur Clearway Street; il y sera installé des caisses métalliques qui recevront les journaux sortant de presse. Les jeunes gens au nombre de cinquante environ, se réuniront dans ce local où ils obtiendront les journaux qu’ils doivent distribuer. Si pour une raison quelconque ils sont obligés d’attendre, ils pourront descendre directement au sous-sol, et trouver dans une chambre spéciale des jeux et d’autres passe-temps.
A-t-on jamais calculé le nombre des garçons qui dans ce pays ou à l’étranger, distribuent ce journal et obtiennent parfois de nouveaux abonnements? Dans quelques endroits, des jeunes filles se livrent aussi à ce travail. Qu’ils soient ou non parmi les porteurs de journaux, bien des garçons fréquentant les Écoles du Dimanche de la Science Chrétienne ont contribué avec joie à l’érection du bâtiment. Le président d’un comité qui s’occupe du Monitor au sein d’une église de Chicago nous apprend que depuis plusieurs mois les garçons, qui ne sont parfois que trois, ont versé collectivement deux dollars par mois au fonds de construction. Un moniteur de l’école du dimanche d’une église de New-York nous écrit qu’un garçon de sept ans met chaque dimanche quelque chose dans l’enveloppe réservée au Fonds de Construction de la Maison d’Édition; et que l’année dernière à Noël, lorsque ses parents lui donnèrent de quoi acheter ce qu’il voulait, il résolut de verser son argent à ce fonds et l’apporta tout joyeux à l’école du dimanche. Ce jour-là, il expliqua à ses condisciples qu’il aidait à construire la nouvelle Maison d’Édition et qu’il irait un jour la visiter. Actuellement, quelques-uns de ces jeunes collaborateurs sont à Boston, et accompagnés de leurs parents, ils peuvent voir l’intérieur du bâtiment.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 24 juin 1933]
Du 1 au 10 juin, plus de deux mille six cents personnes ont visité la nouvelle Maison d’Édition; et pour faire faire la même tournée aux nombreux lecteurs de ces Nouvelles, l’observateur suivit un guide qui le conduisit dans tout le bâtiment. Nous entrâmes par Norway Street, au point de jonction des Sections “A” et “B;” et nous examinâmes tout particulièrement cette dernière section parce qu’elle est plus avancée que l’autre. A l’entrée, nous remarquâmes un poste de surveillance d’où la vue s’étend dans trois directions; c’est là que pendant les heures de bureau, un homme sera à la disposition des visiteurs auxquels il pourra rendre service de bien des manières. Notre guide nous fit observer que le bâtiment a cent quatrevingt-quatorze mètres de long et que la tour est haute de quarante-six mètres. En prenant le corridor qui traverse la Section “B,” nous vîmes à droite un grand local où l’on entreposera les sacs postaux vides. Ceux qui ne connaissent pas la circulation du Monitor ou celle des autres périodiques, ont pu se faire une idée plus exacte des affaires considérables dont s’occupe notre Maison d’Éditoin. Chaque jour, plus de cent mille exemplaires du Monitor sont mis sous bande, collés et placés dans des sacs indiquant leur destination; après quoi les camions du Monitor les transportent jusqu’aux trains où ils sont remis aux soins de la Poste des États-Unis.
Au premier étage, nous vîmes l’un des trois genres de tuile acoustique qu’on emploie dans ce bâtiment pour absorber les sons. C’est de la paille de bois imprégnée et comprimée en forme de briquette, ressemblant quelque peu au “froment vermicelle” qu’on sert parfois au déjeuner. Ces briquettes sont fixées au plafond de béton au moyen d’un ciment spécial préparé à cet effet. Le guide nous dit que le poids de la Section “B” repose non pas sur les murs extérieurs, mais sur des colonnes circulaires placées à l’intérieur et munies de larges chapiteaux, ainsi que sur des colonnes carrées disposées sur les côtés. Nous allâmes sur le balcon de fer donnant sur la Salle des Presses du Monitor et nous vîmes imprimer les journaux. Un homme les examinait de temps en temps à mesure qu’ils sortaient de presse; selon l’arrangement que permet la rotative, les feuilles étaient déjà assemblées, et il ne restait qu’à plier, à mettre sous bande et à expédier les journaux. On nous expliqua que les camions du Monitor sont démontables, ce qui permet d’y placer rapidement les sacs de journaux; aussi le chargement et le déchargement ne prennent-ils que peu de temps. Nous vîmes les compartiments métalliques donnant sur la Salle des Expéditions, ainsi que la Salle des Vendeurs de journaux, où les Monitors sortant de presse attendent qu’on les distribue. Chaque vendeur a la clef d’un compartiment où il reçoit ses journaux.
A l’étage supérieur, dans l’Atelier de Composition, des hommes polissaient à l’aide de machines le parquet laminé que nous avons déjà décrit. Dans cette salle, les typographes composent la copie venant de la Salle des Nouvelles, et préparent l’impression du Monitor. On nous expliqua en détail comment on maintient l’humidité qui doit régner dans des locaux de ce genre. Pour ne pas nous répéter, disons seulement que certaines dispositions permettent d’obtenir tous les degrés d’humidité qui pourraient être requis.
Dans la Salle des Nouvelles, nous vîmes un autre genre de tuile acoustique, qui doit être recouverte de vernis. Elle se compose de fibres de canne à sucre et comme on l’a dit précédemment, elle est perforée presque de part en part. Dans cette salle, les peintres du Département d’Entretien de L’Église Mère étaient à l’œuvre, et un visage bien connu nous sourit du haut d’une échelle: on voyait que le peintre était heureux de pouvoir aider à terminer la nouvelle Maison d’Édition. Dans l’Atelier du Découpage des Poncifs, nous vîmes non seulement le plafond, mais les murs, recouverts de la tuile acoustique dont nous venons de parler.
Au troisième étage, nous pûmes voir comment fonctionnera la jointure d’expansion prévue entre les Sections “A” et “B;” nous observâmes que les plaques de métal recouvrant cette jointure sur le plancher et sur le seuil de la porte, étaient fixées de manière à ce que la tête des vis soit dans une rainure et puisse se déplacer dans les deux sens selon l’expansion ou la contraction des matériaux. Dans la Section “B,” nous vîmes un escalier dont les marches seront recouvertes de ce qu’on appelle “terrazzo.” C’est un mélange de ciment, de sable et de marbre concassé qu’on étend sur les marches. Une fois qu’il s’est durci, on en polit la surface, qui devient très belle.
Dans la Section “A,” les visiteurs purent voir les conduits métalliques du chauffage qui seront plus tard cachés par les plafonds ou les poutres. Il a fallu cinq camions de métal en feuilles pour faire les conduits du bâtiment, qui ont tous été fabriqués sur place.
Au troisième étage, nous vîmes aussi le plancher laminé qu’on était en train d’installer. Avant cette opération, on couvre le ciment de colle, puis de goudron, sur lequel on place les lames de bois en clouant chacune d’elles contre la précédente. Lorsque les ouvriers arrivent tout près du mur, il leur est naturellement impossible de clouer la dernière lame, puisque la place manque pour manier le marteau. On emploie alors des ressorts métalliques qu’on insère entre la dernière lame et le mur et qui seront recouverts par la boiserie.
Au moment où nous quittions le bàtiment, à l’extrémité est de la Section “B,” notre guide nous expliqua qu’il avait fallu une demi-barrique de savon mou pour laver cette partie de la façade. Il nous dit que la pierre se salit au cours de la construction, et qu’une fois l’extérieur terminé, il faut la laver soigneusement avec de l’eau et du savon. Nous en conclûmes que pour l’ensemble de l’édifice, il avait fallu bien des barriques de savon mou.
Pour terminer, nous voudrions parler d’une lettre reçue ce mois-ci et signée par une amie de la Maison d’Édition qui dit être “une ouvrière” ne pouvant envoyer que peu de chose pour aider à payer le nouveau bâtiment. Elle écrit: “Mais j’ai été guérie et je désire donner un peu du ciment qui entrera dans cette construction. Ayez la bonté de verser au fonds cette toute petite somme.” Elle joignait à sa lettre douze cents en timbres, don qui rappelle le commentaire biblique: “Celle-ci a donné ... tout ce qu’elle avait.”
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 13 mai 1933]
Il y a quarante ans, c’est-à-dire en 1893, à l’Exposition Colombienne Universelle de Chicago, les Scientistes Chrétiens eurent une réunion importante, et la religion fondée par Mrs. Eddy fut reconnue. Les autorités du Congrès Mondial se rattachant à l’exposition offrirent à l’église de la Science Chrétienne le privilège d’avoir une convention préliminaire, et celui de présenter au Parlement Mondial des Religions une adresse exposant les doctrines de la Science Chrétienne. Les Scientistes Chrétiens furent invités à venir de partout, et plusieurs élèves de Mrs. Eddy, auxquels se joignirent d’autres membres de l’église, se rendirent de Boston à Chicago en wagon réservé. Le portier de leur voiture parut extrêmement étonné de ce qu’aucun des voyageurs, homme ou femme, ne faisait usage de tabac ou de boissons alcooliques.
Selon The Christian Science Journal de novembre 1893, l’assemblée eut lieu le 20 septembre au Palais des Arts, dans la Salle Washington, où trois mille personnes pouvaient prendre place et mille autres se tenir debout. La salle étant plus que remplie, des centaines de personnes durent être renvoyées. Le Journal fait observer que cette réunion “marque une époque des plus importantes dans l’histoire et les progrès de notre Cause.”
Cette année-ci, une nouvelle Exposition universelle ou internationale aura lieu à Chicago; elle s’ouvrira officiellement le 1er juin et montrera “les Progrès d’un Siècle.” Elle commémore le centième anniversaire de la ville comme telle — ville dont Mrs. Eddy soulignait déjà l’accroissement fabuleux lorsqu’elle appela Chicago “le prodige de l’Occident” (Miscellaneous Writings, p. 98). Pour retracer les étapes parcourues au cours des cent dernières années, non seulement par leur cité mais par le monde, les organisateurs de l’Exposition ont pris comme note fondamentale le progrès, et particulièrement ce qu’a pu faire le genre humain dans le domaine de la science physique et de ses application industrielles.
A cette occasion, le mouvement de la Science Chrétienne va franchir une nouvelle étape. Mrs. Eddy et son œuvre seront honorées cette fois-ci d’une autre manière qu’en 1893. Au stand du Concile National des Femmes, on réserve une place spéciale à Mrs. Eddy comme étant l’une des douze Américaines ayant joué dans ce pays-ci le rôle le plus important au cours du siècle qui s’achève.
Le quotidien international fondé par Mrs. Eddy, The Christian Science Monitor, sera représenté par un bâtiment ou pavillon spécial situé presque au centre de l’Exposition, au bord d’une lagune sur laquelle donnent les principales constructions. Ce bel et vaste emplacement a été offert par les promoteurs de l’Exposition. Le pavillon du Monitor est avant tout un témoin attestant l’influence qu’exerce la Science Chrétienne dans le domaine du journalisme. Les plans prévoient un bâtiment carré à un seul étage, mesurant environ dix-sept mètres de côté. Une collection de documents illustrant l’apport du Monitor au journalisme pratique, occupera la plus grande partie du pavillon, qui contiendra en outre une belle Salle de Lecture de la Science Chrétienne. Là le visiteur, qu’il s’intéresse ou non à la Science Chrétienne, aura l’occasion de se reposer, d’écrire des lettres, de retrouver des amis, et s’il le désire, d’apprendre à connaître un journal unique en son genre.
Pour la première fois, l’histoire du Monitor passera sur l’écran à l’exposition. On a préparé un scénario illustrant la façon dont ce journal recueille les nouvelles du monde entier, son système d’annonces également universel, son impression à Boston, et la manière constructive dont il présente les nouvelles. On montrera que le Monitor est par excellence le journal du foyer. On fera ressortir l’ampleur de sa circulation, qui s’étend à presque tous les pays du globe. On démontrera aussi la répartition remarquable de sa publicité, embrassant près de vingt-trois mille annonceurs appartenant à quarante nations. La Société d’Édition de la Science Chrétienne a contribué aux dépenses qu’entraîne l’érection du pavillon; quelques églises filiales situées dans les États voisins y ont également participé; mais c’est aux églises et aux sociétés de la Science Chrétienne dans l’Illinois que le Champ est surtout redevable, car elles ont fourni la plus grande partie des fonds et ont aménagé ces locaux aussi attrayants qu’utiles.
Avec la collaboration du Comité qui s’occupe des Activités de la Science Chrétienne à l’Exposition, le Conseil des Directeurs de l’Église de la Science Chrétienne a prévu une autre exhibition dans la Salle des Religions. Là un stand d’environ cinq mètres de côté sera réservé aux ouvrages de Mary Baker Eddy, y compris Science et Santé avec la Clef des Écritures, les périodiques qu’elle a fondés, en commençant par The Christian Science Journal, et d’autres publications de la Science Chrétienne. C’est là qu’on pourra se rendre compte du champ qu’embrasse ce travail, et qu’on pourra acheter les publications de la Science Chrétienne. Pendant toute la durée de l’Exposition, des Scientistes Chrétiens seront de service dans ce stand ainsi qu’au pavillon du Monitor, et les visiteurs seront les bienvenus.
