Au cours de son saint ministère, Jésus prouva ce qu’il avait déclaré: “Nul ne peut servir deux maîtres.” En le comparant avec les matérialistes, Mrs. Eddy écrit: “Son maître était l’Esprit; leur maître était la matière” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 52). La vraie maîtrise ne s’acquiert que par l’obéissance au divin Principe; c’est la maîtrise du Principe sur le sens personnel, de la volonté divine sur l’opiniâtreté mortelle. Les mortels luttent parfois obstinément les uns contre les autres, non sans animosité; tandis que chacun devrait combattre le mal, l’ennemi commun. Paul écrit à Timothée: “Un athlète n’est couronné que s’il a combattu suivant les règles.” Combattre suivant les règles, c’est coopérer avec la loi de l’Amour divine et la laisser régner complètement dans notre pensée.
Certains parents essaient de discipliner leurs enfants d’une manière humaine et n’y réussissent guère, peut-être parce qu’ils ne se conforment pas eux-mêmes à la norme qu’ils imposent aux autres. En Science Chrétienne, les adultes aussi bien que les jeunes doivent se laisser instruire s’ils veulent progresser. Ceux qui sont investis d’une autorité humaine doivent apprendre à maîtriser l’opiniâtreté, l’indolence, l’éloignement pour le devoir, comme on est en droit de l’attendre des enfants. Aucune de ces erreurs ne se trouve dans l’Entendement divin; aussi ne sauraient-elles enchaîner celui qui pense selon la justice, qu’il soit un adulte ou encore un enfant.
On arriverait à maîtriser sa langue, ce “mal qu’on ne peut réprimer.” si l’on comprenait que le vrai langage est l’expression de la Parole de Dieu. Ceci empêcherait les paroles inconsidérées qui laissent souvent des impressions fausses. Le langage est un instrument précieux qui devrait être employé non pour blesser mais pour guérir, non pour obscurcir mais pour éclairer, non pour condamner mais pour libérer.
A la page 336 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy écrit: “L’Entendement est suprême: l’Amour est maître de la haine; la Vérité triomphe du mensonge.” Celui qui veut maîtriser de mauvaises croyances doit s’appliquer à comprendre et à prouver que les qualités véritables émanent sans cesse de l’Amour, et que reflet de l’Amour est également stable et constant. Chacun peut acquérir la maîtrise impersonnelle sur le mal dans la mesure où, en se purifiant de toute erreur, il parvient à la réflexion spirituelle.
Lorsque nous faisons de grands efforts pour nous guérir et nous régénérer, nous arrive-t-il parfois de nous décourager? Nous devrions alors nous souvenir que notre Maître travaillait humblement et en toute confiance avec le Père, jamais sans Lui. Il ne faut pas donner à nos propres manquements la première place dans notre pensée; il faut plutôt mettre en lumière le fait que la perfection divine s’exprime sans défaut, et suivre activement ce vrai modèle. Jésus-Christ a dit: “Mon Père travaille jusqu’à présent et je travaille, moi aussi.”
S’attachant au fait que l’Entendement infini peut résoudre tout ce qui paraît être un problème humain, on devrait repousser avec persévérance tous les assauts du doute, de la crainte, du désappointement, ainsi que les arguments d’incompétence personnelle; on devrait compter inébranlablement sur la toute-puissance inhérente à Dieu, que chacun est libre de refléter sans relâche ni limitation. Évidemment, la réalité est maîtresse de l’irréalité. Notre rôle consiste à savoir cela sans broncher jusqu’à ce que pas à pas, nous en prouvions la vérité sous tous les rapports.
La maîtrise inhérente à la Vie, à la Vérité, à l’Amour, agit continuellement dans toute l’étendue de la création spirituelle, et rien de réel ne s’oppose à cette domination. L’omniprésence spirituelle implique l’omnipotence; elle n’est point divisée contre elle-même soit dans sa source, soit dans sa réflexion. Ce fait immense doit être saisi à nouveau; il faut s’y attacher avec ténacité malgré le témoignage des sens corporels et les arguties mentales, — malgré le trouble que semblent produire ces faux témoignages et ces arguments erronés.
Lorsque des sentiments de vengeance menacent de nous maîtriser, nous n’avons qu’à réaliser que l’Amour divin domine sur tout ce qui lui est dissemblable. En face de la Vérité absolue, l’erreur se trouve être une prétention futile et l’Amour divin gagne sa propre victoire dans la conscience réceptive.
Nous devons vaincre la mort, non par un combat personnel ou fini, mais par le penser immortel; en manifestant des qualités incorruptibles et divines; en exprimant la majesté de la Vie qui est Dieu, le bien sans mélange. Nous devons nous élever au-dessus de la futilité et de la sensualité, qui sont périssables. La Vie éternelle exclut la croyance mortelle à la cessation de la vie ou à sa matérialisation,— et c’est là tout ce que la mort prétend être.
Le bien qui se trouve dans la pensée humaine est immortel parce que son origine est spirituelle; aussi son développement continu est-il assuré. Les origine est spirituelle; aussi son développement continu est-il assuré. Les fausses croyances font obstacle au progrès spirituel, c’est pourquoi nous devons mentalement séparer la balle du blé dans notre pensée. Grâce à ce triage scientifique clairement indiqué par la Science Chrétienne, l’homme réel apparaît et les fausses conceptions mortelles de l’homme disparaissent graduellement. Dans certains cas, lorsqu’on n’est pas encore prêt à être constamment docile, l’humiliation semble devoir précéder l’humilité; mais le vrai chemin du progrès ne nécessite aucun détour de ce genre, pourvu que nous nous demandions sous quel rapport nous pourrions faire plus de place aux qualités divines; comment nous pourrions devenir de meilleurs serviteurs de l’unique Entendement, de vrais penseurs absolument consacrés; comment nous pourrions ajouter constamment à notre connaissance de Dieu, à notre joie et à notre pouvoir de prouver Sa justice. Grâce à cette simple transparence, à cette pureté de pensée, la maîtrise de Dieu, du bien, s’affirme sans obstacle et toujours dans la directions du bien.
