Lorsque Christ-Jésus employa la double illustration du “royaume divisé J contre lui-même” et de “l'homme fort” et de ses biens, il faisait allusion, comme le prouve le contexte, à la conscience humaine, qui est un mélange hypothétique de pensées bonnes et de pensées mauvaises. Les paraboles ci-dessus furent données, selon l'Évangile de saint Matthieu, immédiatement après la guérison du “démoniaque aveugle et muet.” Les pharisiens, quand ils entendirent parler de ce cas, voulant discréditer Jésus, dirent: “Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, le prince des démons!” Ce défi donna à Jésus l'occasion de préciser le but véritable de son ministère guérisseur, ce qu'il fit en disant: “Mais si je chasse les démons par l'Esprit de Dieu, le royaume de Dieu est donc venu jusqu'à vous.”
Dans le récit que nous venons de rappeler, les métaphores ont pour but de montrer que l'Esprit et la matière sont de nature incompatible. L'étude du passage tout entier oblige à reconnaître le fait que le mal ne peut être vaincu par le mal, ou que nous ne saurions jouir d'une manière permanente de la santé et du bonheur tant que nos intérêts sont partagés entre le bien et le mal. Quelque évidente que puisse paraître en théorie la conclusion qui précède, quel est celui qui n'a pas éprouvé qu'à la pratique c'est tout une autre affaire de vaincre ses croyances à ce qui semble être le pouvoir du mal par la compréhension de la Vérité qui chasse le mal? Et cependant, c'est ce qu'à travers les siècles, les chrétiens ont persisté à tenter avec un zèle infatigable et un certain succès. Mais, depuis la perte de la compréhension du système de guérison chrétienne,— compréhension qui disparut graduellement à mesure que l'ambition personnelle et les luttes sectaires se développèrent dans l'église, au point que, vers la fin du troisième siècle, cette guérison n'ait plus été en évidence,— aucun système scientifique et démontrable de penser juste n'avait été enseigné ni appliqué d'une façon générale pour amener la guérison spirituelle, avant que la Science Chrétienne ait été découverte par Mary Baker Eddy, en 1866.
Citant la métaphore de Jésus au sujet de la maison de l'homme fort, Mrs. Eddy dit ux pages 399 et 400 du livre de texte de la Science Chrétienne: Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Notre Maître demanda: ‘Comment quelqu'un pourrait-il entrer dans la maison d'un homme fort et piller son bien, s'il n'avait auparavant lié cet homme fort?’ En d'autres termes: Comment puis-je guérir le corps sans commencer par le soi-disant entendement mortel qui gouverne directement le corps?” Voici une conclusion logique et inévitable. Elle est la solution naturelle de la guérison de tous les maux humains et le remède le plus simple et le plus efficace. Poussant l'illustration plus loin, Mrs. Eddy dit encore: “L'entendement mortel est ‘l'homme fort’ qu'il faut subjuguer avant que son influence sur la santé et les mœurs puisse être détruite. Cette erreur vaincue, nous pouvons dépouiller ‘l'homme fort’ de ses biens,— c'est-à-dire du péché et de la maladie.” Dans la pratique de la Science Chrétienne, on découvre que l'influence transformatrice de la Vérité sur l'erreur est non seulement métaphysique par nature, mais physique dans ses effets. Elle est “le signe extérieur et visible d'une grâce intérieure et spirituelle;” et, ce qui plus est, elle est le rétablissement d'un élément constitutif de la pratique primitive du christianisme.
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