Un jour qu'un Scientiste Chrétien réfléchissait à la signification d'une donnée dans la Leçon-Sermon hebdomadaire du Livret Trimestriel de Christian Science, soudain il vit clairement que les mesures de la cité sainte et le cri de l'ange: “Jérusalem restera une ville ouverte,” signifient l'immensité de l'Esprit et de la création de l'Esprit.
A la page 258 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy dit: “Dieu exprime en l'homme l'idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d'une base illimitée, s'élargit et s'élève de plus en plus.“ Que de fois, cependant, un sens de limitation, s'il est cultivé, nous empêche de résoudre nos problèmes! Si nous étudions la Bible, notre fidèle conseiller, nous verrons qu'au commencement même de la description de la soi-disant création matérielle, telle qu'elle est faite au second chapitre de la Genèse, ce sens de limitation est exprimé. Et, bien que dans le premier chapitre l'homme soit dépeint comme ayant la domination sur toute la terre, dans le second, il n'est pourvu que d'un jardin.
En suivant les récits de la Bible, nous trouvons qu'Abram était allé au delà des frontières du pays où il habitait, “dans le pays que je te montrerai.” Après s'être séparé de Lot, l'infinité de ses environs lui fut de nouveau révélée dans ces paroles: “Lève les yeux et, du point où tu es placé, regarde vers le nord, vers le midi, vers le midi, vers l'orient et vers l'occident.” Moïse, aussi, était convaincu de l'illégalité de la limitation des enfants d'Israël, et, ayant une ferme confiance en Dieu et une conviction nette de la légalité de liberté illimitée des enfants de Dieu, il conduisit le peuple,— qui murmurait et doutait souvent,—à la terre promise. On nous dit d'Élie qu'il ne crut pas au faux témoignage des sens matériels; et il prouva que ce n'était que le sens limité de la femme de Sarepta qui ne voyait qu’ “un peu d'huile dans une cruche.” Il lui commanda de faire de la place pour recevoir l'abondance qui règne toujours, et très peu de temps après, ce que comprenait Élie se manifesta. Élisée vit la protection et le soutien infinis de Dieu, tandis que son serviteur était rempli de crainte jusqu'à ce que ses yeux se fussent ouverts.
Dans le Nouveau Testament, aussi, trouvons de magnifiques exemples de la nature illimitée des dons de Dieu. Notre Maître, Christ-Jésus, enseigna et prouva pendant les trois années de son ministère, que la liberté et la domination illimitées appartiennent aux enfants de Dieu. Il prouva par son exemple que les hommes sont capables de triompher de ce qui semble être le manque et la maladie, aussi bien que de “l'ennemi qui sera détruit le dernier.” Ses disciples fidèles firent dans une mesure les mêmes œuvres que lui,— ce qui est une preuve de plus que nul sens de limitation ne peut gouverner ceux qui comprennent Dieu.
Grâce soit à Dieu de ce que, à notre époque, quelqu'un ait été doué du pouvoir de rompre les liens et d'aider à l'humanité, limitée par les dogmes et les croyances religieuses, à gagner sa liberté légitime. C'est notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, qui, une fois de plus, a ouvert la porte menant “au royaume insondable de l'Entendement” (Science et Santé, p. 264). Oui, le “royaume insondable de l'Entendement,” le royaume de l'Esprit, le royaume du réel, que notre Maître nous a enjoint de chercher! Ce royaume est notre vrai home, mais il “ne vient pas de manière à frapper les regards;” car “le royaume de Dieu est au dedans de vous!” ainsi que le dit Jésus. C'est la conscience qui est si pleine de Vérité, de Vie et d'Amour qu'il n'y a de place pour autre chose. Nous devons détourner nos regards de ce qui est limité, de ce qui nous enchaîne, de la combinaison hypothétique du bien et du mal, ce que, selon Ésaïe, devait faire le Messie: “Il se nourrira de laitage et de miel, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien.”
Qu'est-ce qui nous met alors à même de nous défaire de la limitation; qu'est-ce qui nous délivrera de ses chaînes? La seule et unique manière de gagner notre liberté, c'est de renoncer à nos croyances au témoignage des sens matériels. Alors nous irons “de l'avant jusqu'à ce que la pensée détachée de toute entrave marche ravie, et que la conception libérée prenne son essor vers la gloire divine” (Science et Santé, p. 323). Cette sortie de la matière peut ne pas sembler facile; car maintes et maintes fois la croyance au mal s'impose à nous, alors que le bien seul devrait être recherché. Mais Jésus dit: “Cherchez, et vous trouverez;” nous devons donc pouvoir le faire.
Le bien seul existe dans le royaume de l'infinité; et seule la compréhension du bien nous mènera dans la ville sans mur, la “ville ouverte,” car “je serai pour elle, dit l'Éternel, comme une muraille de feu dont elle sera entourée, et je serai au milieu d'elle un sujet de gloire.”
