A La page 1 du livre de texte de la Science Chrétienne: Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, nous trouvons l’affirmation suivante: “Le désir, c’est la prière.” Dans notre expérience humaine nous trouvons si constamment que nos désirs les plus chers ne sont pas exaucés, que nous pouvons bien nous demander ce qui constitue le désir qui est la prière efficace, la prière dont Jésus disait: “Demandez, et l’on vous donnera;” non pas: Demandez et l’on vous donnera peut-être; mais: Demandez en toute confiance,—“Demandez, et l’on vous donnera.”
Les désirs de l’humanité sont nombreux et variés. Celui qui souffre de quelque maladie est généralement absorbé par le désir d’avoir la santé et les forces. Pour un autre, qui se défend contre des difficultés dans la lutte de l’existence humaine, ce qu’il désirera peut-être avant tout sera la fortune ou le succès. Un autre encore aspire à l’amitié et à l’amour. Ainsi que les penseurs s’en sont rendu compte dans tous les temps, la santé, les richesses, le succès matériels, tout cela est loin de répondre au bien le plus élevé, et ne peut amener ni le bonheur ni la paix. Nous pourrons même avoir l’affection des amis et des parents, mais nous serons peut-être forcés par les vicissitudes de la vie humaine de vivre séparés. De sorte que dans l’expérience humaine chacun forme ses idées concernant ce qui est désirable; et, selon sa foi, il prie et travaille pour avoir ces choses.
Or, comment, parmi tous ces désirs, devons-nous découvrir ce qui est l’essence de la vraie prière, ce qui renfermera sa réponse, conformément à ces paroles du prophète: “Avant qu’ils crient vers moi, je les exaucerai; ils parleront encore que je les aurai déjà entendus”? Mrs. Eddy va au fond de la question dans les paroles qui suivent celles que nous avons citées en premier lieu. Elle dit: “Nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu’ils soient façonnés et exaltés avant de prendre forme en paroles et en actions.” C’est là le secret; car, même les désirs humains les meilleurs et les plus élevés doivent être “façonnés et exaltés,” en d’autres termes, être spiritualisés, avant d’être dignes de se réaliser.
Désirons-nous avoir la santé? Alors nous devons nous rendre compte que la vraie santé est une qualité spirituelle, et pas simplement un état du corps; et nous devons veiller et prier pour avoir cette sainteté. Désirons-nous avoir les richesses ou le succès? Alors nous devons entendre ces paroles du Maître: “Cherchez premièrement son royaume et sa justice et toutes ces choses vous seront données par-dessus,”— toutes, c’est-à-dire, celles dont nous avons besoin, mais aucune de celles qui pourraient entraver notre avancement vers l’Esprit. Est-ce à l’amour que nous aspirons? Alors, il faut que nous apprenions la vraie nature de l’Amour,— de Dieu,— de cet Amour qui est divin, universel, bienfaisant; l’Amour qui donne toujours à l’homme “toute grâce excellente et tout don parfait.” “La vraie prière,” dit Mrs. Eddy à la page 39 de Non et Oui, “ne consiste pas à demander à Dieu l’amour, mais à apprendre à aimer et à inclure dans une même affection tout le genre humain.” C’est là une tâche difficile, selon les modèles humains, mais il nous est possible de l’accomplir dans la mesure où nous voyons l’homme comme Dieu le voit,— comme image et ressemblance du Père-Mère divin, l’Unique “bien-aimé!” Ceux qui nous sont chers sont-ils éloignés de nous? Alors, rappelons-nous que pour nous, comme pour Christ-Jésus, tout chercheur de la Vérité est “[notre] frère, et [notre] sœur, et [notre] mère;” et en servant ceux qui nous entourent, nous ne perdrons aucune mesure de fraternité et de sympathie avec ces amis dont nous sommes humainement séparés.
Lorsque nos désirs humains, si rarement réalisés ou si souvent déçus, sont remplacés par un désir qui ne demande que la justice, le pouvoir de penser et d’agir comme il convient, non pour notre propre avantage, mais à l’effet d’aider et de guérir l’humanité souffrante, alors nous pouvons être certains que nos désirs sont en voie d’être “façonnés et exaltés.” Ils font de la place aux desseins de la volonté divine, qui ont le pouvoir de l’omnipotence pour eux et qui ne peuvent manquer de réussir. Pareil désir est certainement la bénédiction de notre Père.
Puisque Dieu est Amour, nous trouvons que nous gagnons immensément nous-mêmes en cherchant à bénir les autres; tandis que la santé, la fortune, le succès, l’affection, toutes ces choses simplement humaines, ne paraissent plus nécessaires comme elles ont semblé l’être autrefois. Cependant, tout sentiment de lacune disparaît dans l’assurance de l’abondance, la certitude que nous “possédons toutes choses,” puisque nous nous rendons compte que nous sommes “héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ.”
