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L’Ivraie et le Froment

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1928


En enseignant sa doctrine, Jésus se servait de la parabole en maître. Vivant dans un endroit habité par des gens simples, dont la majorité représentait des pêcheurs, des fermiers et des bergers, il tirait ses métaphores des circonstances et des objets qui leur étaient familiers, des champs, des troupeaux ainsi que des oiseaux et des bêtes. La parabole de l’ivraie est tirée des champs de froment, qui fournissaient alors comme aujourd’hui une grande quantité d’aliments aux habitants de cette contrée plutôt aride et stérile. Le blé était une production native de la Palestine; la récolte en était naturelle et précieuse. Si la moisson manquait, la privation que cela entraînait était très grande, et, en raison de son importance, on cultivait le blé avec un soin tout particulier et le préservait de mauvaises herbes.

L’une des mauvises herbes qui croissent ordinairement avec le froment, c’est l’ivraie, qui ressemble tellement au blé que seul l’œil qui s’y connaît peut la distinguer. Comme l’ivraie n’est d’aucune utilité et qu’elle sape le sol, on examine soigneusement les champs afin que cet ennemi du grain soit détruit.

Christ-Jésus compara le royaume des cieux à “un homme qui avait semé une bonne semence dans son champ,” mais un ennemi vint pendant qu’il dormait, et sema parmi le grain de l’ivraie qui montait et qui poussait avec le froment. Les serviteurs, voyant que l’ivraie croissait avec le froment, demandèrent d’où venait qu’elle poussait là. L’homme le leur dit; là-dessus les serviteurs demandèrent s’ils ne devaient pas arracher les mauvaises herbes,— l’ivraie, qui empêchait la croissance du bon grain. La réplique du Maître était fort significative: “Non, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le froment.” A la moisson on séparerait l’ivraie du froment pour la brûler, tandis qu’on amasserait le bon grain dans le grenier.

Étant donné que l’ivraie ressemble grandement au froment, il faut mettre le plus grand soin à l’enlever. A moins d’avoir appris à les distinguer l’un de l’autre, on arracherait probablement le froment en même temps que l’ivraie. Il vaudrait donc mieux permettre que les mauvaises herbes restent, pour qu’on les brûle,— les détruise,— en temps voulu.

Les disciples, n’étant pas très sûrs de l’interprétation de la parabole, osèrent la lui demander lorsque l’occasion s’en présenta. Jésus leur dit que le semeur de la bonne semence était le fils de l’homme; que le champ était le monde; le bon grain était les enfants du royaume, tandis que l’ivraie était les enfants du malin, semée par le diable (le mal); que la moisson est la fin du monde, et que les moissonneurs sont les anges. Une lumière secondaire mais intéressante tombe sur la signification de la parabole par la traduction moderne au sujet du terme “la fin du monde,” lorsque la séparation de l’ivraie et du froment devait avoir lieu. “La moisson est la Fin de l’Age,” c’est-à-dire, la fin de la dispensation des Juifs, en 70 apr. J.-C., lorsque Jérusalem fut détruite par les Romains, ainsi que l’explique un certain commentateur. Cependant, cette interprétation présuppose une époque précise de jugement où l’humanité doit être jugée pour ses actes, qu’ils aient été bons ou mauvais.

La Science Chrétienne illumine grandement la parabole en expliquant le mot “ivraie” et en élucidant la question du jugement. Mrs. Eddy définit le mot “ivraie,” à la page 595 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, comme suit: “Mortalité; erreur; péché; maladie; infirmités; mort.” Jésus considérait toutes ces croyances du soi-disant entendement mortel comme ennemis du bonheur et de la paix des humains, et il les détruisit sur-le-champ en maintes occasions. Pour lui le temps de la moisson n’était ni une époque ni une dispensation définies, mais venait plutôt lorsque l’occasion se présentait de prouver le pouvoir de Dieu, du bien, sur le mal. Reconnaissant que les revendications du péché, de tout genre de mal, étaient les œuvres de l’ennemi, il n’hésitait pas à détruire ces œuvres, et les chassait de la conscience humaine comme étant irréelles.

La Science Chrétienne enseigne que lorsque nous avons acquis la compréhension de Dieu et de l’homme, et que nous avons appris le néant du mal, il est de notre devoir de détruire le mal toutes les fois qu’il se présente, c’est-à-dire de le chasser de notre propre conscience. Tel est le privilège du vrai chrétien. Ceci est, également, suivre les enseignements de Jésus au moment où cela devrait être fait,— au moment du jugement. Mrs. Eddy explique cela très clairement. A la page 291 de Science et Santé, en parlant du jour du jugement, elle dit: “Aucun jugement dernier n’attend les mortels, car le jour du jugement, celui de la sagesse, vient d’heure en heure et continuellement, le jugement par lequel l’homme mortel est dépouillé de toute erreur matérielle.” Toutes les fois que, en acquérant la compréhension spirituelle, on est à même de juger entre le bien et le mal, entre la vérité et l’erreur, entre l’ivraie et le froment, l’heure du jugement est venue; et l’on se met à détruire l’ivraie, c’est-à-dire, à chasser la fausse croyance et à permettre au froment, à la bonne semence, de se multiplier jusqu’à la moisson. Le froment n’est pas en danger d’être détruit par la destruction scientifique de l’erreur; celle-ci lui est plutôt bienfaisante. Le temps de la moisson est continue dans le royaume de Dieu.


Je ferai de toi mon épouse pour toujours; tu seras ma fiancée dans la droiture et la justice, la bonté et la compassion. Oui, je serai ton époux en toute fidélité, et tu connaîtras l’Éternel.— Osée 2:19, 20.

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